AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur L'Ile des Perroquets (18)

L'amour n'a pas de frontières, il ne se limite pas ; au contraire, il multiplie les sources de notre enchantement. La suavité d'une chair qui nous grise, il la répand dans toutes les matières ; la perfection d'un corps, il la donne à toutes les formes ; la subtilité des couleurs qui nous ravissent lorsque nous les contemplons aux yeux, aux joues, aux lèvres, aux épaules d'une femme aimée, il l'étend à toutes les couleurs qui existent sous le soleil.
Commenter  J’apprécie          190
- Marion, ma mie, me laisseras-tu pas baiser les douces colombes dont je sens le bec à travers ton corsage ?
Commenter  J’apprécie          140
Elle nous méprisait tous : telle était la source d'une partie de sa force ; le reste venait de ce qu'elle nous était supérieure. Dans son corps, dans ce visage rayonnant, résidait une puissance élémentaire semblable à celle du vent, des volcans, aux violences souterraines de la vie. Au milieu de nous, occupés à notre modeste cheminement d'horizon à horizon, elle venait parmi des lueurs d'orage assurer la domination sauvage, la froide et solennelle férocité de la nature.
Commenter  J’apprécie          140
La vie est comme ça : elle prend les gens et en fait ce qu'elle veut ; à vous de vous remuer, si vous pouvez, pour découvrir votre vrai personnage.
Commenter  J’apprécie          130
Un pirate ne doit penser qu'à la corde, pour l'éviter ; à l'argent, pour le prendre.
Commenter  J’apprécie          120
Si c'est être libre que de n'obéir à aucun ordre humain, de ne tolérer des chefs qu'autant qu'ils se plient à la volonté commune - si le morceau servi à notre capitaine nous paraissait meilleur que le nôtre, nous avions le droit de le prendre dans son écuelle -, d'enlever ce qui vous fait envie, de violer ce qui se refuse à votre désir, de tuer lorsque la cruauté vous point comme une soif, de vous montrer clément lorsque votre bras est las de frapper, de ne risquer votre vie que pour satisfaire votre cupidité, votre égoïsme ou votre goût du danger : alors nous avions été absolument libres.
Commenter  J’apprécie          110
- Oh ! gémit Soledad, c'est affreux ! Comment pouvez-vous aimer des choses pareilles !...
- C'est ainsi, señora, répondit don Gusman qui nous rejoignait avec sa voiture. Nous avons besoin de tuer. Oui, oui, hélas ! de tuer. La chasse c'est le crime permis, la cruauté honorable. Tel qui ne porte pas une main meurtrière sur son ennemi se délecte de faire subir à une bête innocente les tortures d'une longue agonie. Eh, eh ! ça n'embellit pas l'homme, mais pour nous c'est un moindre mal.
Commenter  J’apprécie          80
Tant de douceur après tant de sauvagerie ! nous demeurions confondus... Le vallon dessinait un vaste cirque. Au noroît, des hauteurs rocheuses le bornaient. Son miroitement vert était pris entre elles et la forêt qui s'éclaircissait à l'orient. Les magnifiques fleurs de la rocca palestris s'épanouissaient entre les sinuosités d'une petite rivière : c'était l'autre bras de l'Alguna signalé par Brice. Il recevait sur sa rive droite cent filets sourdant du roc derrière un bocage où les sapotilliers, les citronniers, les arbres à mangues répandaient une ombre odorante. Le charme de cet éden était si actif qu'il se faisait un chemin à travers notre grossièreté. Nos âmes éprouvaient obscurément la splendeur de cette nature. Pour moi, il me sembla que se révélait toute une face du monde : un monde d'avant les hommes, une nature pas encore accablée par leur malfaisante industrie.
Commenter  J’apprécie          70
La vie des Frères de la côte, c'était moins les ripailles que les dures peines des marins: les cordages qui écorchent les mains, les veilles, les dangers du vent joints aux dangers des rencontres, les incommodités causées par une nourriture malsaine, échauffante, qui faisait pâlir les gencives, tomber les dents, l'eau croupie dans les tonnelets, tournée au jaune vif, qu'on buvait en se bouchant le nez, la faim, la soif souvent, la vermine sur notre peau. Tout cela. Avec parfois, le cadavre d'un ami balancé par-dessus bord, et la perspective d'une corde...Alors on troussait les filles, on s'enivrait de rhum.
Commenter  J’apprécie          50
Nous ne sommes pas libres, même ici, sur la mer, sous ce drapeau ; pas libres de pardonner à qui nous aimons, captifs jusqu’au bout de notre intolérance, de notre orgueil, de nos illusions.
(p. 89, Chapitre 4, “L’esprit du mal”, Livre 1, “Les gentilshommes de fortune”).
Commenter  J’apprécie          50






    Lecteurs (449) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

    Françoise Sagan : "Le miroir ***"

    brisé
    fendu
    égaré
    perdu

    20 questions
    3680 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

    {* *}