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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quelle émotion j'ai ressenti à la lecture de ce magnifique roman !

A Chicago, dans les années 1980 à 1990, le sida surgit, se répand et décime la communauté gay. La terrifiante maladie tue à très brève échéance ceux qui sont atteints par le virus. La peur suscitée par l'épidémie conduit à un rejet des homosexuels, déjà victimes d'ostracisme au préalable.

A une époque où les traitements étaient peu efficaces et où beaucoup considéraient encore la maladie, sinon comme une punition de Dieu, au moins comme le résultat d'un mode de vie blâmable, les personnes gay ont du lutter, non seulement contre les préjugés, mais aussi pour bénéficier de soins dignes d'êtres humains.

Sans sensiblerie ni caricature, mais avec beaucoup d'empathie, Rebecca Makkai relate les souffrances physiques et morales endurées par les hommes atteints, l'angoisse et l'incertitude qui tourmentent ceux qui ne le sont pas (ou pas encore), l'affliction et le traumatisme qui marqueront les survivants ou les proches de manière indélébile.

Avec habileté, l'auteure trace le destin de personnages foncièrement humains, et battit un roman déchirant sur la puissance et la beauté de l'amitié.
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Il est impossible de ne pas penser à 120 battements par minutes en lisant Les optimistes de Rebecca Makkai. Mais aussi d'y voir des ressemblances avec notre époque, toutes proportions gardées, avec ce virus invisible qui fauche au hasard, et avec ce vaccin qui n'est qu'un espoir lointain et peut-être chimérique. le livre alterne deux unités de temps, d'action et de lieu : Chicago 1985 et Paris 2015. Les deux récits sont cependant reliés, Fiona, l'héroïne du second, ayant été un témoin "privilégié" de l'hécatombe qui a eu lieu dans la communauté homosexuelle, trente ans plus tôt. La partie se situant dans les années 80 est la plus développée et la plus puissante, racontant au jour le jour le quotidien de Yale, un ami de Fiona, dans le milieu de l'art où il travaille, sa vie de couple et ses relations avec son environnement où aux fêtes débridées succèdent les enterrements. le récit parisien est volontairement moins prenant mais il agit comme une sorte de sas après les événements éprouvants décrits lors de ces funestes années sida. C'est aussi l'occasion de prendre du recul, à froid, et de constater les traumatismes qu'ont subi les rescapés. Rebecca Makkai fait preuve de beaucoup de maîtrise et aucun point de la narration ne semble laissé au hasard. Portraits psychologiques et atmosphère d'époque (les années Reagan) sont rendues avec une acuité et une précision redoutables. Les optimistes est un roman américain par essence et il y a, c'est vrai, peu de place pour la spontanéité ou des figures libres, tant tout semble carré et programmatique. Par certains côtés, le roman rappelle d'ailleurs ceux de Dona Tartt, efficaces, tortueux mais ne perdant jamais de vue leur plan préétabli. Malgré cet aspect (trop ?) réfléchi, Les optimistes est indéniablement un livre fort et marquant, traitant son terrible sujet en évitant les pièges du sordide ou du lacrymal.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Des vies enchevêtrées les unes aux autres dans un entrelacs, des destinées qui se croisent, se séparent, s'interrompent, s'achèvent ou se retrouvent. C'est l'univers des Optimistes. A 30 ans d'intervalle, pendant les années 80 et en 2015. Que dis-je? L'alternance systématique des 2 périodes dans le fil narratif est trompeuse. Par le biais d'un legs datant du début du siècle on remonte jusqu'à la Génération perdue.
On suit un petit groupe de personnes, du monde de l'art, de la photo, du journalisme militant pour la cause gay, des hommes qui ont eu le courage de sortir du placard. Ils profitent pleinement de la vie et de l'effervescence à Chicago dans le quartier justement renommé Boystown.
Le Sida va s'abattre sur la communauté. Lutte pour la survie, culpabilité sous-jacente, culpabilité d'avoir contaminé, culpabilité d'être sain alors que d'autres sont atteints. L'angoisse donne lieu à des questionnements incessants. La maladie va décimer nombre d'entre eux.
30 ans plus tard, quelques rescapés et des femmes, compagnes des galères, mères ou soeurs se retrouvent à Paris. le souvenir des morts et des vies fracassées est toujours très prégnant. La reconstruction est lente, le lâcher prise difficile. Il faut laisser un texte « en recouvrir un autre sans que celui-ci soit jamais effacé ». La page ne sera jamais vierge.
En 2015 la nouvelle génération qui n'a pas souffert directement du sida a vécu elle aussi avec les séquelles de ses parents. Ce long roman laisse une impression d'une confusion des époques qui se répondent, d'un tourbillonnement sans fin, d'un malheur toujours de retour. On vit la souffrance de Yale et de Fiona, la soeur, l'amie fidèle, seule survivante du début jusqu'aux dernières pages. Il est difficile d'adhérer au titre Les Optimistes même si la traversée des épreuves oblige à croire en un lendemain, à se battre et à s'efforcer d'y croire.
Un roman ambitieux restituant avec succès le climat de Chicago à ce moment dramatique. A partir de témoignages, d'archives, d'histoires vraies, les personnages sont habités et l'auteur a su insuffler beaucoup d'émotion à cette tragédie.
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C'est l'histoire de Yale et de tant d'autres, qui vivent à Chicago dans les années 80. Ils sont gays et commencent à vivre dans la peur du sida, cette maladie qui les emportent les uns après les autres...

