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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Troisième ouvrage de Karen Maitland .
Cette fois, nous sommes en 1208 .
Suite à une brouille entre Jean d'Aquitaine d'Angleterre ( Jean Sans Terre ) et le pape Innocent III ,l'Angleterre voit fermer ses églises et ses cimetières, disparaître ses prêtres et donc ses sacrements salvateurs ;c'est un pays à la dérive privé de sa structure religieuse. A l'époque , la religion est la véritable colonne vertébrale d'une société sous le joug des puissants ,maintenue dans l'obscurantisme et, de ce fait, facile à manipuler par la crainte et la terreur.
C'est donc un peuple livré à lui-même, terrorisé, assuré de finir en enfer, un chaos !
Mais, c'est sans compter sur l'existence de quelques personnages atypiques, truculents, qui eux, ne vont pas rester sans réaction ! Et ,faute de guides spirituels, on en appelle à la sorcellerie : ainsi fait-on connaissance avec la " Mandragore" ...

Un roman où grande et petite histoire , fiction , chronique de moeurs et suspense s'entrelacent avec maestria pour former un récit palpitant livré par la très belle plume de Karen Maitland.
Vivement le prochain !
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Quoi de mieux pour oublier quelques instants les drames contemporains que de se plonger dans le Moyen-Age, non pas que l'époque soit plus sereine car entre les épidémies, les guerres , les croisades,les brigands , le servage etc... on avait peu de chance de mourir vieux et dans son lit .

En fait, les préoccupations sont tellement éloignés des nôtres , de prime abord , qu'on se croit transporter dans un autre monde .

1208 dans le Suffolk comme dans le reste de l'Angleterre , suite à un conflit entre le Pape et le Roi Jean , les églises sont fermées et il n'y a plus de prêtres donc plus de sacrements donc plus d'absolution des péchés ...

Elena, jeune femme serve , est engagée au château comme chambrière de la comtesse Anne dont le fils Gerard vient de mourir alors qu'il portait le lourd poids d'exactions en Terre Sainte .
Sa mort sans avoir pu se confesser est à l'origine de l'intrigue et va être la cause des tourments d'Elena . On baigne en plein dans l'ambiguïté d'une religion très présente, brimée par l'absence de ses messagers et l'empreinte encore très profonde des croyances païennes chez ces gens simples et influençables .

Les rebondissements sont nombreux et pour peu que l'on ne creuse pas trop la psychologie des personnages , on se laisse happer par le climat de tension même si on s'attache peu à eux, trop naïfs, trop manipulateurs ou trop pervers, ce qui nuit à une lecture parfaite mais ne boudons pas notre plaisir .
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Episode méconnu (au moins pour moi) de l'histoire anglaise, l'interdit prononcé par le pape Innocent III contre le royaume d'Angleterre, en 1208. Pendant plusieurs années, les églises sont fermées, on ne célèbre plus de mariage, d'enterrement, on ne se confesse plus... Pour des populations superstitieuses et attachées à la religion, c'est la catastrophe. Alors, on recourt à des expédients...

C'est ainsi que la jeune Elena se trouve, à son insu, chargée des péchés d'un défunt, par le rituel du "mangeur de mort". Mais hélas, les précautions prises pour qu'elle n'en souffre pas ne sont pas suffisantes. Voici Elena harcelée par des cauchemars, qui lui font rejeter son enfant et se précipiter dans les manipulations d'un amoureux frustré et d'une sorcière en quête de vengeance... le tout raconté du point de vue d'une mandragore, et entrecoupé d'un herbier magique digne du Grand Albert.

Magie, superstition, motivations troubles, maison close médiévale, justice expéditive... la description du Moyen-Age est chargée,mais originale, réaliste et très convaincante. Les motivations troubles des personnages sont très bien rendus, ainsi qu'une ambiance sombre, où les tentatives de faire le bien n'aboutissent qu'à faire davantage de mal...

