AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 153 notes
5
12 avis
4
13 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  

Au tout début de XIIIe siècle, le pape prononce l'interdit sur le royaume angais dirigé par Jean dit Sans Terre. Plus de baptême, de mariage, de confession et surtout d'extrême onction. Aussi lorsque Sir Gérald, châtelain d'un petit village, revenu des croisades, meurt, sa mère Lady Anne, effrayée qu'il puisse être condamné à l'enfer choisit une jeune serve Elena pour porter à son insu le péché de son fils. Elle est aidée en cela par Raffe, un eunuque que Sir Gerald a ramené des croisades comme ami, s'étant tous deux mutuellement sauvé la vie.
Mais pour Elena c'est le début d'une réelle descente aux enfers.

Le récit est fait par une mandragore qui joue un grand rôle. Chaque chapitre commence par un extrait de l'herbier de la mandragore.

Karen Maitland nous plonge dans une époque où les croyances aux fées mauvaises, aux esprits malveillants guident le moindre geste. Où les sorcières, vivant un peu à l'écart soignent les maladies avec des herbes, mais peuvent aussi jeter des sorts. Ce qui souligne la superstition dans laquelle vivait le peuple mais aussi une grande proximité avec la Terre. Où les enfants sont vendus parfois par leur propres parents à des abbayes, des bordels, troqués contre un avantage.

J'ai aimé ce roman mais je l'ai trouvé un peu long.
Commenter  J’apprécie          101
Roman historique, roman policier, roman fantastique, difficile à cataloguer ou à caractériser "La malédiction du Norfolk". Disons qu'au temps des croisades, c'est à dire un temps où il ne faisait pas bon vivre pour tout le monde, le conflit entre la papauté et l'Angleterre a conduit à une grève prolongée du clergé d'outre manche.

Le problème, c'est que les mourants ne pouvaient pas expier leurs pêchés, et comme la liste en était trèèèèèèèèèèèèèèèèèès longue, ça posait problème à leur entourage pour assurer la vie éternelle à leurs proches.

Du coup, dans ce roman, passons sur les détails, Elena, jeune servante, mais ma foi (!), pas si bête qu'elle en a l'air (quoique) va se retrouver dans la peau de l'éponge à pêchés. Et (cf la longue liste), comme une éponge gorgée d'eau, ça pose un gros souci.

Des personnages intéressants, quoique peu fréquentables, une histoire robuste, avec ce qu'il faut de surprises, très bien documenté, très bien écrit.

Pas très joyeux sinon. On est parfois tenté de regarder les bons et les méchants, mais là, les bons, on en a très vite fait le tour.

A lire si on aime le roman historique, c'est plutôt très très bien dans le genre. Et surtout, lire la post-face "un peu d'histoire" où l'auteur donne quelques détails sur ses recherches et se projettent aussi sur notre époque dite "moderne". En revanche, je me suis abstenu de lire le glossaire.
Commenter  J’apprécie          70
Lire La Malédiction du Norfolk, c'est embarquer pour un voyage inoubliable, au coeur de l'Angleterre médiévale. En plein XIIIème siècle, nous suivons plusieurs personnages, de classes sociales différentes, tous amenés à se rencontrer au fil de l'histoire. Plus particulièrement, l'histoire se concentre sur Elena, une jeune femme de quinze ans qui sera recrutée comme chambrière au sein d'une famille aisée. Elena aspire à une vie simple, avec son amour Athan, mais le sort en a décidé autrement, et elle n'est pas au bout de ses peines…

J'ai été très attirée par ce roman, d'une part pour les éloges sur les écrits de l'auteure, mais surtout pour l'aspect historique. J'étais impatiente de découvrir le Moyen-Âge en Angleterre, que je méconnais. J'avais beaucoup d'attentes avant ma lecture et celles-ci ont été plus que comblées. L'écriture de Karen Maitland est belle et agréable. Elle nous immerge aisément dans cette époque. J'ai adoré cet univers passionnant. On sent que l'auteure a fait de gros travaux pour produire ce roman aussi divertissant qu'instructif. J'ai été émerveillée par les croyances de l'époque et les superstitions. Les personnages sont fascinants, eux-aussi. Certains sont confrontés à des choix cruciaux et doivent choisir entre la mort et la morale. J'ai aimé leur profondeur et leur complexité.

Comme le laisse supposer le titre, il y a une certaine intrigue autour d'une malédiction, que l'on comprend surtout à la fin du roman. Je l'ai trouvée captivante et bien menée, avec des retours en arrière et des révélations qui arrivaient au bon moment. L'intrigue est d'ailleurs d'autant plus intéressante puisqu'elle se passe durant l'Interdit sur l'Eglise, il n'y avait donc plus de messes, de mariage, baptême et surtout, d'extrême onction qui causait la grande peur des mourants.

La Malédiction du Norfolk est un immense coup de coeur, à lire pour sa richesse et pour mieux connaître le Moyen-Âge.
Lien : http://romansurcanape.fr/la-..
Commenter  J’apprécie          70

Après « La compagnie des menteurs », dont l'histoire se déroule en 1348, puis « Les âges sombres » en 1321, voici le troisième roman de Karen Maitland, paru chez Sonatine. Cette fois-ci le récit se passe en 1210, toujours en Angleterre.

