AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Antimanuel d'économie : Tome 1 (17)

On ne saurait terminer un bref tour de piste du commerce international sans parler du Tour de France. Le Tour est une belle métaphore de la concurrence. Supposons qu'un coureur se drogue. Que font eles autres ? Ils se droguent aussi, tiens, car sinon, comment respecter la vraie hiérarchie des valeurs ? Que faire pour que le Tour ne soit pas celui des drogués ? Il faut susciter une loi pour tous, une protection garantissant l'absence de drogue et ne pas laisser le marché libre. A l'échelle de la concurrence internationale, la recherche des faibles coûts, de la main-d'oeuvre bon marché, le travail des fillettes en Chine 70 heures ou plus par semaine, sont à l'image du Tour de France des drogués. On pourrait imaginer une compétéition loyale où le droit du travail serait le même pour tous, où les enfants serianent protégés, où la qualification du travail, et non exclusivement son exploitation produirait la croissance. Le commerce "équitable" va dans ce sens, où l'on n'échange que des produits intégrant, dans leur conception, un minimum de droit social et de respect de l'environnement.
Commenter  J’apprécie          60
(...) l'engrenage de ce que l'économiste Jadig Baghwati a appelé la "croissance appauvrissante" : plus mon taux de croissance est fort, plus je m'appauvris. Par exemple, supposons que je veuille à tout prix favoriser l'industrie exportatrice de mon pays, pour faire rentrer des devises, afin de développer mon économie exportatrice, etc. En provoquant artificiellement la croissance de ce secteur (...) je mets les autre secteurs de l'économie en difficulté, en faisant grimper le prix des ressources intérieures. Ainsi le prix de l'essence, celui du pain, du travail falmbent-ils. Les autres secteurs (l'industrie textile en Inde, l'artisanat du fer en Afrique) se trouvent donc ruinés et me voilà obligé d'importer de la nourriture à bas prix, inférieur au coût de production de l'agriculture locale, vivrière. Les paysans abandonnent leurs champs. Pour nourrir cette population qui afflue dans les bidonvilles, j'emprunte. Les exportations de mon fameux secteur exportateur ne suffisent plus à couvrir les intérêts de la dette, je m'endette encore plus. Ma magnifique promotion d'une industrie exportatrice a ruiné le pays. Les surprofits du secteur exportateur cachent la ruine des autres secteurs. Personne ne le voit, car l'économie autarcique n'est pas comptabilisée, tandis que les exportations le sont. Jusqu'au jour où l'industrie exportatrice s'arrête à son tour, faute de pouvoir rembourser ses emprunts. Amusant, non ?
Commenter  J’apprécie          50
La concurrence n'améliore pas la concurrence. Elle ne va jamais vers plus de concurrence mais vers du monopole, de la rente, de la captation indue de valeur, du dol, du vol. Un industriel n'a qu'une envie : être en situation de rente ou de monopole, et d'information privilégiée. La preuve : si la théorie était vraie, si les entreprises étaient en concurrence, elles ne feraient pas de profits, elle seraient ric-rac, tout leur chiffre d'affaires passerait en coûts, de travail notamment. Or les profits des multinationales sont colossaux. Mirobolants. Microsoft, Intel, les groupes pharmaceutiques, les grandes banques d'affaires, tous affichent d'énormes profits. Il faut donc que, d'une certaine manière, ils captent indûment de la valeur, qu'ils soient en situation de rente. Il faut qu'ils organisent le brouillard, l'opacité, la rareté, la non-concurrence. Comment expliquer autrement leurs profits ?
Commenter  J’apprécie          70
Entassés dans des cellules payables en dix, quinze ou vingt ans avec une amende mensuelle pour délit de pauvreté sous forme d'intérêts, les condamnés à la consommation perpétuelle seront autorisés à une promenade quotidienne devant la télévision.
Commenter  J’apprécie          303
Officiellement, il n'y avait plus de dieux. Mais tout s'est passé en fait comme si l'argent avait été divinisé
Commenter  J’apprécie          80
La propagande économique nous a formés au chacun-pour-soi, voire au chacun-contre-tous, et, après avoir changé notre responsabilité en pouvoir d'achat, elle nous presse de renier pour quelques sous ce à quoi nous croyons.
Commenter  J’apprécie          190
A l'économiste inconnu, mort pour la guerre économique, qui toute sa vie expliqua magnifiquement le lendemain pourquoi il s'était trompé la veille, à tous ceux, bien vivants, qui savourent le mot gratuité.
Commenter  J’apprécie          140






    Lecteurs (307) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (5 - essais )

    Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "

    amoureux
    positiviste
    philosophique

    20 questions
    860 lecteurs ont répondu
    Thèmes : essai , essai de société , essai philosophique , essai documentCréer un quiz sur ce livre

    {* *}