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3,7

sur 109 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"Un polar haletant sur fond de sorcellerie qui nous dévoile les coulisses de la gare de Lyon et nous ouvre les portes du célèbre 36 quai des orfèvres" : voilà un résumé succinct de l'auteur qui m'a emballé et pourtant je ne suis pas une fana de ce genre de littérature.

Toutefois, j'ai eu le plaisir d'apprécier d'autres romans de cet auteur et me suis lancée, tête baissée, dans cette enquête "rondement" menée à travers une écriture fluide, précise et détaillée à souhait permettant de suivre pas à pas le cheminement/dénouement au combien passionnant de ces crimes.

Je n'en rajouterais pas plus... je vous conseille vivement de découvrir ce polar.

Merci une fois encore à l'auteur pour ce voyage historique (on apprend beaucoup sur l'art africain) et au 36 quai des Orfèvres (les descriptions permettent une immersion totale).

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Laurent erre dans la gare de Lyon, tout de vert vêtu. Il vient de rater son CAP et comme il vient d'avoir dix-huit ans, sa mère l'a mis dehors. Quand Samy l'accoste, le jeune homme, un peu simple, croit avoir trouvé un ami, mais très vite il déchante quand il comprend que Samy est un cambrioleur qui ne l'a abordé que parce qu'il avait besoin de lui. Ils pénètrent dans un appartement digne d'une annexe du Musée des Arts Premiers. Des statuettes africaines, des masques, des artefacts, encombrent tout l'espace. Dans l'appartement, au sol, ils trouvent aussi la propriétaire des lieux, évanouie après une chute dans l'escalier qui lui a causé de multiples fractures.


L'équipe du commandant Chanel est chargée d'enquêter sur le meurtre de la propriétaire. Très vite Samy est arrêté. Il leur parle de Laurent son complice qui intéresse beaucoup Chanel. le commandant ne croit pas en l'implication des deux hommes dans le meurtre mais veut interroger le jeune homme comme témoin. L'affaire s'annonce plus compliquée que prévu pour l'équipe Chanel, elle tombe à un bien mauvais moment. le groupe est en sous-effectif et les services du 36 Quai des Orfèvres se préparent à déménager au grand dam du Commandant.


Après le roman du parfum et le roman du café, je ne m'attendais pas à retrouver Pascal Marmet dans le monde du polar. Ce changement de genre est une réussite. Tiré à quatre épingles est un roman efficace, haletant, qui nous plonge dans le monde des arts africains, des arts premiers, de leurs légendes, de leurs statuettes envoûtantes et envoûtées.


La plongée dans le monde mystérieux des arts premiers est fascinante et très bien documentée. J'ai aussi beaucoup aimé le personnage du commandant Chanel. Vieux flic bourru et macho à qui on impose deux jeunes femmes stagiaires. Un personnage qui s'attendrit et devient de plus en plus sympathique au fil des pages. Pascal Marmet, pour sa première incursion dans le monde du polar, signe un roman efficace et passionnant. J'aimerais beaucoup retrouver le commandant Chanel dans une nouvelle enquête.

