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Critique de keisha


Deux noms me sont venus à l'esprit à la lecture de certaines pages : Proust pour la description ironique d'un monde particulier, (ici l'université d'Oxford), et les phrases longues et touffues où le lecteur se perd parfois (mais il se retrouve). Ensuite Michel Butor et L'emploi du temps, où justement le narrateur passe un an dans une ville anglaise, et où se répètent parfois les mêmes informations au fil du découpage des chapitres.

Ici le narrateur, dont on ignorera le nom, vient enseigner la littérature espagnole à Oxford. Il découvrira les us et coutumes de l'université (y compris les traditions en espionnage), aura une liaison avec Clare Bayes, épouse d'un collègue, fouinera chez les bouquinistes, discutera avec son ami Cromer-Blake...
Le style est déconcertant, l'usage des parenthèses original mais à mon avis voulu pour ajouter à l'ironie qui est omniprésente. le dîner en high table est un des meilleurs moments du roman, suivi de près à mon avis par l'interrogatoire imaginaire et délirant de d'un transfuge soviétique par Crowbar. L'irruption de clochards et d'un écrivain mystérieux trouvera sa justification dans la découverte fascinante, mi réelle, mi rêvée, de l'histoire de la mère de Clare.

Suis-je "normale"? J'ai aimé ce roman et l'ai dévoré en deux jours, avec toutefois l'impression d'être vraiment à contre-courant. Tant pis, j'assume! Un roman qui se déroule dans la britishissime Oxford, émaillé d'humour tout aussi british, ne pouvait que m'attirer.
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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