Ellynn

D'un premier regard, est ce la maison qui le choisit ou lui , Aubry , qui "tombe en amour" devant ?

Quoiqu'il en soit, ils vont se réunir dans une paisible et joyeuse solitude, sur les hauteurs de la lande irlandaise balayées par le vent et les embruns.

Un bouquet de sentiments très forts, plein de retenue, où les émotions vous cueillent !
Tout comme ces bruyères blanches qu'il faut mériter en bravant le vertige et le danger de la chute fatale.

Les sentiments d'attachements entre un artiste-peintre indépendant et une petite fille passionnée et intransigeante dans ses affections, sont admirablement décrits, sans oublier le pays d'Irlande qui tient toute sa place dans ce beau roman.

"Il ne faut pas expliquer pourquoi l'on aime. On risque de tuer le mystère".

Ellynn / Robert Mallet

C'est un roman magnifique de sensibilité, de délicatesse et d'élégance que nous offre Robert Mallet dans cette évocation de l'ambigüité qui peut habiter une relation entre un homme adulte et une fillette.
En effet, Aubry, artiste peintre londonien venu chercher la solitude et la paix dans le sud ouest de l'Irlande tombe amoureux d'une maison isolée qui regarde l'océan du haut de la lande balayée par les vents et les embruns. Elle est à vendre.
Il l'achète et va faire connaissance peu à peu de son voisinage.
Martha, sa voisine la plus proche est veuve et élève trois enfants dont Ellynn, l'aînée âgée de 8 ans avec qui la relation est difficile.
Suite à une dispute avec sa mère, Ellynn, capable de toutes les folies, se réfugie chez Aubry qui va avec l'accord de la mère prendre en charge son éducation et sa scolarité.
Ellynn, fillette attachante et intelligente, installée chez Aubry est excessive dans tous ses sentiments et s'attache à cet homme d'abord comme à un père qu'elle n'a jamais eu, puis de façon passionnelle en lui vouant un véritable culte mêlé d'une tendresse délicate et exclusive qu'Aubry ne refuse pas et ne peut repousser.
La relation entre Martha et Aubry elle aussi est particulière avec ses hauts et ses bas, et le voisinage jase.
Aubry est aussi un personnage attachant, qui s'interroge beaucoup, non seulement sur son désir de solitude en quelque sorte contrariée par la présence d'Ellynn, mais encore sur la nature de ce qui l'attache passionnément à Ellynn. Il veut absolument être sans reproche et agit en permanence avec une rigueur de tous les instants face à l'ambigüité de la situation dont il a parfaitement conscience.
« Il est bouleversé par un attachement : non par celui d'Ellynn à lui et par le sien à elle, non par deux attachements qui se distinguent et s'ajoutent, mais par un seul attachement où les deux se confondent pour créer une sorte de lien qui leur appartient autant à l'un qu'à l'autre. »
« …Aubry est triste jusqu'à la détresse parce qu'il a la certitude que ces jours ne reviendront jamais…Jamais il ne retrouvera ces radieuses plages où son existence demeurait étale, comme en état de grâce hors du temps, où s'exprimait une félicité toute naturelle dans les relations entre les êtres et les choses qui donnaient un sens à sa vie. »
À cause de ce bonheur transparent et profond, au coeur d'une solitude absolue requise pour tenter de mieux voir en lui à travers toutes les ombres qui se sont abattues sur la plus belle clairière de sa vie, Aubry voit venir le drame qui couve et le dénouement va se jouer de façon pathétique et déchirante.
Une lutte permanente entre la passion et la raison va se poursuivre tout au long des belles pages de ce roman, un très beau roman au riche style parfaitement maitrisé et où l'auteur n'hésite pas faire montre de sa connaissance et de son amour pour cette terre irlandaise qu'il a comprise intimement pour la décrire avec magie.

Un style très littéraire qui relate une histoire d'amitié entre un peintre londonien et une petite irlandaise, pleine de retenue, de tendresse et de philosophie.

Un peintre londonien se retire dans un coin sauvage d'Irlande. Il espère revivifier son art dans la solitude absolue. Mais rapidement des liens se créent, avec les villageois, avec les bêtes, avec Maria la veuve aux trois enfants dont l'aînée, Ellynn le prendra au piège de la tendresse. le peintre devra quitter ce lieu où l'attachent jusqu'à l'étouffement les liens de l'amour. Roman sentimental, plein de sagesse et de retenue. Merveilleux portrait de petite fille.

Très beau récit lu à sa sortie ; c'est donc une lecture trop ancienne pour en parler, mais j'en garde un excellent souvenir, et le reprendrai peut-être un jour.

J'ai commencé la lecture de ce livre, mais j'ai dû arrêter parce que l'atmosphère était si lourde, si lourde... Je me réjouissais pourtant d'en savoir plus sur la verte Irlande, mais là... non, c'était plus fort que moi.
Je ne sais donc pas ce qui a été fait pour cette petite fille, et si partout en Irlande, en-dehors des villes, l'ambiance est toujours si brumeuse.

Une histoire pleine de délicatesse qui se déroule en Irlande. Une très belle écriture.
C.Meaudre

Ellyn est un roman captivant et très émouvant
qui entraine le lecteur dans des paysages de bout du monde.
L’auteur sait provoquer des sentiments forts au travers de ce récit psychologique et des relations parfois ambiguës qui se nouent entre un homme, une petite fille et sa mère. Commencer ce roman, c’est s’engager dans un tourbillon d’émotions.
D. ROYER

Ellynn", est un roman captivant et très émouvant qui entraine le lecteur dans des paysages de bout du monde.
L'auteur sait provoquer des sentiments forts au travers de ce récit psychologique et des relations parfois ambiguës qui se nouent entre un homme, une petite fille et sa mère.
Commencer ce roman, c'est s'engager dans un tourbillon d'émotions.

Le grand vent d'Ouest et la littérature telle que je l'apprécie