"Qu'ils soient soporifiques ou percutants, le commandant Chanel abhorrait les discours. Il préférait le murmure des aveux et le bruit intense de la respiration du présumé coupable.
Ses hommes le confirmeraient : c'était un discret, un mesuré, et l'idée de mettre en avant sa petite personne lui était insupportable. Il aimait être apprécié mais, surtout, ignoré de sa hiérarchie."
Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
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Pascal Marmet n'est pas un auteur que je découvre, puisque depuis quelques années il traverse les allées de mon blog, pour le plus grand plaisir de la lectrice (mordue de nouveautés livresques) que je suis ! Mais là : "SURPRISE", je découvre un Pascal Marmet inédit.
Après les effluves odorantes et addictives que dégageaient ses deux précédents ouvrages à consonance historique : "Le roman du parfum" et "Le roman du café", voilà que l'auteur nous entraîne dans le domaine du polar !
Alors alors, je vous entends presque susurrer "Encore un polar de plus ? Ils n'en ont pas marre ces auteurs de nous bassiner avec leurs idées tordues et leurs bonshommes machiavéliques ?
Certes, le polar est un domaine visité et revisité, mais Pascal nous livre un roman attachant où l'horreur côtoie la magie, nous invitant dans un univers où l'on rencontre des personnages aussi attachants que détestables, sillonnant les rues et le gares de Paris (pas forcément pour le plaisir de flâner) ! Un bonheur d'aventures narrées sans jamais laisser tomber ce petit coté humoristique qui le caractérise dans la rédaction de ses romans !
Le pitch : Un roman sandwich que l'on dévore à belles dents et où l'on croise des personnages hauts en couleur : une veuve joyeuse, un ancien préfet assassiné, un jeune adulte immature à la face d'ange et aux dents du bonheur vêtu de vert de la tête aux pied et victime du syndrome de Peter Pan, un commandant de police bourru aux tendances misogynes, au cœur gros comme une pastèque et possédant un flair hors pair. Tout ce petit monde va se croiser au détour de quelques meurtres... Vous entraînant dans leur sillon d'énigmes et de mystères !
Les amis, le mois de septembre se profile et l'automne va bientôt pointer son joli museau... plus qu'à ranger les maillots de bains et les revues que l'on parcourt d'un œil distrait sur la plage. Voilà, l'heure est venue de plonger dans le grand bain de la rentrée littéraire !
Lien : http://leslecturesdisabello...
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Il m'a tout d'abord été très agréable de recevoir ce livre avec, à l'intérieur, un petit mot de l'auteur, puisque ce livre m'a été adressé dans la cadre de « Masse critique »,

le roman s'articule en chapitres courts, à l'écriture alerte, souvent drôle, et situe l'action dans le monde des collectionneurs d'art africain, stupidement nommé autrefois «arts primitifs »et encore avant « art nègre », Autant dire que l'outrecuidance occidentale s'en donne à coeur joie, du moins jusqu'au moment où la conservatrice du département Afrique du quai Branly fait intervenir un marabout malien, Avec autorité, Marielle Glide (il se trouve que je connais la « vraie » conservatrice! Sans savoir ce qu'elle aurait décidé !), empêche la police de joindre aux pièces à conviction une statuette kongo percée de clous, maléfique à souhait si on la sépare de son parèdre,

Évidemment, là, on a du mal à y croire, Quel fonctionnaire de police se serait ainsi laissé convaincre de faire une faute professionnelle ? le contexte, arts secrets et magiques de l'Afrique, meurtres à profusion, panique chez les bobos, expliquent sans doute cela,

Nous suivons l'enquête de l'équipe du commandant Chanel, entre cachettes dans les beaux quartiers parisiens, sordides consignes de la Gare de Lyon et allées semi-obscures du Musée du Quai Branly,
Des personnages attachants, mystérieux, drôles, parcourent les lignes, jeune Peter Pan aux baskets vertes, jeune fille rebelle qui va miraculeusement aider le commandant, collectionneurs d'arts, truands, policiers efficaces,

Tous les ingrédients d'un bon polar sont là, avec , en prime, de l'humour et une plongée dans les sombres mystères de l'Afrique, Tout pour me plaire !
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N°958– Août 2015

TIRÉ À QUATRE ÉPINGLES – Pascal Marmet - Michalon Éditeur.

Cela tombe plutôt mal pour le commandant Chanel. On vient d’assassiner dans un hôtel particulier, l'épouse d'un ancien préfet lui-même trouvé mort six mois plus tôt sous le Pont Neuf, et le procureur insiste pour que ce soit Chanel qui soit chargé de l'enquête. Ce que c'est que d'être consciencieux, efficace et professionnel ! Et tout cela sur fond de départ de trois collègues, des congés d'été et donc de la diminution des effectifs, de l'accumulation des affaires et de la nomination de deux stagiaires féminines. Pas vraiment une bonne nouvelle pour lui qui est plutôt macho ! Il lui faudra pourtant bien reconnaître leur rôle déterminant. De plus le prochain déménagement de la Crim' le tracasse ; On ne dira plus « le 36 quai des Orfèvres » mais on irait quelque part du côté des Batignolles. Pour un policier qui a fait sa carrière dans ce lieu mythique et qui est près de retraite, ça fait quelque chose !

