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3,57

sur 354 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dix jours pour lire ces 230 pages ! Autant dire qu'elles ne m'ont pas inspirée.

Avec la méthode Cémantix (jeu découvert avant-hier, follement addictif, hein Sachka ? 😉), ces mots seraient bien classés : deuil, souvenirs, traumatisme, mort, parfums, essences, vinaigre, pastilles à la menthe, thanatopraxie, cadavres, musique, solitude, enfermement, taiseux, romance (?). Et enfer, aussi, le mot d'hier.
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Pour mon ressenti de lecture, on serait sur : dégoût, ennui, agacement, envie de secouer le mec apathique & antipathique (ça n'entrerait pas, le robot n'accepte qu'un mot à la fois).
Adolescente, j'avais été bluffée par 'Le Parfum' de Patrick Süskind. J'ai toujours les - grandes - narines bien ouvertes, j'aime sentir, nommer les (bonnes) odeurs, me les rappeler, et l'idée de les 'enflaconner' me ravit.
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Ici, le personnage principal est thanatopracteur, il manipule les défunts avec une délicatesse presque suspecte et les définit à partir d'odeurs.
Je trouve ça glauque, je ne suis pas curieuse de savoir ce que devient le corps mort des gens que j'aime.
Exemple de métaphore, quand le 'héros' cuisine :
« Il remplit la casserole, puis s'attaqua à l'ail, l'éminça avec la même minutie que lorsqu'il s'agissait de dégager l'artère carotide d'un nourrisson. »
Au secours ! 😱🤢
Et le roman est très long. Je salue Alice pour sa patience, moi qui supporte mal les huîtres...
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Jury Cézam roman 2022.
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Un ressenti rapide concernant l'écoute de ce premier roman de Marie Mangez dont ma bibliothécaire avait parlé lors d'un speed-booking. le sujet de la thèse d'Alice porte sur le métier de thanatopracteur. Elle rencontre pour cela Sylvain qui exerce ce métier dont on parle très peu et qui peut même paraître effrayant, repoussant voire glauque et pourtant il est celui qui donne la dernière « touche » aux corps après le décès, leur dernier contact.

Ils sont à l'opposé l'un de l'autre, lui taiseux et portant une blessure depuis 15 ans qui l'a poussé à se couper du monde des vivants, presque déjà mort, elle, vivante, joyeuse, musicale tente de comprendre l'homme face à elle et de le ramener dans le monde des vivants. Bon tout cela est assez convenu.

Un premier roman assez réussi mais assez prévisible que ce soit au niveau de l'histoire mais également de son déroulé et des caractères de chacun des personnages dans ce type de roman. Aucun surprise donc que ce soit sur le traumatisme de Sylvain, les raisons de son comportement et ses troubles, sur l'évolution de la relation entre les deux personnages. Tout cela est dans la lignée des romans contemporains.

J'ai trouvé un peu excessifs et trop appuyés les changements de tons de la lectrice mais aussi l'écriture alternant la poésie qui entoure justement l'évocation des parfums et le langage gouailleur et parfois ordurier de certains personnages, certes nécessaire pour différencier les caractères sans compter des redondances quant à l'évocation des parfums.

Un « gentil » premier roman que j'ai aimé mais sans plus car il manque d'originalité (j'avais déjà lu un roman sur ce thème : le reste de leur vie de Jean-Paul Didierlaurent, roman que j'avais beaucoup aimé et qui d'ailleurs utilisait déjà un peu ses ressorts mais aussi le parfum de Patrick Süskind (non chroniqué car lu il y a très longtemps) qui est je pense le summum dans l'évocation des senteurs corporels et autres et dont d'ailleurs l'autrice fait référence à travers le surnom de Grenouille) quant au traitement de l'intrigue il est commun à tant de romans déjà lus…

J'ai aimé mais sans plus.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Sylvain est thanatopracteur, Alice fait une thèse sur ce métier peu courant et les pratiques entourant la mort. Elle a suivi différents professionnels durant les mois précédents avant de commencer un stage chez Sylvain. Il n'est pas content, mais n'ose jamais dire non, c'est un ours bourru et peu causant, au contraire d'Alice qui est très extravertie. La particularité de Sylvain est d'être passionné par les parfums. Il se sent mal à l'aise avec les vivants mais arrive a retrouver la personnalités des défunts à travers leurs parfums. Alice est intriguée par cet homme sombre et secret, elle se donne pour mission de le ramener dans le monde des vivants et de percer son mystère.

J'ai été très déçue par ce livre. Il souffre sans aucun doute de ma lecture récente et enthousiaste de Changer l'eau des fleurs , de Valérie Perrin. le thème en est voisin, il s'agit aussi de mort, de deuil et de résilience, mais il y a un tel saut qualitatif entre ces deux livres que je ne pouvais qu'être déçue par celui-ci qui est bien « fadasse » pour reprendre un qualificatif qui revient souvent dans le roman. Les personnages ne sont pas attachants, bien trop caricaturaux, entre Sylvain, le mort-vivant qui a renoncé à ses rêves et refuse d'avancer; et Alice, instable, extravertie à l'excès, qui chante du CloClo à tue-tête dans la camionnette de Sylvain, en route vers le funérarium. L'intrigue est cousue de fil blanc et il n'y a guère de surprises à en attendre.