J'ai beaucoup aimé ce livre, malgré ce pessimisme que j'ai trouvé parfois un peu étouffant et assez improbable sur la fin.
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La malédiction du Norfolk, troisième ouvrage de l'auteur publié en France, n'est ni vraiment un roman historique ni vraiment un roman de fantasy, mais il pioche dans les deux registres…

L'auteur inscrit son histoire en Angleterre, dans le Norfolk, dans un village imaginaire, tout en permettant à ses personnages de se rendre régulièrement dans des cités et des quartiers qui ont existé. le contexte est celui du début du XIIIème siècle, le règne de Richard Coeur de Lion et de son ambitieux, mais honni frère, Jean…

Nous allons ici principalement suivre deux personnages dont les destins sont liés : une femme et un homme. Les points de vue sont relativement équilibrés, l'auteur passant de l'un à l'autre, tout en laissant quelques fenêtres ouvertes sur d'autres personnages afin de rompre avec toute idée de monotonie. Pourtant c'est bien l'histoire d'Elena qui retiendra toute l'attention.

Cette histoire permettra de mêler un brin de mystère à la vie de tous les jours de personnages humbles, placés au bas de l'échelle, et contraints de chercher à survire dans un monde dominé par des puissants. le dénouement apportera une réponse assez imprévue, commode est qui manque de finesse. Elle offre toutefois le mérite de mettre un terme à l'histoire tout en laissant des portes ouvertes pour une suite.

Malgré une introduction riche de promesses et une narration qui s'annonce complexe, l'auteur ne tira pas assez profit d'une complexité qui aurait été, pourtant, la bienvenue. Dommage que la mandragore ne soit pas davantage exploitée, car il y avait là un sacré potentiel. Il en va de même pour un certain nombre de pistes intéressantes, telles que les Croisades, le duo de magiciennes…

Le propos est ici long (un peu plus de huit cent pages au format poche). Si la complexité n'est pas au rendez-vous, le style est agréable, fluide et n'a rien perdu à la traduction. Bien au contraire, le travail est ici apprécié à sa juste valeur.

Tout l'intérêt de ce roman tiendra donc dans le style de l'auteur mais aussi dans les destins des deux personnages principaux. S'ils n'influent pas de manière déterminante sur le contexte, leur destin nous force à en savoir davantage. Et là tient tout le charme de cette lecture fort agréable.

Voici donc une lecture qui ne paie pas de mine, mais qui se révèle passionnante en nous proposant de suivre des héros (peut-être pas du quotidien, mais presque) qui appartiennent aux couches les moins favorisées de la société médiévale. Un bon cru !
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Angleterre 1208. Suite à une grosse querelle entre le roi Jean d'Aquitaine-Angleterre (ex Jean Sans Terre) et le pape Innocent III, toute l'Angleterre est sans prêtres, sans curés, ses cimetières et églises sont fermées, plus d'offices célébrées… Plus rien, quoi ! RIEN !

Toute l'Angleterre ? Oui ! Ici, il n'y aura pas de "Un petit village résiste encore et toujours à l'envahisseur".

Nous, en 2016, dans le cas où ça arriverait, ce ne serait pas aussi grave qu'à cette époque puisque les mariages passent d'abord par l'officier d'état civil et je me demande qui pense encore à se confesser de nos jours.

Oui, mais en 1208, ce n'est pas le cas ! Les croyances sont fortes, les gens sont "simples", l'Église est toute puissante et si tu meurs sans confession, je ne te raconte pas les tourments de l'Enfer que l'on te promet ! Idem pour un enfant mort sans être baptisé : les limbes ! Eux, ils en ont encore la trouille de tout ça, ces gens pieux et simples.

Faut dire qu'on les a gavé pire que des oies, avec toutes ses choses sur les non-confessés et les non-baptisés. Comme si Dieu allait vraiment envoyer des enfants innocents dans des limbes ! Anybref…

C'est dans ce contexte tendu entre Jean et Innocent que nous faisons connaissance des différents personnages qui vont nous entrainer dans cette histoire médiévale. Ils sont nombreux mais impossible de les confondre ou d'en faire une soupe car chacun est bien distinct de l'autre.

