Il y a beaucoup d'informations, de documentations intéressantes sur différents matériaux (avantages, inconvénients), lieux, types d'habitations écologiques, économiques. Des témoignages du parcours des gens habitant leurs logements écologiques...
Mais GROS bémol : les photos ne montrent pas les points-clés, les plus intéressants qui font que ces constructions ont été choisis (pas de plan de coupe, détails) et des systèmes de mises en place ne sont pas expliqués en détail, des fois au mieux on n'a que le nom de ce système et pas l'explication de son fonctionnement. On en ressort avec plus de questions que de réponses.
Pour résumer, les photos font plus tape à l'oeil et auraient leurs places dans des cabinets d'architectes, agences immobilières pour faire acheter qu'être là pour expliquer.
Il y a également un mot oublié par-ci par-là qui manquent dans certains témoignages.
Mais malgré cela, ça reste un intéressant ouvrage, qui montre notre retard comparé à nos voisins, dans un monde qui change et dont on ne c'est pas adapté écologiquement et économiquement.
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p.207.
Lorsqu'elle eut son premier, Sophie Rabhi voulut s'impliquer fortement pour l'éduquer du mieux possible. Réalisant qu'elle ne trouverait pas de scolarisation en accord avec ses convocations humanistes et écologiques, elle suivit une formation à la pédagogie Montessori pendant 2 années. Mobilisant ensuite parents et amis, elle utilisa une partie de la ferme familiale installée dans le sud de l'Ardèche pour ouvrir, à la rentrée 1999, une école maternelle et primaire nommée la " Ferme des enfants ". Sur place en plus des apprentissages scolaires, les élèves cultivent un potager, s'occupent des animaux et apprennent trois valeurs essentielles : le respect de soi, le respect de l'autre et le respect de la nature.
p.131.
Nous ne savions rien faire et nous avons pourtant tout réalisé nous-mêmes. Nous ne sommes ni des professionnels, ni des spécialistes, mais de simples quidams. Je pense qu'il y a un mythe à dénoncer : celui de croire que l'on n'est pas capable de faire. En achetant tout, nous avons fini par perdre nos savoir-faire individuels. Je suis effaré par " l'insoutenable légèreté de l'être " et sa capacité à oublier. Sous prétexte qu'on vit dans du béton depuis un 50 ans, on pense que l'humanité a toujours vécu ainsi et ne peut vivre autrement ! L'idée ici est de retrouver les techniques que les gens ont oubliées mais qui marchent parfaitement.
p.257.
Ainsi une école française de bâtiment organise chaque année depuis 4 ans une visite de notre centre de formation solaire qui existe depuis 15 ans. Cependant, ils n'ont toujours pas le matériel pour fabriquer des panneaux, ni même quelques rebuts d'usine pour en montrer le fonctionnement. Comme je m'en étonnais, le professeur m'a répondu qu'ils n'avaient pas eu l'aval de la directrice pour faire un atelier " photovoltaïque ". La directrice n'avait elle-même pas eu l'aval de l'éducation nationale, qui n'avait pas eu l'aval du ministre... C'est littéralement incroyable !
p.141.
* le chauffe-eau solaire auto-fabriqué est relié à un ballon de 200 litres. Il s'agit simplement d'une serre de 16 m², installée dans la toiture, extrêmement plate et très isolée. Une bâche sombre et mate est posée au fond pour capter la chaleur solaire. Le circuit d'eau passe par des tubes de cuivre en forme de serpentin placés dans la serre. Il faut prévoir une pente pour ne pas avoir de bulles d'air dans les tubes. Le placement sur le toit est donc idéal. L'eau qui sort dela douche est à 40°C.
p.255.
Techniquement parlant encore trop peu de gens en France travaillent dans les énergies renouvelables et les puissants lobbies actuels freinent encore cette évolution. Je ne suis d'ailleurs pas étonné des prix très élevés (comparés aux prix allemands) que demandent les installateurs français de panneaux solaires. En France, cela reste compliqué à cause de l'administratif, des papiers à remplir, des permis à obtenir... la démarche demande beaucoup de temps et donc d'argent.