C'est très émouvant d'entrer dans cette communauté, dans cette nouvelle famille car bien souvent la famille d'origine leur a tourné le dos. Ils prennent soin des uns et des autres. Mais combien de temps pourront-ils encore le faire ? Qui restera ? Plus rien n'a le même sens. L'infidélité qui aurait pu être surmontée n'est rien face à l'exposition à la contamination.

Une deuxième intrigue se bâtit en parallèle, celle de Fiona. Elle est la soeur de Nico, mort dans les années 80 de la maladie. Son histoire à elle se situe en 2015 à Paris. Elle est a la recherche de sa fille qui lui a tourné le dos. A trop vivre dans le passé, trop marquée par cette époque terrible, n'a-t-elle pas aussi raté quelque chose ?

J'ai vraiment beaucoup beaucoup aimé ce livre. Je suis trop jeune pour me rappeler l'arrivée de cette épidémie, mais en lisant des livres comme celui ci, que j'ai préféré à un autre sur le même thème, N'essuie jamais de larmes sans gants, je me dis que c'est aussi un devoir de mémoire de lire ces livres.

Merci aux éditions Les Escales et à Netgalley pour cette lecture.
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Chicago 1981, Nico est le premier mort du sida de la bande. Ils sont gays, ils aiment la vie, mais découvrent sa brièveté, le traumatisme de la maladie, la douleur de ceux qui restent et la violence de l'ostracisme ambiant. Un roman qui, malgré la dureté de son sujet, est lumineux, empreint d'amour, d'amitié, d'humanisme communautaire et d'espoir en l'avenir. Un hymne également à Chicago et à ses musées d'art.
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Rebecca Makkai nous raconte dans ce roman le début des années Sida à Chicago, à travers les ravages que l'épidémie va causer dans la communauté homosexuelle de la ville de 1985 au début des années 90. S'intercalent avec ce récit une partie contemporaine, où Fiona, soeur et amie de nombreuses victimes de l'époque, vient à Paris à la recherche de sa fille, et va y vivre les attentats de Novembre 2015.
J'ai beaucoup aimé ce livre. L'auteure peint avec beaucoup d'empathie la difficulté de cette époque pour les homosexuels, leurs questions sur cette maladie peu connue, les tests fiables ou non, leur rejet et systématisation par l'Amérique bien-pensante (C'était à peine mieux en France). Sa peinture de ce groupe de jeunes hommes m'a profondément émue : leurs réactions si différentes envers la maladie, l'amitié entre eux et avec Fiona, les nombreuses personnes qui vont graviter autour des personnages principaux. L'alternance avec l'époque actuelle est la bienvenue, elle permet de souffler et nous permet de comprendre petit à petit à quel point cette époque a pu influencer la vie de Fiona, en particulier dans la relation avec sa fille.
J'ai trouvé cependant certains passages un peu longs : je pense à la partie sur le legs des tableaux et l'histoire de Nora. Pour moi l'ampleur donnée à cette partie nuit un peu au roman, en nous détournant de ce qui pour moi reste sa force : la description de l''impact du sida que ce soit dans les années 80 ou encore aujourd'hui pour les heros du roman.
Merci à NetGalley et aux éditions Les escales pour l'envoi de ce roman
#LesOptimistes #NetGalleyFrance