Mais revenons à cette affaire qui a priori est un cambriolage qui aurait mal tourné mais, pour lui, ces deux meurtres sont évidemment liés. Dès lors les personnages vont se bousculer, d'abord Samy qui se présente comme un « serrurier-philosophe », mais quand même « bien connu des services de police ». Il va initier à la délinquance Laurent (Il s'appelle en réalité Alex), un pauvre garçon un peu simplet, livré à lui-même ; ensemble ils font un casse dans les beaux quartiers mais l’appartement qu'ils visitent tient d'avantage du musée des « arts premiers » que d'un duplex de grand standing. De plus la propriétaire qui s'est blessée dans une chute et qui est secourue par Laurent-Alex, est retrouvée morte, tout comme, quelques jours plus tôt, son amant, l'associé d'un expert en art africain, tous deux tués avec la même arme. Le mystère s'épaissit puisque le traditionnel trio « mari-épouse-amant » pourrait constituer une banale base de recherche, mais ils sont morts tous les trois et les cambrioleurs n'ont pas vraiment un profil de tueurs. Quant au mobile... Ainsi commence une enquête haletante où notre commandant va patiemment mener des investigations difficiles dans le passé des trois victimes, la recherche d'une statuette cloutée aux étranges pouvoirs, le découverte d'autres cadavres...

Avant que Babelio et les éditions Michalon, que je remercie, ne me fassent parvenir ce roman, je ne connaissais pas l’œuvre de Pascal Marmet. Cette découverte m'a passionné. Et puis je le trouve plutôt sympathique ce commandant, pas flagorneur et pas carriériste, plus attentif à l'être qu'au paraître et qui se méfie des évidences en ne fonctionnant qu'à l'intuition, même si cette dernière est parfois contrecarrée par les pratiques policières modernes, les procédures et les rebondissements de l'enquête. C’est de plus un fin psychologue, connaisseur avisé de l'espèce humaine que sa position de policier lui permet d'apprécier dans ce qu'elle a de plus sordide. Il a d’ailleurs parfaitement raison de ne pas ajouter foi à tout ce qu'il voit parce que, dans cette enquête, il n'en finira pas de se remettre en question. La présence un peu chanceuse de la jeune et marginale Salomé à ses côtés met en évidence un rôle paternel qui ne lui est pourtant pas familier. De plus, pour les nécessités de l'enquête, il entre un peu malgré lui dans le jeu de la jeune fille et de Laurent-Alex, pas vraiment conscients de ce qui leur arrive. Il reste un homme qui ressent une certaine culpabilité quand il s'agit d'attirer Salomé et son ami dans un piège même si celui-ci débouche sur la manifestation de la vérité. Il est conscient que la machine judiciaire risque de broyer le pauvre garçon, victime d'un syndrome dont il n'a même pas conscience et qu'il ne contrôle pas.

J'ai aimé aussi l'humour, le style un peu gouailleur, bien dans la veine du roman policier, le suspense qui tient le lecteur en haleine jusqu'à la fin mais aussi ce subtil art du portrait qui, en peu de mots, vous campe un personnage. Les chapitres courts, bien documentés, très techniques, avec un grand souci du détail, sont agréablement écrits et font voyager le lecteur à Colmar, au musée du Quai Branly, le transporte dans l'atmosphère toujours un peu particulière d'une grande gare parisienne. Grâce à ce roman, il pénètre dans l'univers inquiétant de la sorcellerie africaine qui, même « à l'heure d'internet et des voyages sur Mars » n'a pas disparu.

Hervé GAUTIER – Août 2015 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Jamais les titres ne sont donnés au hasard, alors quelle(s) explication(s) pour ce « Tiré à quatre épingles » ? Les trois premiers mots du livre, qui ouvrent le premier chapitre : « Le style Chanel » ne fait que confirmer la référence à...l'élégance !
Et il s'agit bien ici d'un polar élégant. Et oui, ça existe. La preuve : j'en ai un entre les mains.

Elégance de la composition : l'auteur prend le temps d'exposer le contexte, l'intrigue et les personnages de son roman. Elégance de l'écriture par sa facilité apparente, une grâce qui laisse les pages se tourner avec légèreté, maintenant l'envie d'en savoir plus, avec des chapitres courts et biens charpentés. Et puis élégance de la conclusion qui se continue par l'épilogue.