Le roman est lu par Sophie Frison, et je pense que c'est grâce à elle que j'ai quand même aimé ce livre, elle sait rendre cette écoute attrayante avec les bonnes intonations. Je constate une fois de plus que la version audio d'un livre que je n'aurais pas apprécié en version papier passe bien.

Au niveau du style, c'est très irrégulier, certains passages sont très poétiques et d'autres franchement vulgaires, l'auteure n'a pas encore trouvé son style. Je n'ai pas aimé les passages vulgaires et certains passages sur les parfums sont très redondants.

Un grand merci à Netgalley et Audiolib pour ce roman, même si la rencontre magique n'a pas eu lieu.

#LeParfumdescendres #NetGalleyFrance !
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Premier roman sur la thanatopraxie profondément humain et vivant. Sylvain, thanatopracteur, vit sous cloche depuis une horrible tragédie qui a affecté sa vie entière, à tel point qu'il essaie d'étouffer la vie en lui, de devenir progressivement aussi insensible et sans attaches comme les morts dont il s'occupe. Mais le flux de la vie est beaucoup plus fort que le Styx des remords et de la culpabilité que s'inflige Sylvain. La mort et surtout la vie sont traitées ici avec délicatesse et originalité, autour d'un duo de deux personnes au parcours de vie atypiques et aux multiples méandres : Sylvain, nez exceptionnel, qui hume les morts afin de mieux les embaumer et leur apporter un supplément d'âme, réconfort pour les familles, l'entourage; Alice, thésarde, toujours joyeuse, à la bonne humeur quelque peu forcée... Quel grand secret cache Sylvain, Alice va-t-elle réussir à le percer à jour, briser cette carapace et créer un nouveau paysage sensoriel ? A découvrir !
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Dans le cadre d'une thèse sur les thanatopracteurs, Alice fait la connaissance de Sylvain Bragonard, un homme taiseux, énigmatique qui semble humer les cadavres qu'il embaume.
Ce ne sera pas facile pour Alice d'établir le dialogue. Elle qui ne vit qu'en musique et ne peut s'empêcher de parler, sûrement pour compenser son enfance auprès d'une mère sourde met toute son dynamisme à tenter de dérider le sinistre Sylvain.
Dans ce récit, Marie Mangez fait appel à tous les sens. Avec la parole, Marie tente d'ouvrir une brèche dans la carapace de ce thanatoprcateur taiseux. Mais elle s'aide aussi de la musique, osant tous les genres pour tenter de décrocher une émotion sur le visage fermé de son interlocuteur. Par contre, Sylvain, lui, utilise l'odorat et le toucher. Adolescent, il envisageait de travailler dans la parfumerie. Aujourd'hui il déshabille puis embaume les morts avec tant de délicatesse. Tant de précisions sur les descriptions nous les font voir sous toutes leurs couleurs. Tel un peintre ou un sculpteur, Sylvain redonne vie à une manière inerte avec tant de passion.
Chaque sens est indispensable pour apprécier la vie. Je ne voudrais perdre ni la vue, ni l'ouïe. Mais ici, avant tout, Marie Mangez met en évidence l'importance de l'odorat. En lisant un paragraphe en fin de roman, j'ai senti toute la saveur du monde.
Si le style est encore incertain alternant entre de belles envolées lyriques et la gouaille de certains personnages, la construction se veut attachante par le mystère d'un accident de jeunesse qui a amené Sylvain vers le monde des morts. L'auteur joue des contrastes entre un personnage taiseux et une jeune femme solaire, entre les zones de non-vie et les musiques chatoyantes, entre les odeurs de pneus brûlés et ceux de la cannelle. Enfin, l'humour et la légèreté apparente d'Alice apaisent ces ambiances macabres du pays des morts.
Après avoir lu de nombreuses chroniques, je m'attendais à un coup de coeur. Toutefois, ce ne fut pas le cas ( on est loin de la profondeur du roman de Süskind) mais c'est une belle histoire empreinte de tendresse.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Le parfum des cendres est le premier roman de Marie Mangez.
Version audio.
Depuis la famille Fisher de la série américaine Six Feet under on sait qu'il est possible, et même souhaitable, de dédramatiser le métier de thanatopracteur. le taciturne Sylvain, qui voulait être parfumeur, donne ses lettres de noblesse à ce métier peu commun. En attribuant à chaque mort une odeur, il va magnifier sa personnalité. Marie Mangez nous donne de beaux portraits des décédés par l'entremise des impressions olfactives de Sylvain.
Alice, qui prépare une thèse sur ce métier, est tout son contraire. Elle essaie, autant qu'elle peut, d'apprivoiser un Sylvain qui cache ses secrets en se repliant sur lui-même. S'il faut attendre les dernières pages pour comprendre quel est cet étonnant secret, l'histoire entre les deux protagonistes est assez convenue.
L'écriture de Marie Mangez peut être poétique, surtout lorsqu'elle parle de nos 5 sens. Par contre, dans ses dialogues elle se complait dans des vulgarités gratuites qui m'ont d'autant plus dérangée que j'ai écouté son récit dans une version audio.
Encore une fois je dirais que la lecture de Sophie Frison manque un peu de sobriété.
Sélection 2022 des 68 Premières Fois
Sélection 2021/2022 du prix des clubs de lecture de Saint-Germain en Laye
#LeParfumdescendres #NetGalleyFrance
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Un roman qui évoque la mort, les rencontres, les relations et le rapport que chacun entretien avec le monde, chacun avec ses difficultés.