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Émouvant et juste, reposant sur une recherche historique sérieuse à propos de l'épidémie du SIDA à son moment le plus critique (années 80-90) et ce dans une ville où celle-ci fut relativement peu documentée : Chicago. On y est assez loin de San Francisco, le "paradis" gay ou encore de New York, haut-lieu de l'activisme. Par conséquent la manière dont les gays furent traités, en tant que premières victimes "visibles" de l'épidémie , reflète probablement avec davantage de justesse l'attitude moyenne de l'Amérique "profonde", au départ mélange de déni et même d'une sorte de satisfaction honteuse de voir ces "débauchés " ainsi punis pour leurs pratiques sexuelles "débridées". Les personnages sont fictionnels mais terriblement crédibles. Si vous avez dans votre entourage un ami homosexuel d'une cinquantaine d'années, vous le reconnaîtrez peut-être au moins partiellement dans cette galerie haute en couleurs et vous reconnaîtrez aussi son récit du passage d'un court âge d'or à un enfer qui engloutit tant de jeunes talents, dans un tourbillon de souffrances, suspicion et culpabilité dont les rares survivants qui purent tenir jusqu'à l'arrivée de traitements fiables portent aujourd'hui, seuls, le lourd héritage. Pour ceux qui connaissent mal cette communauté cette lecture me semble encore plus essentielle pour comprendre et apprendre, peut-être, la tolérance voire une certaine affection pour une communauté composée d'êtres dont le point de vue sur le monde vaut d'être connu. Enfin certaines réflexions se retrouvent pourvues d'une résonance étrange au regard de la pandémie que nous connaissons actuellement.
Deux bémols : c'est un peu long et la communauté lesbienne est, comme d'habitude, quasi totalement ignorée. Moins affectée par le sida ? Peut-être. En tout cas beaucoup moins visible ici encore...
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The Great Believers (Les Optimistes en VF), c'est une sacrée histoire, du genre qui touche à des dizaines, voire à des centaines d'existences, qui se divise entre deux continents, deux époques et deux urgences, qui cache derrière sa belle couverture jaune pétard une bien sombre histoire, qui aurait pu sombrer dans un certain nombre d'écueils, du misérabilisme au mélodrame, mais qui trouve au contraire son ton propre, subtil et dévastateur. C'est enfin l'un de ces romans américains multi-primés qui chamboulent la critique, qu'on s'attend à trouver surestimés et dont on réalise au contraire combien ils ont mérité toute l'attention qu'ils ont reçue. C'est formidablement réussi, en somme.

The Great Believers, c'est ce titre splendide que les éditeurs français ont choisi tout à fait correctement de choisir par Les Optimistes, mais que je préfère encore en anglais, qu'on pourrait transcrire littéralement comme "Les Grands Espéreurs". J'en aime la polysémie du beau mot qu'est "believers", exprimant à la fois un aspect presque religieux, comme des "croyants", mais aussi une idée de détermination, d'assurance, comme des "convaincus". Ces grands espéreurs, ce sont le produit d'années de doute, de perte et d'antagonisation de leur cercle social par le reste du monde, si vicieuse et si durable qu'elle en est presque venue à les empoisonner en leur propre sein et à leur inoculer le virus dévastateur de la méfiance et du silence, fléau contre lequel ils ont fini par opposer leur seule arme, ce fameux mélange de foi et de certitude, mélange bizarre et contradictoire dans lequel on arrive parfois à puiser l'espoir. Ces grands espéreurs, ce sont les personnages que l'on s'apprête à voir traverser toute une vie, et surtout à aimer.