Le contexte : un mois d'août à Paris, au 36 quai des Orfévres. Ce sont les vacances, les équipes d'enquêteurs sont réduites, et le futur déménagement de la PJ augmente le stress et de la hiérarchie et des inspecteurs.

L'intrigue : un meurtre qui ressemble si fort à un autre meurtre commis quelques semaines plus tôt et, on pourrait presque dire qu'il s'agit de meurtres en famille et dans un cercle intime. La résolution du mystère s'étoffera de quelques parfums de magie noire, qui de mon point de vue, n'apportent rien à l'intrigue. Par contre, nous plonge dans une passion de collectionneur pour les arts africains et donnent l'envie d'en connaître plus

Les personnages : alors pour ceux-là, le principe d'élégance est à son pinacle.
Pour citer un certain Brummel, « La véritable élégance consiste à ne pas se faire remarquer », cette maxime semble être celle du Commandant Chanel ; il l'énonce très clairement et vit vraiment mal les situations où il doit être sous les feux de la rampe que ce soit pour un discours ou recevoir une décoration. Il se sait apprécié de sa hiérarchie et de ses « hommes ». Il a mis beaucoup de soin pour constituer une équipe efficace et se méfie surtout de ce qui peut la bouleverser comme d'intégrer de jeunes recrues. Mais il les intégrera avec humour si elles sont de futures excellentes professionnelles. Misogyne le Commandant Chanel ? Ne vous fiez pas à ce qu'il dit en la matière.
Le Commandant Chanel sait prendre le temps et y arrive malgré les pressions : il n'est pas un « cowboy » électrisé, d'où ce voyage long pour écouter l'ancien collègue chargé du premier meurtre,
la patiente écoute de la responsable du musée. C'est un homme d'écoute et de respect capable d'intégrer d'autres idées, d'autres conceptions même les plus magiques.
Tout métier peut s'exercer avec élégance et avec équité ; tout comme la solution qu'appliquera le Commandant Chanel pour faire parler le Farfadet avec respect et efficacité. Ce policier est fidèle à son éthique.

Revers du principe d'élégance : un bel atour peut cacher un être hideux ou son inverse. Autre façon de l'exprimer, l'élégance est aussi un masque et ce sont ces masques que l'auteur fait tomber.
Au regard d'Albane, le monde pour elle, c'est celui du paraître, mais derrière ces beaux atours c'est une véritable furie qui se cache. J'ai beaucoup apprécié le passage où est décrit son antre de sorcière, cette chambrette sous verrous toute dédiée au culte et à l'admiration de sa beauté. Albane de rouge vêtue, victime qui, de ce fait, détourne tous les soupçons qui l'accusaient du premier meurtre.
Tout à son inverse, le « farfadet » tout de vert vêtu, sorte de bêta rêveur. Mais un coeur et une intelligence fine, si, si ! Atteint du syndrome de Peter Pan ? Mais un Peter Pan qui tombe amoureux et construit son avenir.
Albane et lui apportent leurs réponses à la question « comment guérit-on d'une enfance pourrie ?» ; à chacun ses solutions. Et puis il me plaît bien que Pascal Marmet nous fasse rencontrer ce jeune mieux armé qu'il n'y paraît pour la vie : il a gardé de la fraîcheur et de l'enthousiasme et au fond, c'est un bon remède à la désespérance que de courir après des trains en partance plutôt que de végéter, abruti, à côté d'une poubelle ou effondré dans un fauteuil.

Quant à la solution de la problématique, je l'ai trouvé bien amenée, surprenante à souhait et ... logique.

Excellent et trop court moment de lecture. Vos personnages, Monsieur Marmet ont tout pour devenir récurrents. A quand leurs prochaines aventures ?

