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Critique de Bookycooky


D' Andrei Makine , je n'ai lu qu'un seul livre jusqu'à aujourd'hui " le Testament français". le dit Testament étant sa grand-mère française qui lui apprit cette langue devenue sa langue littéraire, une grand-mère qui s'avéra par la suite d'ailleurs probablement inventée, ayant avoué dans un interview qu'il avait appris le français avec un ami. Un livre qui m'avait paru creuse, fade, où personnellement je n'ai rien ressenti. Quand à la prose trop parfaite. académique, sans saveur.
Je ne l'ai plus relu, jusqu'à ce livre qu'une amie m'a chaudement recommandée et que les éditions Grasset ont eu la grande gentillesse de me l'envoyer.
Le sujet traite de deux adolescents, le narrateur ( qui n'est probablement pas Makine, une fois encore) un orphelin de treize ans qui va se lier d'amitié avec Vardan, un jeune garçon arménien en exil d'un an son aîné. Les ressentis, le peu d'événements qui se passent dans cette bourgade de Sibérie sont, sans aucun doute bien écrits, bien décrits, rien à dire. L'idée essentielle du livre, le passé qui nous échappe mais que tant que nous ne sommes pas disposés à l'oublier ,“....rien ne disparaîtra”, est subtilement exprimée. Comment ne pas penser au moulin à café de Tokarczuk, quand Vardan prononce ces paroles à propos de la cafetière de sa mère. Mais finalement mon ressenti d'une histoire inventée parachutée en Russie, qui aurait très bien pu se passer en France est plus fort. Les deux garçons sont trop précoces pour leurs âges dans leur façon philosophique de prendre et appréhender la vie, et la prose trop parfaite, trop élaborée . Makine brasse large, y rajoutant le génocide arménien qu'ici n'a rien à voir avec l'exil de Vardan, mais avec deux photos ajoutées, il renforce le drame présent, en lui inventant ces familles massacrées par les Ottomans. Il en remet une couche avec le conflit armeno-azarbaidjané , revenu dans l'actualité l'an dernier, et en final nous joue le nostalgique de l'antan. Tout est esquissé, sans vrai consistance. Je n'y ai décelé aucune âme russe ni l'avait décelée dans le précèdent lu , bien que c'était plus récent relativement à son exil de Russie. Je respecte tous les avis élogieux sur son compte, mais pour moi avec ce deuxième livre, Makine est un russe qui veut être à tout prix français , ayant fait de la langue française la patrie de son oeuvre littéraire tout en exploitant sa vraie origine, apparemment son unique capital, La Russie. Ce dernier n'étant devenu qu'un parfum lointain qui apporte à cette histoire romanesque qu'un peu d'exotisme.

“Honteux de ce qu'il voit dans la journée, le soleil se couche en rougissant.”



Un grand grand merci aux Editions Grasset et NetGalleyFrance pour l'envoie de ce livre que sinon je n'aurais jamais lu.
#L'amiarménien#NetGalleyFrance
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