Comme avec ses précédents romans, j'ai lu celui-ci avec une grande passion, et je n'aurais pas décollé mes yeux de ses pages si je n'avais pas été obligée de dormir la nuit et de vaquer à quelques occupations la journée !

L'auteure a choisi, pour son intrigue moyenâgeuse, un contexte politique et religieux tendu. Entre la menace d'une guerre contre la France et l'interdit papal, Elena, notre jeune serve de 15 ans, va voir sa vie et ses espoirs basculer dans un gouffre sans fond, englués dans les superstitions et la magie.

La malédiction du Norfolk est avant tout un thriller fantastique, mais brodé sur des faits historiques, parmi lesquels l'on peut citer :
- Les répercussions de l'interdit religieux sur la vie de la population.
- La bataille des croisés en Terre Sainte, sous les ordres de Richard Coeur de Lion, et les massacres de Saint-Jean-d'Acre.
- La condition des castrats dans l'église catholique.
- La description et l'organisation d'un village de cette époque, dans une région marécageuse.


Enfin, il faut souligner la prédominance du côté magique dans ce récit, bien qu'il ait été aussi présent dans les deux précédents romans de l'auteure. Mais cette fois, la sorcellerie a une place de choix, avec notamment celle qui sera notre guide tout au long des pages : Yedua la mandragore d'essence divine, comme elle se décrit elle-même.
Chaque chapitre sera d'ailleurs précédé d'une description extraite de l'herbier de cette fameuse mandragore. Cela donnera au lecteur un aperçu des remèdes et utilisations de diverses plantes, animaux ou minéraux au moyen-âge.

Lien : http://lebouddhadejade.blogs..
Commenter  J’apprécie          60
Le pape Innocent III, opposé au roi Jean, interdit les sacrements et les offices comme les confessions, les mariages et l'extrême-onction. Les cimetières et les églises sont closes. Elena, une jeune paysanne, doit prendre sur sa conscience tous les péchés non expiés des mourants car elle est mangeuse de péchés. La conséquence de ce rituel est qu'elle est accusée de meurtre.
 Après La Compagnie des menteurs et Les Âges sombres, Karen Maitland nous propose un nouveau voyage dans un Moyen Âge d'un réalisme stupéfiant. Dressant le portrait d'un royaume dévasté par le retour des croisades, la querelle avec le Saint-Siège et l'imminence d'une guerre contre la France, elle nous immerge littéralement dans cette Angleterre gothique, où rites et superstitions sont omniprésents. Cette authenticité rare ajoute encore à une intrigue passionnante, faite de secrets, de trahisons et de multiples retournements.
Le "Troisième" roman de Karen Maitland édité en France. ENFIN !! après plus de deux ans d'absence !!
La magie opère encore une fois.
L'atmosphère, les personnages, les superstitions, les situations, l'écriture, les décors. Tout est encore une fois absolument parfait dans ce livre.
C'est envoûtant et magique. Une vraie plongée dans l'Angleterre du moyen âge.Vite un quatrième roman !!
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          50
Ce livre... quelle claque, pour moi ! Et du début à la fin ; je n'ai senti aucun temps mort.
Même si Elena m'a assez souvent agacée par sa naïveté et par son amour pour Athan, le personnage de Raffaele... wow. Il est si dévoué à cette dernière « petite idiote » (comme il l'appelle), à Lady Anne et à Sire Gérard... j'ai été scotchée, à vrai dire. Ses tourments m'ont profondément émue. Il subit énormément d'humiliations à cause du fait qu'il soit eunuque... et cela m'a fait beaucoup de peine.
Je ne connaissais pas l'auteure mais il y a des chances pour que je la lise de nouveau, car la magie de la malédiction du Norfolk a opéré sur moi, et les 750 pages sont passées toutes seules, sans que je m'en rende compte ! (même si j'aurais souhaité une fin plus... heureuse)
Je ne peux que conseiller ce roman :)
Commenter  J’apprécie          50
J'ai aimé la couverture de ce livre, qui fait penser à un parchemin ancien.
C'est ce qui m'a décidée à l'emprunter.
Emprunt que je n'ai pas regretté, car l'histoire se passe au Moyen-âge, une époque que j'affectionne tout particulièrement.
Et il s'en passe des choses passionnantes dans ce livre !
Commenter  J’apprécie          50
En recherchant une nouvelle lecture dédiée à la figure de la sorcière, je suis tombé par hasard – nul doute qu'il fait toujours bien les choses – sur ce roman dont le résumé m'a de suite convaincu. C'est pourquoi et en ni une ni deux, je me suis empressé de me procurer mon exemplaire que j'ai littéralement dévoré. A dire vrai, je ne m'attendais pas à retrouver en Karen Maitland l'alter égo féminin de Ken Follett.