Un grand merci à Babelio pour cette Masse Critique et à la courtoisie de l'auteur qui a glissé un petit mot dans son envoi. Elégant, n'est-ce pas ?
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Tout d'abord merci à Babelio et à l'auteur ,pour ce roman reçu dans le cadre de Masse critique privé. C'est toujours plaisant de recevoir un livre, et découvrir ainsi des auteurs qui me sont complètement inconnus, français de surcroit, satisfaisant ainsi la chauviniste que je suis. Les bons auteurs de polars ne sont pas forcement Américains et pourtant j'apprécie de nombreux d'entre eux.
Fermons donc la parenthèse pour entrer dans le vif su sujet.
L'intrigue se situe à Paris dans les quartiers huppés de la capitale, et l'affaire confiée à notre très célèbre et mythique " 36 quai des Orfèvres". Nous rencontrons donc le commandant Chanel ( amusant non ce choix de nom ? tout comme ce titre : tiré à 4 épingles). Nous découvrons ainsi le fonctionnement de notre police et contrairement à ce que l'on pourrait penser avec un titre pareil c'est dans le monde des arts Africains que l'auteur nous transporte. J'ai ainsi découvert une culture qui m'était complétement inconnue , et appris à voir derrière les masques.
Et ce pas uniquement les masques Africains, mais aussi ceux derrière lesquels certains personnages se cachent. C'est au fil des pages que tout se dévoile, et l'auteur dénoue progressivement les nœuds de cette intrigue , dans laquelle la psychologie des personnages est finement mise en avant.
Ainsi même si nous n'en doutions pas , suite aux petits morceaux de puzzle qui s'emboitent à la perfection et assez facilement au fur et à mesure la belle et finalement cruelle Albane va nous révéler sa vraie nature. Et il m'est difficile , voire impossible d'avoir de l'empathie pour cette victime.
Que dire de plus de ce polar plutôt conventionnel , dans un style différent d'un Thilliez et autre auteur de même genre, si ce n'est qu'il ne nous fait pas bouder notre plaisir
Personnellement malgré cette approche classique, j'ai beaucoup apprécié le style, offrant une totale immersion dans des lieux géographiques que je reconnais, dans le monde des arts et non pas dans celui de la haute couture comme pourrait le laisser penser le titre, ici les épingles, possèdent un sens tout autre entre symbolique et sorcellerie. Quand à la gare , lieu qui invite au voyage, grâce à l'auteur nous y découvrons une vie que nous ne devinons pas, alors que nous arpentons ces allées, pour nous un simple endroit de passage.
Ce roman est donc très pédagogique , et l'auteur nous laisserait presque supposer qu'il connait intimement le quai des Orfèvres et le palais de Justice , tant il nous nous décrit parfaitement ces modes de fonctionnement. Peut être est ce le cas ? Ou le doit on à son talent de rendre les ambiances, les atmosphères de tous les endroits où il nous entraine ?
Peut on esperer que Pascal Marmet transforme son commandant en héros récurant comme beaucoup d'autres auteurs de polar ?
Personnellement j'aimerais que ce soit le cas, ce personnage , quoique un peu bourru est attachant, et l'approche de sa vie personnelle avec l'arrivée de Salomé, la passion de cet homme pour la musique, les allusions à son passé et sa vie solitaire , nous donnent envie de faire un peu de chemin avec le commandant Chanel. Quand à la résolution de l’énigme, je dois reconnaitre, que l'auteur sait surprendre même si certaines pistes exploitables, se confirment. Une fin qui laisse un gout amer, car parfois les coupables ne le sont pas toujours complétement, et les punitions bien sévères
En résumé découverte d'un très bon polar , assez addictif.
Lien : http://missneferlectures.ekl..
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Tiré à quatre épingles est une belle découverte aussi est-il légitime de remercier Babelio et Pascal Marmet pour l'envoi de cet exemplaire dans le cadre d'une opération Masse Critique. Voici un polar sympathique, qui ne force pas sur l'hémoglobine, ni sur le sordide, et encore moins sur le glauque ou le sensationnel, autant de ressorts propres à nombre d'auteurs bien plus connus. Pourtant, le nombre de meurtres dont il est question ici ne cesse de croître au fil des pages…

Le scénario est plutôt classique : il s'agit de résoudre un meurtre qui soulève de nombreuses questions et qui d'interrogations en pistes plus au moins fructueuses mène à d'autres crimes et délits. Rien de surprenant dans cette enquête en entonnoir qui mêle toutefois de nombreux thèmes dont celui des arts primitifs, de la carrière d'un ancien préfet, de la vie décidément bien sulfureuse et tout aussi mystérieuse de son épouse.