Ils s'appellent Yale, Richard, Julian ou encore Charlie, font partie d'une même bande d'amis jeunes, gays, tous plus ou moins artistes, et surtout laminée par le sida qui a fini par atteindre la ville de Chicago en cette fin des années 1980. Ils s'apprêtent à connaître, et ont déjà entamé, des années de douleur indicible, au fil de diagnostics incontrôlables, de traitements inaccessibles, coûteux ou foireux (au choix), d'une valse des enterrements auxquels ils ne seront souvent même pas conviés par la famille, parce que pas assez sophistiqués, fréquentables ou bien portants, parce que c'est comme ça, qu'il est des choses dont on ne parle pas, ou jamais comme il le faut, et que la maladie a toujours été l'une d'entre elles, surtout lorsqu'elle se superpose à l'homosexualité, à la jeunesse et à une soi-disant responsabilité des personnes atteintes, responsabilité qui n'est en réalité que le rejet primaire et agressif d'une société qui n'a jamais cherché à comprendre ou prévenir cette crise.

Les grands espéreurs ont été jeunes, et beaucoup le resteront pour toujours, mais certains s'en sont réchappés, à commencer par Flora, la petite soeur de l'ancien meilleur ami de Yale, emporté très tôt par la maladie. C'est elle qu'on retrouve dans l'autre versant de l'intrigue, en 2015, à Paris, où Flora se rend pour retrouver la trace de sa fille unique après des années de silence. Ca fait déjà trente ans qu'elle n'a plus vingt ans, qu'elle grandit sans son frère, qu'elle se débrouille comme elle peut, mais quelque part, tout ça la poursuit encore, et il n'est pas exclu que son drôle de voyage expiatoire à Paris soit aussi pour elle l'occasion d'expliquer, de comprendre et de partager cette époque de deuils, de mauvaises nouvelles et de maturité construite bien malgré elle.

On alterne ainsi entre ces deux temporalités, ces deux douleurs distinctes, l'une immédiate, brûlante, l'autre mieux comprise, mieux intégrée, mais toujours aussi lancinante. le roman n'est curieusement pas aussi sombre que ce que l'on pourrait croire après ce résumé : c'est aussi une histoire d'art, de création (à travers le personnage de Yale, galeriste de profession), de transmission (beaucoup), d'amour (surtout), de famille (malgré tout) et de mémoire. On s'y trouve ému, amusé, railleur ou attendri, on y voyage, on y espère, on y apprend l'acceptation.

The Great Believers n'est pas l'histoire d'héros, de victimes fauchées en pleine jeunesse, de larmes qu'on arrache aux lecteurs ou de transcendances hypocrites qu'on inventerait à ces jeunes hommes malades. le récit ne fait pas de mystères, ne ménage pas le moindre faux-semblant, et sans faire dans les présages sombres ou les effets d'annonce, reste toujours honnête avec son lecteur et ne cherche jamais à créer de retournemnt de situation, de suspense insoutenable ou d'une quelconque forme d'intrigue autour du sort de ses protagonistes. On sait ce qu'on lit, on sait où l'on se dirige, on sait à quoi s'attendre, et on n'en est que plus bouleversé par le récit. le tout témoigne d'une pudeur et d'une délicatesse qui forcent le respect : rien n'est censuré ou retenu, et on a largement de quoi être bouleversé par la réalité de la maladie, du deuil et de l'injustice, mais on n'est pas non plus confronté à des détails inutilement déshumanisants ou humiliants. Yale et ses amis n'existent peut-être pas, mais ils demeurent le reflet de milliers de de malades qui ont aimé, souffert, espéré, patienté, voulu et parfois tout perdu. Et ça, Rebecca Makkai ne l'oublie jamais. C'est une vie, sans destin ultime à achever, sans coïncidences éblouissantes à tout bout de champ, sans plan suprême couvé par une divinité quelconque. Juste une poignée d'être humains tour à tour touchants, égoïstes, faibles, passionnants et menteurs, dont subsiste l'énergie, l'envie et la bienveillance.

