L'enfant du sultan

Bon, on a l'habitude avec Harlequin Fr, le résumé est à côté de la plaque : Gabi ne passe pas ses nuits avec Alim (elle en rêve juste), ignore qui il est réellement, et n'est plus en contact avec lui au moment où, après une unique nuit, elle se découvre enceinte.

Si l'on pourra avoir de sérieux doutes sur le fait qu'une femme au physique ordinaire empêtrée dans un uniforme peu flatteur puisse taper dans l'oeil d'un prince sortant avec des top-model, après tout, pourquoi pas : on est précisément là pour rêver un peu. Et c'est toujours moins incohérent qu'une certaine loi à laquelle doit se plier Alim, qui sort un peu de nulle part et n'a pas vraiment de justification...

Globalement, la romance, elle est assez tiédasse. Si l'autrice a parfaitement transmis le secret béguin longue durée de Gabi, il n'y a aucune étincelle lorsque ces deux-là interagissent. C'est... froid, ça manque de passion, d'attirance, de tendresse, de... tout.

Heureusement, si l'on peut dire, ils ne passent pas beaucoup de temps ensemble et la narration suit essentiellement Gabi, d'abord à travers son métier d'organisatrice de mariages, joliment mis en avant, puis son rôle de maman solo, déterminée à ne pas répéter les erreurs de la sienne. Sa relation avec cette dernière est également abordée. Et, mine de rien, ces parties-là sont super agréables à lire. Parce que Gabi est une héroïne vraiment sympathique, réaliste, crédible.

Et si l'avant-dernier chapitre frôle le grand n'importe quoi, la fin, en revanche, s'avère chargée en émotion, avec un vrai côté bien guimauve, bien conte de fées, comme on aimerait en voir plus souvent.

Au final, c'est donc une lecture perfectible, mais néanmoins sympathique.