Notons Elena, jeune serve, belle, rousse flamboyante, une fille de campagne qui vient de se faire déniaiser par son fiancé mais qui restera toujours un peu niaise, idiote et naïve au fil des pages.

Énervante, Elena le sera souvent. Grosse envie de la baffer, parfois, mais nous sommes en 1208 et l'Éducation Nationale pour tous n'est encore que de la SF à cette époque. Alors, on lui pardonne son imbécilité et ses croyances qu'on lui a bourrée dans le crâne. C'est pas de sa faute…

Un qui mérite le détour, c'est Raffaele qui pourrait être aussi savoureux qu'une friandise de chez Ferrero à la noix de coco sauf que le pauvre n'a plus ses bonbons…

Au milieu de tout ces étalons ou, au pire, de ces « entiers » (puceau), notre Raffaele est un hongre ! On n'oubliera pas de dire merci à sa maman – la salope – qui l'a offert à l'Église (encore Elle !) pour qu'elle en fasse un Petit Chanteur À La Croix de Bois version castrat.

Hélas, Raffaele n'ayant pas le talent d'un Farinelli et il est finalement renvoyé à ses chers parents et sa chance viendra en devenant l'écuyer, l'ami et l'intendant de sire Gerard de Gastmere lorsqu'ils en auront terminé avec les Croisades. Raffaele, stature imposante et voix de fillette, la vie ne fut pas facile pour lui et ne l'est toujours pas.

Son passé en Terre Sainte recèlera quelques récits sanglants qu'il nous contera au fur et à mesure du récit, tout en nous gardant du suspense, le vieux bougre ! le final de son récit m'a serré les tripes.

Ce roman de 528 pages se lit tout seul, les entrées de chapitre nous dévoilant une partie de l'herbier de la mandragore (instructif et amusant), les personnages sont travaillés, les deux méchants – Osborn et Hugh de Roxham – sont de vrais salauds bien torchés, comme on les aime. Cruels, sadiques, jamais avares de répliques cinglantes et d'insultes bien senties. Et dans ces contrées, la Justice était expéditive et la torture normale.

En plus de posséder du mystère, une enquête, des meurtres et des complots, le récit nous parle de la misère des gens de cette époque et met bien en avant la différence énorme entre les serfs, les gens nés « libres » et ceux dit « de noble extraction ».

Entre nous, on est tous extrait du même endroit, sauf peut-être les frères Roxham qui durent être extrait hors d'un cul de basse-fosse… Je pense qu'ils ne sont pas les seuls…

L'enfer étant pavé des meilleurs intentions possibles, notre pauvre Elena va en voir de toutes les couleurs et n'est pas encore sortie de l'auberge.

Quant à Raffaele, il a beau être un hongre qui a mal vieilli (ça fait souvent ça quand on les coupe), il est un personnage fort, puissant, tenace, têtu et il m'a conquis. Tout comme les personnages ô combien étrange de Ma la mère maquerelle et de Talbot.

Un excellent roman historique, une belle plume, une narratrice hors du commun pour certains passages, une grosse louche de croyances, de bigoterie, des complots, du sang, de l'intrigue, du suspense, des retournements de situation, la vie dans un lupanar et le tout sans vous rendre l'Histoire – celle avec un grand H – indigeste.

Quelques passages m'ont serré le coeur car je me suis dit que les exactions commises par certains n'ont rien à envier avec celles commises par d'autres… Autre temps, même moeurs et imbécilités commises par des Hommes et ça me révulse. Et ce n'est pas à Lui que j'en veux, mais à eux !

La vie est comme une roue, elle tourne et revient toujours à son point de départ, mais ils sont nombreux ceux qui ne l'ont pas encore compris…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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J'avais déjà lu les deux autres livres de Karen Maitland publiés chez Sonatine et j'étais déjà tombée sous le charme : quel plaisir dès lors de retomber dans ce monde passionnant, ahurissant voire même terrifiant !