C'est aussi un sacré long roman, auquel on consacre plusieurs journées, voire quelques semaines, de lecture absorbée, le temps de laisser infuser cette histoire dense et complexe, de s'attacher surtout à toute sa bande de personnages, et de savourer combien l'autrice a su décrire avec intelligence et inventivité la dynamique particulière qu'ont les relations amicales et amoureuses entre de jeunes hommes, cette spontanéité, cette gratuité, cette brusquerie parfois aussi, le tout encore nuancé par le contexte ô combien particulier de l'époque, intensifié par l'urgence propre à ces existences menacées. Un soin tout particulier est en effet porté à l'atmosphère générale de ces années-là, de l'Amérique de Reagan, de ses malaises, de ses termes nouveaux, de ses perspectives en pointillés, pour un résultat aussi subtil que marquant.

C'est enfin et surtout un roman qui témoigne d'un travail de recherche tout en profondeur et humilité de la part d'une autrice qui se sait bien éloignée de la réalité qu'elle décrit, comme elle en témoigne à la fin de l'ouvrage, elle qui est blanche, mariée, hétérosexuelle, que la maladie ne touche pas, et qui fournit donc tous les efforts nécessaires pour donner à son récit l'honnêteté, la spontanéité et la justesse dont il a besoin. The Great Believers frappe par le profond respect que son écrivaine porte de toute évidence à ses personnages, par le soin qu'elle a porté à leur raconter une vie juste, fictive certes, mais à tout instant crédible et bien équilibrée.

Tout n'est pas parfait, notamment au niveau des réactions de certains personnages (comme Claire, dont le rejet de sa mère frôle parfois la caricature), mais le roman compense en sincérité et en lucidité ce dont il manque parfois en équilibre. Avec un texte aussi long et aussi riche, il était évident que le rythme ne serait pas égal, mais on ne peut honnêtement que saluer l'effort de cohérence et de stabilité fourni tout au long du texte, qui parvient à capter l'attention du lecteur tout au long de son déroulement.

Lisez donc The Great Believers, l'histoire d'une forme d'optimisme et d'énergie qu'on n'a pas l'habitude de voir en littérature, l'histoire de vies qui changent, pour tenir, pour s'émerveiller, pour s'aimer, l'histoire de ce qui demeure, et de tout ce qu'on pourra réinventer.
Lien : https://mademoisellebouquine..
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Ce roman très finement construit mêle les époques et les récits. La partie années 80, avec sa communauté de jeunes gens insouciants rattrapés par l'épidémie du sida, est particulièrement bien rendue, un univers et des sensations marquantes.
La partie moderne, et notamment parisienne, m'a beaucoup moins convaincue, je l'ai trouvée moins fouillée alors que les ressorts sont là. Quoiqu'il en soit, les deux époques dialoguent très bien et j'ai dévoré ce gros roman jusqu'à la fin !
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De Chicago dans les années 80 à Paris dans les années 2000, du Sida au terrorisme, on suit quelques personnages survivants ou disparus avant l'heure . Familles et avant tout liens amicaux, indéfectibles ou pas sont le fil rouge de cette longue période tourmentée, dévastatrice. Sentiments, amour, sexualité à l'heure de la maladie... Rebecca Makkai raconte une époque, la vie, l'espoir, la mort avec une empathie pour tous ces personnages, empathie jamais pesante. Un beau roman même si l'optimisme du titre n'en est pas le trait prédominant.
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