On suit Sylvain Bragonnard, thanatopracteur. Il accompli son travail avec soin, méticuleusement et semble associer à chaque cadavre une odeur. Une odeur qui leur est propre. Car Sylvain a en tête des nombreux parfums qu'il parvient à différencier. On pénètre dans son monde d'ordeurs... mais aussi de solitude. On comprend qu'il y un hic, il y a eu un avant, un après. Il vit seul, boit du vinaigre et gobe des pastilles à la menthe. Il semble retiré dans son monde. Alice arrive alors pour faire une thèse sur la thanatopraxie. Elle a du mal à faire parler Sylvain. Elle l'étudie autant que son travail, ce curieux bonhomme mutique mais si passionné par son travail et capable d'identifier les odeurs des morts.

Je ne préfère pas en dire plus. Ce court roman est intéressant, sans réel coup de coeur car un peu long. Il est question des bouleversements de la vie... parfois certaines choses arrivent et changent tout... et transforme une personne.... Sylvain est isolé, son côté asocial a une explication. Alice aussi a une histoire. Pourquoi enchaîne t'elle thèse sur thèse ? Pourquoi tant de curiosité et une passion si forte pour la musique ?

Ce texte est aussi une petite ode aux sens : le plaisir de sentir une odeur, les émotions provoquées par la musique.


Je garde de ce texte malgré tout une sensation de vide et de longueur. Même si ça colle à l'ambiance et à l'histoire... Bon  un petit bonus pour le thème de la thanatopraxie, on découvre un métier assez inhabituel !
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Ce roman m'a plu. Au départ, certains éléments m'ont rappelé «Le reste de leur vie», de Jean-Paul Didierlaurent: le métier de Sylvain et le fait qu'il cache quelque chose qui le mine.
Après que la situation a été posée, et après que de petites phrases ont révélé une partie du traumatisme de Sylvain, j'ai eu peur que Marie Mangez tombe dans un écueil qui en est devenu un parce que trop d'auteurs l'ont utilisé en le brandissant. Je ne peux pas dire ce que c'est pour ne pas trop en dévoiler sur le roman. Heureusement, l'autrice l'a évité. Bien sûr, cet élément fait partie de ce qui ronge notre héros, mais il est très loin d'être l'essentielle cause de son tourment. Lorsque je l'ai découvert, j'imaginais la romancière, à côté de moi, me disant triomphalement: «Non, mais qu'est-ce que tu croyais? Que j'allais tomber dans ce travers! J'ai fait mieux que ça, allons!!!» ;-)
[...]
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Ce roman traite d'une rencontre, celle de Sylvain, thanatopracteur, taciturne et mystérieux, et d'Alice, thésarde, curieuse et pleine de vie.
Sylvain a un don : grâce aux odeurs, il peut comprendre la personnalité de tous, vivants ou morts.

Malgré le sujet un peu difficile, ce roman se lit très bien.
Au fur et à mesure de la lecture, la complémentarité des personnages devient évidente. On penètre peu à peu le secret de Sylvain, qui est bien abîmé par la vie.

L'écriture transforme ce qui aurait pu être lugubre en un récit prenant et inhabituel.
A chaque page , on est plongé dans un festival d'odeurs et de parfums, ce qui permet de ressentir les émotions des personnages.

L'auteur nous présente le métier de thanatopracteur de manière sensible et pudique, elle met en valeur le fait que les morts ont été des personnes, qu'on peut toujours les écouter et les comprendre.

C'est donc une belle découverte.
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Lu dans le cadre des 68 premières fois
Bragonard quelle bonne trouvaille pour nommer le héros de ce roman original, qui utilise son nez pour comprendre les âmes des corps qu'il doit preparer avant les funérailles. Sylvain Bragonard est thanatopracteur et il est doué pour redonner la vie.
Alice le suit depuis plusieurs mois dans sa pratique car elle a décidé de preparer une thèse sur cette profession.
Elle va détecter les fêlures de Sylvain.
Un roman au thème très original et à l'écriture fluide.
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