>
Critique de Meps
A plusieurs reprises j'avais vu passer des critiques plutôt élogieuses sur les livres de Mathias Malzieu. le fait qu'il soit par ailleurs également le chanteur du groupe Dionysos piquait ma curiosité, d'autant que les textes des chansons que je connaissais étaient plutôt loufoques, donc je me demandais ce que ça pourrait donner sous la forme roman.
Comme souvent, c'est un item de challenge qui m'aide à passer le pas, tant de livres à lire et si peu de temps... et une propension à décider difficilement par moi-même ma prochaine lecture. C'est parce que le Journal d'un vampire en pyjama se retrouve dans une liste donnée que je penche pour celui-là, songeant à une histoire pleine de situations cocasses... sans imaginer une seconde que ce vampire était l'auteur lui-même, en recherche de perfusion de sang et en pyjama d'hôpital pour lutter contre la maladie qui l'atteint.
J'étais passé à côté de l'information, mais, rien d'anormal à la lecture, puisque le bonhomme aura tout fait (hormis le livre lui-même bien sûr) pour faire le plus longtemps possible comme si tout allait bien, pour assurer concerts, promotion de son film sur le point de sortir... sans mettre en avant ses difficultés personnelles.
C'est en tout cas une jolie rencontre avec un homme étonnant, loufoque comme ses chansons, joyeux, aimant la vie et confronté à une épreuve qui vient attaquer tout ce qu'il est. Il rend compte de l'expérience avec une drôlerie très efficace mais surtout beaucoup de poésie. Les jeux de mots parfois un peu bancals sont toujours l'occasion ensuite d'une utilisation poétique, les à peu près du genre le "Père Moëlle" débouchant sur des phrases tendres, touchantes, magiques. On sourit beaucoup puis on est embarqué dans l'émotion, les larmes sont sur le point de déborder mais se transforment en éclat de rire la ligne suivante. Des montagnes russes émotionnelles parfaitement organisées, où on traverse tous les états avec l'auteur qui assure et fait office de ceinture de sécurité.
La majeure partie du livre est un immense remerciement à tous ceux qui l'ont soutenu, son amoureuse, les nymphirmières, la famille, les autres patients, les médecins. Un bel hommage à notre hôpital public et surtout à ceux qui y travaillent et se dévouent aux patients. J'ai trouvé beaucoup de similitudes dans le style avec le Boris Vian de l'Ecume des Jours, modernisé pour l'occasion, mais avec des trouvailles comparables. Je pense (j'espère) que le style est à l'image de ce que l'auteur avait pu produire avant, et je me le note pour aller continuer plus tard l'exploration des anciens romans qui semblent tous fortement inspirés de son histoire personnelle avec tout autant de drôlerie et d'originalité.
Un livre qui ne peut que redonner le courage aux im.patients et à leurs familles et devrait donc être disponible dans tous les services d'hospitalisations longues, de maladies rares. Pas d'angélisme, pas de misérabilisme, juste une réalité réenchantée pour mieux survoler les épreuves.
Comme souvent, c'est un item de challenge qui m'aide à passer le pas, tant de livres à lire et si peu de temps... et une propension à décider difficilement par moi-même ma prochaine lecture. C'est parce que le Journal d'un vampire en pyjama se retrouve dans une liste donnée que je penche pour celui-là, songeant à une histoire pleine de situations cocasses... sans imaginer une seconde que ce vampire était l'auteur lui-même, en recherche de perfusion de sang et en pyjama d'hôpital pour lutter contre la maladie qui l'atteint.
J'étais passé à côté de l'information, mais, rien d'anormal à la lecture, puisque le bonhomme aura tout fait (hormis le livre lui-même bien sûr) pour faire le plus longtemps possible comme si tout allait bien, pour assurer concerts, promotion de son film sur le point de sortir... sans mettre en avant ses difficultés personnelles.
C'est en tout cas une jolie rencontre avec un homme étonnant, loufoque comme ses chansons, joyeux, aimant la vie et confronté à une épreuve qui vient attaquer tout ce qu'il est. Il rend compte de l'expérience avec une drôlerie très efficace mais surtout beaucoup de poésie. Les jeux de mots parfois un peu bancals sont toujours l'occasion ensuite d'une utilisation poétique, les à peu près du genre le "Père Moëlle" débouchant sur des phrases tendres, touchantes, magiques. On sourit beaucoup puis on est embarqué dans l'émotion, les larmes sont sur le point de déborder mais se transforment en éclat de rire la ligne suivante. Des montagnes russes émotionnelles parfaitement organisées, où on traverse tous les états avec l'auteur qui assure et fait office de ceinture de sécurité.
La majeure partie du livre est un immense remerciement à tous ceux qui l'ont soutenu, son amoureuse, les nymphirmières, la famille, les autres patients, les médecins. Un bel hommage à notre hôpital public et surtout à ceux qui y travaillent et se dévouent aux patients. J'ai trouvé beaucoup de similitudes dans le style avec le Boris Vian de l'Ecume des Jours, modernisé pour l'occasion, mais avec des trouvailles comparables. Je pense (j'espère) que le style est à l'image de ce que l'auteur avait pu produire avant, et je me le note pour aller continuer plus tard l'exploration des anciens romans qui semblent tous fortement inspirés de son histoire personnelle avec tout autant de drôlerie et d'originalité.
Un livre qui ne peut que redonner le courage aux im.patients et à leurs familles et devrait donc être disponible dans tous les services d'hospitalisations longues, de maladies rares. Pas d'angélisme, pas de misérabilisme, juste une réalité réenchantée pour mieux survoler les épreuves.
