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Citations sur Rouge Poison (10)

Sans curiosité, le monde serait probablement encore à l'âge de pierre.
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Après les deux drames, une atmosphère
morbide flottait autour du « parc
de la Mort », comme disaient les gens.
Une atmosphère faite de peur, de
curiosité, de suspicion. Des policiers
patrouillaient constamment les lieux.
Les parents interdisaient à leurs enfants
de jouer dans le parc. Les enfants y
allaient quand même, curieux de voir s’il
allait se passer quelque chose, et persuadés
qu’ils sauraient se garder de tout
danger, eux.
Pourtant, ce n’est pas au parc des
Indiens, mais à une quinzaine de rues de
là, à côté de la piste cyclable, tout près
de la voie ferrée du CP, qu’a été retrouvé
le corps de la troisième victime, Mathieu
Lozier, douze ans.
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Dans une petite salle attenant à la basilique, les garçons de la chorale achèvent d’enfiler leur aube, de nouer leur ceinturon, de rattacher leurs lacets. Félix Corriveau et Benoît Doucet ne retrouvent pas leurs cartables de musique. Louis-Albert Sauvageau-Goyette a perdu un soulier. Jérôme Fafard et Mathieu Lozier sont en retard, comme d’habitude. André Chamberland, le directeur de la chorale, peste et tempête, comme d’habitude.
« Ces deux-là, grogne-t-il, au prochain retard, je les expulse… »
Jérôme fait irruption, rouge et essoufflé, au moment où les autres commencent à prendre leurs rangs.
« Ce n’est pas trop tôt, ironise M. Chamberland. Et ton copain Mathieu, tu l’as oublié dans un ascenseur? »
« Non, monsieur, non. Il… il est… mort », souffle Jérôme, tête baissée.
Le temps semble se figer un moment. Les garçons se regardent les uns les autres, incapables de déterminer s’il s’agit d’une blague. Seule la respiration oppressée de Jérôme trouble le silence. Paul-Alexandre Toupin est le premier à réagir :
« Hé Fafard, le premier avril, c’est demain, au cas où tu ne le saurais pas. Tes poissons d’avril, garde-les donc pour plus tard. »
Jérôme relève la tête d’un coup sec.
« Puis toi, tes farces plates, garde-les donc pour toi! » lance-t-il avant d’éclater en sanglots.
C’est à ce moment-là que tout le monde comprend hors de tout doute que Mathieu est vraiment mort.
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31 mars
Dimanche des Rameaux
Quis ascendet in montem Domini, aut quis stabit in
loco sancto ejus ?
Innocens manibus et mundo corde…
Qui montera à la montagne du Seigneur, qui
pourra se dresser sur son lieu saint ?
Celui qui a les mains innocentes et le coeur
pur…
(Antienne Pueri Hebraeorum, chantée pendant
la bénédiction des rameaux)
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ATTENTION : POISON!