Tout d'abord la force de l'auteur est cette capacité à nous faire entrer dans une époque inconnue avec une grande facilité et une recherche de réalisme impressionnante ! L'époque du Moyen-âge est une période que j'aime énormément dans la littérature et elle est d'autant plus curieuse car elle semble n'être qu'une fiction : obscurantisme et superstitions se mélangent pour ne faire qu'un au travers d'un souffle romanesque incroyable ! Au-delà de la Grande Histoire, il y a le récit intime qui se déroule en même temps. L'histoire d'Elena, jeune fille naïve plongée malgré elle dans un complot touchant des protagonistes de haute lignée, une malédiction effroyable, une épopée inoubliable !

Le style de Karen Maitland rend tout le récit encore plus intéressant : chaque chapitre introduit par les caractéristiques d'une plante, un narrateur qui n'est autre qu'une mandragore et une écriture splendide. En effet, l'écriture est vraiment agréable à lire et de qualité indéniable : il y a une véritable volonté à chercher les bons mots, une fluidité qui permet ainsi de combiner avec brio le roman historique et le thriller.

Au-delà du personne d'Elena qui n'était pas forcément à mes yeux le plus intéressant, j'ai été vraiment touchée par celui de Raffaele qui a perdu son charisme de jeunesse mais pas son honneur, il est vraiment attachant notamment au travers de son amour envers Elena, amour à la réciprocité impossible...

En définitive, un excellent roman historique que nous propose Sonatine, un thriller de qualité, un livre à découvrir !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Sans doute repéré via des critiques de blogueurs auxquels je suis abonnée, me voilà partie pour le Moyen-Age et ses croyances avec « La malédiction du Norfolk »... Je découvre l'univers de Karen Maitland qui semble être une « spécialiste » du Moyen-Age.
Le début m'a happé, je l'avoue... L'histoire de Gunilda, la magicienne, est assez prenante et forte ! Ensuite, on part directement quelques années plus tard, en 1208, pour suivre Elena, une jeune serve, assez naïve et innocente, amoureuse d'Athan. Récit étonnant et étrange, et attachant pour moi, les chapitres sont entrecoupés de pensées de Mandragores (et hop me voilà replongée dans l'univers d'Harry Potter!) et surtout d'extraits de leur herbier. Instructif et entretenant une ambiance de sorcellerie, de magie à l'ensemble. J'ai bien aimé.
L'intrigue commence avec Maître Raffaele qui vient chercher Elena pour l'emmener rencontrer Lady Anne au château qui veut la prendre comme fille d'atour. Lors de cette entrevue, Elena est invitée à manger et boire sur un coffre comme table... Et cet acte anodin en apparence, met en place le fil rouge, certes invisible, mais bien réel de toute l'histoire à venir...
On se trouve projeté dans un monde brutal mais très imprégné par la religion (exacerbé par le fait de l'interdiction du Pape, envers l'Église d'Angleterre à cause de l'attitude du roi Jean) mais aussi par les croyances anciennes, de la magie, des herbes,... monde marqué par la violence, l'injustice, la pauvreté, des conditions de vie très difficiles du « peuple »...
Quelques longueurs dans cette histoire, mais globalement j'ai beaucoup aimé et je ne peux que vous conseiller cette malédiction du Norfolk... de nombreux personnages sont attachants et agréables à suivre. Ça m'a changé un peu d'ambiance dans mes lectures, et c'est très bien.
Lien : https://mapassionleslivres.w..
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Le nouveau Karen Maitland et toujours le Moyen-Age ou Middle-Age, une époque sombre et tourmentée.
Après "La compagnie des menteurs" et "Les âges sombres", voici le petit dernier tourné plus particulièrement vers la sorcellerie et un temps en Angleterre où devant le refus de Jean sans terre, roi en titre, d'accepter le nouvel archevêque promu, le pape Innocent III, ordonne que les représentants de l'église catholique n'administrent plus aucun des sacrements, le clergé est exilé et les chrétiens locaux voués à la damnation éternelle. La France menace d'envahir l'Albion rebelle devant l'autorité papale : la noirceur, la méfiance, la trahison couvent dans le pays.
Un chevalier revenu de croisades, meurt durant cette période. Une jeune fille innocente et supposée vierge, est choisie pour, sans le savoir, prendre un repas au dessus du corps du défunt et ainsi "manger" ses péchés afin que celui-ci en soit débarrassé (sins eater).
Mais Eléna commence à faire des rêves étranges où elle tue son fils (oui, elle n'était pas vierge) et pour le protéger, le confie à une "sorcière", qui lui donne une mandragore pour qu'elle ne fasse plus de mauvais rêves, mandragore qui va provoquer d'étranges réactions de la part d'Eléna. Condamnée pour infanticide, Eléna doit fuir Gastemere, son lieu de vie, avec l'aide et la protection d'un chevalier, Raffaelle, qui se sent responsable de son malheur pour survivre.
Un roman passionnant, extrêmement bien documenté sans être pesant avec un suspense impeccable et une fin inattendue. Chaque chapitre du roman débute par un texte concernant les pouvoirs d'une plante ou d'un animal contribuant à la magie du texte.
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Immersion totale au coeur du moyen âge en Angleterre dan la région du Norfolk.
Nous sommes en 1210 et l'Angleterre est frappée depuis plusieurs années d'un interdit par le pape innocent III ; Plus de confession, de baptême, de mariage, d'enterrement, de confession, d'absolution. Effet dramatique sur une population dont la foi est mise à mal.
En ces temps troublés les croyances païennes prennent le dessus, et tout est bon pour s'accuser les uns les autres de pratiques démoniaques, de sorcellerie.

