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Citations sur Une femme aimée (60)

Les femmes, les hommes, l'amour...C'est aussi du cinéma. Sur le moment, on souffre, et après, on ne se rappelle même plus le nom des comédiens.
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On oublie que c'était une femme. Ségur l'appelait "cette femme grand homme"  et Ligne - "Catherine le Grand". Comme si tout ce qu'il y avait de grand en elle provenait de sa virilité cachée...

- C'étaient de beaux compliments ! On soulignait sa forte personnalité, sa singularité...
- Sa solitude surtout. Oui, une femme très seule avec, à ses côtés, deux espèces d'hommes : des brutes qui la traitaient en femelle et des jouvenceaux pour qui elle devenait la bonne maman. Et quand elle voulait être juste une femme aimante, on parlait de ses "fureurs utérines", de son "vagin insatiable"... On guettait, en elle, le moindre signe de vieillissement. À la première ride, haro ! "Sa poitrine s'affaisse", "les amples habits russes ne dissimulent plus l'épaisseur de ses hanches", et autres gracieusetés...
- Les biographes ne sont pas plus tendres avec les hommes, Eva...
- Peut-être... Mais dites-moi, que signifie le mot courtisan ? .'
- Euh... c'est un homme de cour...
- Et une courtisane ?
- Disons, une femme aux mœurs... légères.
- Une pute, quoi. Et un "homme à femmes », comme Potemkine ?
- Un séducteur?
- Et une "femme à hommes"?
- Eh oui... Une traînée.
- Un "homme public" est une célébrité et une "femme publique" est fatalement une salope... La langue trahit toujours les lois de ce monde. Et notre "Catherine le Grand" n’y pouvait rien, car ces lois ne prévoyaient pas son cas à elle : une femme qui cherchait à être aimée. Il faudrait imaginer une rencontre... Oui, un homme suffisamment étranger à ce monde-là...»
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...Pierre III n'était pas du tout l'idiot dont parle les historiens. Plutôt un inadapté, un faible, un songe-creux. Et le monde punit toujours la faiblesse des rêveurs.
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Pfister chuchote comme un secret : « Un conseil de vieux. Ne revenez jamais vers les femmes d'autrefois. Douleur garantie. Vivez dans le présent, il ment mieux car il change tout le temps... Tiens, voilà mon présent qui arrive ! »
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Son retour dans la ruche communautaire l'aide à évaluer la brutalité de la course où s'est lancée la Russie. Avant, l'appartement était habité par des gens certes modestes mais qui avaient tous un travail ou une retraite. Y nichaient aussi des artistes venus conquérir Leningrad, des divorcés espérant trouver mieux rapidement. A présent, s'entassent ici des laissés-pour-compte, les perdants du triage entre les forts et les faibles, seule façon d'exister dans ce nouveau pays. Leur pauvreté se voit au linge qui sèche, aux plats cuisinés sur le fourneau.
L'an cinq depuis la chute du mur de Berlin.

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Le temps que vivait alors la Russie pulsait avec une frénésie pathologique. Les fortunes se créaient en quelques mois, se perdraient en quelques heures. Voir en pleine rue, un homme étendu dans une mare de sang était aussi banal qu'autrefois enjamber un ivrogne endormi sur le trottoir. Un jour, Oleg a filmé une limousine, symbole rutilant d'une carrière. Le lendemain, il n'en restait qu'un tas de ferraille dégageant l'odeur des explosifs. Les policiers ramassaient, dans des sacs en plastique, les restes du propriétaire.

Pages 188/189
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L'impératrice Elisabeth, méfiante et vindicative ? Jeune, elle est méprisée par la cour de la terrible tsarine Anne. Un soir, avec une anxieuse ferveur de débutante, elle se rend à un grand dîner. Sa robe, son unique habit de fête, va émerveiller les invités ! Elle entre dans la vaste salle illuminée... Un moment de silence et c'est un déferlement de rires : le tissu de la nappe est le même que celui de la robe d’Élisabeth ! Ses ennemis se sont renseignés auprès de sa couturière... Plus tard, montée sur le trône, elle disposera de quinze mille robes et, après chaque bal, on découpera sur elle son habit somptueux.
La comtesse Lopoukhina qui avait choisi le tissu de la nappe aura la langue tranchée…
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Oleg se redresse sur son lit, surpris par le silence - le veillard ne râle plus ! Les patients, excédés, ont sans doute rassemblé de quoi payer des antalgiques. Ils l'ont fait la semaine passée, et Oleg, proposant ses roubles, apprenait que l'inflation en avait rogné la moitié depuis sont entrée à l'hôpital... les journaux parlent de la Russie à la dérive, des hôpitaux qui ne peuvnet plus soigner, des usines qui ne paient plus leur ouvriers, de la criminalité qui gangrène la société, de 'lalcool qui emporte des millions de vies... Avant, Oleg lisait cela avec la curiosité détachée qu'on a pour des statistiques. Maintenant, il y a ce vieux qui a reçu sa donse de Nirvana. Il y a aussi Kozine accroupi dans un recoin crasseux du métro. Et le corps de Bassov traînant sur la glace d'un étang...
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Lourié se lève, remet son manteau. Oleg l'accompagne jusqu à l’entrée.

« Cette version des faits doit vous sembler trop romantique. Mais les preuves existent- ces cartes, entre autres... Et puis, c'est en pensant à ces deux amoureux fuyant en Italie que j’ai réussi à survivre pendant huit ans de camp...»
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Lessia venait rarement, ne restait pas et ses commentaires du scénario servaient juste à combler le vide de leurs conversations.... Rien de plus lointain qu'une femme qui s'installe dans un nouvel amour. Une extraterrestre, un doux monstre distrait dont le visage, proche et déjà méconnaissable, provoque une attirance exacerbée, torturante et vaine.

page 60
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"Ce n'est pas du tout une enfant inadaptée ! C'est notre monde qui est inadapté à des êtres comme elle !Vous l'imaginez, elle qui ne sait que faire confiance et aimer, vous l'imaginez à Saint Petersbourg ou à Berlin ?"
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