Après Andrew, c’est au tour de
Julie-Anne de mourir, empoisonnée
par un anticoagulant qui a
provoqué des hémorragies internes.
C’est en jouant au parc
des Compagnons de Saint-
Laurent, communément appelé le
parc des Indiens, en face de
chez elle, que la fillette a
manifesté les premiers signes
de malaise. On se rappellera
que c’est dans ce parc que se
trouve l’aréna Mont-Royal, où,
il y a un mois, le jeune Andrew
Mason-Beauchamp est mort dans
des circonstances similaires.
On sait que des anticoagulants
entrent notamment dans la com-
position de la mort-aux-rats.
Des questions se posent donc.
Un fou meurtrier a-t-il décidé
d’éliminer les enfants de ce
quartier comme s’il s’agissait
de vulgaires rats? Verrons-nous
les enfants du Plateau Mont-
Royal périr les uns après les
autres? Et, surtout, qu’attend
la police pour réagir et mettre
fin aux agissements du maniaque
au poison?
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J'ai beaucoup aimé ce roman, car il y a plein de rebondissement. De plus j'ai beaucoup aimé le fait que l'histoire se passe a Montréal et on peut voir que l'auteure a fait une recherche sur les lieux.
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Depuis qu’elle est toute petite, Sabine a toujours voulu être à la hauteur de ce père qu’elle aime et qu’elle admire plus que tout au monde, entre autres à cause de sa «maudite job», comme dit sa mère. Sabine, elle, ne trouve pas que c’est une «maudite job». Au contraire, elle est toujours très fière d’annoncer à ses amis que son père est lieutenant-détective à la Division des homicides du Service de police de la Communauté urbaine de Montréal. Oui, elle est fière de lui, fière de son travail, fière de savoir qu’il mène des enquêtes importantes et qu’il rend service à la société en pourchassant des criminels. Elle regrette juste qu’il ne veuille pas d’elle quand il est plongé dans une enquête délicate.
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Sabine, recroquevillée sous ses couvertures, a suivi la dispute téléphonique avec un malaise grandissant. Ses parents veulent se débarrasser d’elle. Ils se renvoient la balle, et la balle s’appelle Sabine. Elle aimerait pouvoir rire de ce jeu de ping-pong inusité, mais la boule de chagrin qui lui noue le ventre l’empêche de rire. Elle se sent triste. Triste et abandonnée.
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La sonnerie du téléphone surprend Sabine en plein sommeil. Comme toujours dans ces cas-là, l’adolescente se réveille en sursaut, affolée, le cœur battant à grands coups désordonnés.
Il fait encore noir. Qui peut bien appeler à une heure pareille?
La voix de sa mère lui parvient à travers la porte fermée. Une voix rauque de sommeil.
«Mais oui, bien sûr que Sabine va bien. C’est pour savoir ça que tu m’appelles à cette heure-là? Tu as vu l’heure qu’il est? Cinq heures! Cinq heures un dimanche matin!!!»
À son ton exaspéré, Sabine devine l’identité de l’appeleur matinal. Sa mère ne prend ce ton-là qu’avec une personne au monde : Pierre Ross, son ex-mari, le père de Sabine.

«Comment ça, six heures? Le changement d’heure? Mais je m’en fiche, du changement d’heure! Qu’il soit cinq ou six heures ne change rien à l’affaire : ce n’est pas une heure pour… Quoi???» hurle maintenant la mère de Sabine d’une voix qui n’a plus rien d’ensommeillé. «Écoute-moi bien, Pierre. Tu sais depuis trois mois que je vais en République dominicaine avec Luc. Pas question que j’annule mon voyage à cause de ta maudite job, est-ce que c’est clair? J’ai supporté ça pendant huit ans – huit ans! Les retards, les changements de programme de dernière minute, les absences, les excuses… Mais c’est fini, ce temps-là, as-tu compris? Fini. Job ou pas job, enquête ou pas enquête, tu viens chercher Sabine aujourd’hui comme prévu et tu la gardes jusqu’au 9, un point c’est tout.»
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Il y a d’abord eu Andrew, le jour de la Saint-Valentin.
Andrew Mason-Beauchamp, onze ans, ailier gauche des Braves de SaintStanislas, s’est écroulé pendant la deuxième période d’un match de hockey qu’il disputait à l’aréna Mont-Royal. L’équipe d’Urgences-Santé dépêchée sur les lieux n’a pas réussi à le sauver, et Andrew est mort au cours du transport à l’hôpital. L’autopsie a révélé qu’il avait succombé à des hémorragies causées par l’absorption d’une dose massive d’hépacourine, un puissant anticoagulant. Dans quelles circonstances Andrew avait-il pris ce produit, et comment en avait-il absorbé une telle dose? Personne n’a pu répondre à ces questions. Aussi, après une enquête sommaire, la police a-t-elle conclu à un malheureux accident.
Quelques semaines plus tard, à deux pas de l’aréna Mont-Royal, une fillette de sept ans, Julie-Anne Hamel, mourait elle aussi d’une surdose d’hépacourine.
Aussitôt, tout le quartier a été saisi de panique. Personne ne croyait plus qu’il puisse s’agir d’accidents. On a commencé à parler d’empoisonnements, d’assassinats, de meurtres en série. La nouvelle a fait la une d’un journal à sensation.
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