Nous sommes au moyen age et les seigneurs règnent en maître sur leurs serfs.Ils ont droit de vie ou de mort sur eux.
Elena, jeune fille de 15 ans en fait partie. Jeune fille simple, amoureuse d'Athan, et tous deux travaillant aux champs, elle va se retrouver mêlée malgré elle à des pratiques occultes sur fond de quête de rédemption, de vengeance et de trahison.
Elle aura un allié cependant, l'intendant du château, maître Raffaele, lié au défunt Gérard, ancien croisé comme lui.

Un récit extrêmement riche que j'ai lu avec plaisir. le moyen age n'est pas une époque facile à traiter, mais Karen Mailtand réussi très bien a me captiver avec des personnages profonds, et attachants.Des situations terrifiantes, des pratiques obscures, et une narratrice très spécial, une mandragore.
Je découvrirai avec plaisir ses autres livres.


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[...]
Le fait est que, si effectivement, le roman fait appel à pas mal de personnages, l'histoire est centrée sur le personnage féminin principal avec quelques satellites importants mais aucun risque de se voir perdu dans cette multiplicité de personnages. D'autre part, le roman est narré d'un point de vue extérieur et non du point de vue de chaque personnage à tour de rôle. Bref, aucun risque d'être largué, soyez sans crainte.

Du coup, on peut tranquillement s'intéresser à l'histoire et rentrer dans cet univers et cette région d'Angleterre frappée d'Interdit par le pape. En l'absence d'Eglise, de dieu et de prêtres à qui se raccrocher, les habitants se vouent donc à des cultes anciens, essentiellement axés sur des superstitions. C'est pourquoi chaque chapitre est précédé d'un petit paragraphe d'un herbier qui rappelle les vertus et maléfices de plantes ou d'animaux. L'aspect supertition est de fait essentiel à l'histoire puisque l'acte clé de l'histoire est axé sur une croyance populaire. Autour de cette ambiance, Karen Maitland tisse un scénario plus pragmatique, plus "terre à terre" (sans que ce soit péjoratif), digne d'un bon polar, avec intrigues en coulisse, des gentils, des méchants, des malentendus, des traitres, etc. Voici donc un agréable roman médiéval à l'intrigue soigné et à l'ambiance bien traitée. Bref, après la déception du précédent roman, Karen Maitland a retrouvé une qualité certaine avec cette Malédiction du Norfolk.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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