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Critique de migdal


Porter à l'écran la « Grande Catherine » est un projet ambitieux, aux facettes multiples, soumis aux pressions du contexte politique, économique et culturel. C'est ce défi que Oleg Erdmann, cinéaste russe, d'ascendance germanique, entend relever.

Va t-il peindre la princesse allemande ou l'impératrice de Russie, l'épouse de Pierre III ou l'amante du comte Saltykov, la mère de Paul I ou la nymphomane, la despote ou le sponsor des philosophes Diderot et Voltaire ?

Ce projet démarre à l'époque Brejnev et Andropov, se poursuit sous Gorbatchev et s'achève sous Eltsine … projet initial sur grand écran, censure soviétique, financement étatique, qui dérive progressivement vers une série pour télévision privée soumise aux diktats de l'audimat et aux exigences de la publicité.

Andreï Makine navigue entre le XVIII et le XX, entre la Russie éternelle et l'URSS, entre l'après guerre dominée par la puissance russe et la perestroïka influencée par la prospérité allemande, et révèle une femme en quête d'amour.

Plus qu'une biographie, cet ouvrage est un hymne à la liberté d'aimer et une réflexion sur la vocation de la Russie partagée entre l'occident et l'orient qui laisse sans réponse l'énigme Catherine.
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