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Critique de MelancholiaXIX


Ainsi débute ma découverte de la littérature allemande et quel meilleur auteur que Thomas Mann pour la découvrir. Ce roman est époustouflant ! Ce n'est guère étonnant qu'à lui seul il ait fait remporter le prix Nobel de littérature à Thomas Mann.

Dans ce roman, nous suivons sur trois (voir quatre) générations la famille Buddenbrook, une riche famille marchande respectée par les habitants de la ville dans laquelle se trouve leur demeure. Mais la génération que nous côtoyons le plus est la troisième génération. Elle est composée de Thomas (Tom), Christian et Antonie (Tony) Buddenbrook. Cette génération connaîtra le déclin de leur fortune.

Evidemment le thème de la décadence est très présent. A partir de ce sujet, les trois enfants Buddenbrook partagerons des vues opposées de cette décadence. Tom qui a repris les affaires familiales voit cela comme une fatalité. Il en va jusqu'à divaguer sur la mort (passage magnifique du roman). Tony de part son haute estime d'elle-même et du prestigieux nom de sa famille ne peut l'accepter. Pour elle un Buddenbrook ne peut pas chuter car ils sont le sel de la terre. Quant à Christian il prend cela avec nonchalance étant plus préoccupé par ses maladies fictives. de ces personnages, Thomas Mann tire une fine analyse psychologique de l'être humain face à la déchéance.

Dans ce roman un personnage m'aura particulièrement touché : Johann (Hanno) Buddenbrook. Fils de Thomas Buddenbrook, il est un parfait paria. Ne s'intéressant aucunement au commerce, il préfère les arts et notamment la musique. La musique est sa seule compagne dans ses moments de parfaite mélancolie. Esprit rêveur n'est-il pas celui ayant le mieux trouver un sens à sa vie ? Il me fait quelque peu penser à Louis II de Bavière.

Le thème de l'influence du christianisme sur les individus et la famille était intéressant. Ainsi que celui de l'importance de la famille, des liens familiaux.

Le style de Thomas Mann est sublime ! Cela me donne envie d'apprendre l'Allemand. D'ailleurs si un professeur d'Allemand passe par cette critique, par pitié faites lire plutôt Thomas Mann que Kafka.

En conclusion ce roman est magistral et je vous encourage à vous le procurer. Un livre "Deutschqualität" !
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