Freud obtint l'autorisation de quitter la ville dans laquelle il avait vécu depuis sa prime jeunesse. Il partit à Londres, où il allait mourir un peu plus d'un an après. Avant son départ, les nazis exigèrent du patricien mondialement connu une déclaration écrite certifiant qu'il avait été parfaitement bien traité. Freud signa sans sourciller et n'ajouta qu'une phrase :"Je peux cordialement recommander la Gestapo à tous".
Nulle part ailleurs (qu'à la télévision suédoise) je n'ai eu l'occasion de voir cinq acteurs rester si longtemps muets et immobiles à l'écran . Ils devaient être en train de se bouffer le nez je pense.
Sabino de Arena fondateur du mouvement indépendantiste basque (avait évoqué dans sa dernière pièce "libe" le destin d’une femme préférant mourir plutôt que d’épouser un espagnol) prit pour épouse une jeune paysanne, uniquement à cause de la « pureté » de son sang. Après sa mort, elle eut tôt fait de se trouver un mari … un agent de police espagnol.
Dans la galerie des Glaces du château de Versailles, où le traité de paix final fut signé le 28 juin 1919, déambulent à présent des touristes, japonais pour la plupart. Les tapis et les meubles répandent une légère et très vieille odeur de pisse.
Il n'y a pas de peuple européen. Il n'existe pas de communauté unique de culture et de traditions...; il y en a au moins quatre : la protestante du Nord, la catholique latine, la grecque orthodoxe et l'ottomane musulmane. Point de langue unique, mais des dizaines d'idiomes…. Et surtout : il n'y a en Europe que très peu d'Histoire commune, d'expérience commune de l'Histoire.
Jusqu'en 1968, la majorité des garçons étaient encore en vestes et portaient les cheveux courts, la prédominance des pulls, des barbes ou des moustaches, et des longues chevelures ne cessa ensuite de se renforcer. Le caftan de berger afghan, doublé de fourrure, était très apprécié, été comme hiver.
En 1954, les Français ont torpillé le plan de Communauté européenne qu'ils avaient eux-mêmes conçus.
Le 26 août 1944, au terme d'une série de tractations alambiquées, de Gaulle put enfin faire son entrée en vainqueur dans Paris. "Paris outragé, Paris brisé, mais Paris libéré ! Libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours des armées de la France", s'écria-t-il avec la rhétorique qui était la sienne. Et tous d'acclamer, en dépit du fait qu'aucun bataillon français n'avait pris part à l'héroïque débarquement du D-day, que de Gaulle n'avait même pas été associé aux préparatifs de l'opération, que sur les trente-neuf divisions qui combattaient en Normandie on n'en comptait en tout et pour tout qu'une seule de la France combattante, et qu'une petite partie seulement de la population parisienne - quinze mille hommes et femmes tout au plus d'après des estimations dignes de foi - avait rejoint la Résistance.
Est-il possible de substituer le droit à la force, en tant que principe régulateur des relations internationales ? Et comment le droit peut-il disposer à son tour de la force, pour éviter de se voir réduit à un ensemble de vœux pieux ?
Le socialisme n'est possible qu'à l'état d'idée. On ne peut ni l'imposer, ni le diriger.