Et pourtant, il est indéniable que l'auteure détient tous les ingrédients nécessaires pour offrir une oeuvre historique des plus palpitante à parcourir. Cette dernière nous ouvre les portes du moyen âge et offre au lecteur un savoureux voyage dans le temps des plus convaincant et captivant. Sans frivolité, Karen Maitland redonne vie à un épisode de l'Histoire du règne du roi Jean en plein conflit avec l'église. Ne connaissant nullement cet épisode majeur de l'histoire d'Angleterre, je me suis délecté des nombreux faits historiques dévoilés. Il faut dire que la romancière s'inspire de la réalité pour offrir une fiction digne de ce nom et détenant tout ce qu'il y a de plus plausible. Ainsi, j'ai eu l'honneur de réaliser la lecture d'un réussi mélange de roman historique et quelque peu policier, le tout doublé d'une retranscription de ce que semblait être le quotidien d'autres fois.
Sans être des plus complexe, il serait mentir de nier l'intelligence dont fait preuve l'auteure pour livrer une intrigue aussi mystérieuse que palpitante où les limites entre ésotérisme et réalité sont si fines que je ne savais plus que croire de ce que je découvrais. Ce procédé colle parfaitement au cadre historique esquissé tant les croyances et autres superstitions de l'époque rythmait et dirigeait la vie des villageois. Mieux encore et à chaque début de chapitre, une plante nous est dévoilée et fait de la Malédiction du Norfolk une délicieuse bible de l'Herboristerie.
La nature et ses verrues détiennent d'ailleurs une place importante, tout comme celle des sorcières de l'époque, avant tout guérisseuse pour la plus part. Néanmoins et bien qu'aucune chasse aux sorcières n'est lieu dans cette oeuvre, la figure de cette dernière n'en est pas moins importante et j'ai été séduit par celle-ci. La place de la femme reste aussi vivement discutée au cours de cette savoureuse épopée et est tendrement mise en branle grâce à la seule présence d'Elena à laquelle je me suis fortement attaché.

En effet, cette jeune demoiselle se voit, à cause d'un rituel ancestral, liée sans le savoir au doux et mystérieux Raffaele cachant bien des secrets qui serviront toute l'intrigue et qui en permettront la progression. Suite à cette malédiction, notre jeune paysanne se verra confiée le rôle de femme de chambre pour le compte de la maîtresse des terres et découvrira bien des dangers suite à l'arrivée de traites à la cour. Bien que pouvant se montrer parfois assez agaçante dans ses décisions, j'ai été séduit par l'innocence et la bonté de ce personnage, guidé par ses croyances et bien souvent berné par ces dernières. Celle-ci se trouvera bien souvent dans de fâcheuses conditions et frôlera de près la mort à laquelle elle échappera grâce aux interventions de de Rafaele. Ainsi et si Elena brille par sa bonté, ce dernier lui brille pour son altruisme et sa loyauté sans faille envers son ami tout juste décédé et héritier du domaine, Gérard. En l'interdiction d'offrir les derniers sacrements par le Pape et afin d'honorer comme il se doit la mémoire de son défunt ami, notre attachant eunuque fera figure de père pour sa jeune protégée. Avec émotions et sentiments, j'ai suivi cette étonnante mais touchante relation et ce, jusqu'au déterrage des sombres secrets que porte les épaules de ce dernier et dont la révélation m'aura plus que fait vibrer.
Pour autant et bien que majoritairement axé sur ces protagonistes, Karen Maitland n'en oublie pas pour autant de dresser le portrait d'une importante gallérie d'autres. Bien que davantage secondaires, chacun d'eux dévoileront d'abouties et fines élaborations. C'est pourquoi et tandis que j'ai pris plaisir à en détesté certains, d'autres m'ont tout autant charmé malgré leur rôle, telle que Ma , naine et gérante d'une maison de passes par exemple. Bien que certaines pratiques peuvent paraître quelque peu choquantes et malaisantes, il n'en est rien au vu de l'époque dépoussiérée dont certaines erreurs sont encore parfois reproduites de nos jours.

Traditions païennes et ésotériques, conflits historiques et politiques, malédiction sous fond de romance, autant d'ingrédients qui vous feront vivre une lecture aussi intense qu'immersive. Je ressors le coeur lourd de mon voyage au sein de l'envoûtant univers de Karen Maitland, synonyme de coup de coeur me concernant, et je suis plus qu'impatient de retrouver l'auteure prochainement.
Lien : https://mavenlitterae.wordpr..
Commenter  J’apprécie          40
Un roman grandiose et la chute à vous couper le souffle. Vraiment, il m'a et me marquera indéfiniment. Je le conseille à tous les amoureux de la sorcellerie.
Commenter  J’apprécie          40
Un livre qui tient en haleine,au rebondissement assure.J'ai beaucoup apprecie le recit,les interdits religieux,les croisades
Tout etait reuni pour me plaire,car il y a des references historiques et une intrigue
A lire
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (377) Voir plus



Quiz Voir plus

La Compagnie des Menteurs

En quelle année est paru en France "La Compagnie des Menteurs" ?

2008
2009
2010
2011

15 questions
46 lecteurs ont répondu
Thème : La compagnie des menteurs de Karen MaitlandCréer un quiz sur ce livre

{* *}