Les personnages sont sympathiques : le protagoniste, François Chanel en tout premier lieu. Pour une fois nous n'avons pas droit au cliché de vieux flic blasé. Et c'est tant mieux, d'autant que le casting est essentiellement constitué de personnages plaisants à suivre, même si leur personnalité ne frappe par forcément les esprits. Dommage toutefois que celui-ci soit aussi masculin si l'on excepte la présence sur le tard de Salomé et de celle de deux stagiaires décidément fort habiles.

Quelques incohérences ou aspects difficiles à admettre doivent être notés. Ainsi, le dénouement donne l'impression d'avoir été conduit de manière assez superficielle. le côté happy end est certes intéressant même s'il fait sourire car trop candide. Certaines révélations faites au cours de l'intrigue arrivent à un moment trop bien choisi… mais étrangement l'impression de légèreté permet d'oublier tout cela.

Assurément Tiré à quatre épingles se lit rapidement. le rythme n'est pas spécialement haletant (oublions les références aux thrillers qui partent dans tous les sens à un rythme effréné) mais c'est avec plaisir et constance que les chapitres se succèdent les uns aux autres. le style est fluide, plaisant, enrichi ça et là de remarques humoristiques. La plume de Pascal Marmet est à l'image de son roman : sympathique et agréable.

Ce roman s'adresse donc principalement aux amoureux de Paris (le 36 Quai des orfèvres, la gare de Lyon, puis le musée du Quai Branly sont des sites privilégiés), ou aux lecteurs désireux de lire un polar, classique, léger tout en restant contemporain. Une petite touche de merveilleux lié aux arts primitifs est une invitation à découvrir ce monde bien particulier, même si la démarche ne plaira pas aux plus cartésiens. Tant pis pour eux…
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Chanel est commandant à l'adresse la plus connue de Paris, le 36 quai des Orfèvres. C'est le mois d'août, entre les congés, les mutations et les départs à la retraite, Chanel se sent un peu seul au 36. Mais le crime n'a lui pas de congés. Un nouveau cadavre, tuée par balle dans son appartement aux allures de musée d'arts premiers a été justement trouvé. La victime n'est pas inconnue des services de Police car il s'agit d'Albane Saint-Germain de Ray, la veuve du Préfet tuée six mois plutôt.
Justement le meurtre du Préfet n'a jamais été élucidé et sa jeune épouse Albane avait un alibi en béton. le commandant ayant enquêté sur ce meurtre à l'époque, supposait qu'elle n'était pas totalement innocence à ce délit mais aucune preuve n'avait prouvé son implication.
Durant cette enquête, Chanel aura à faire à de nombreuses surprises. Tout d'abord, il apprendra qu'avant le meurtre de la femme, l'appartement de Saint-Germain de Ray a été cambriolé par un farfadet vert flanqué du syndrome de Peter Pan et un quadra loser. Ensuite, d'autres cadavres viendront se rajouter à l'affaire ainsi que des histoires de sorciers africains. Ce qui fait que Chanel, malgré lui, va devoir mener une enquête qui le mènera bien au-delà du simple meurtre d'une bourgeoise.

"Tiré à un quatre épingles" est un polar palpitant et riche en rebondissements. Dès l'annonce du meurtre de la veuve du Préfet, il nous transporte dans un tourbillon où se mêle un amoncellement de mystères et d'intrigues. On y trouve tout un panel de personnages intéressants, certains se découvrent au fil de la lecture. le suspens reste entier jusqu'au bout. Bref je l'ai beaucoup apprécié et je le recommande même à ceux qui ne sont pas polar.
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Prenez quelques personnages attachants cabossés par la vie et en manque d'amour : un flic du Quai des Orfèvres un peu ours ; une jeune punk dévouée et qui masque son coeur de midinette…
Ajoutez-y des individus peu recommandables : un jeune paumé tout de vert vêtu qui ne sait plus très bien qui il est ; un délinquant à la petite semaine à la recherche d'un associé en cambriolage ; une femme splendide, vénéneuse et vénale ; un faussaire en arts africains…
Saupoudrez d'une pointe de mystère, d'exotisme et de magie : des morts étranges qui s'enchainent ; des statuettes africaines aux pouvoirs déconcertants…
Laissez s'agiter tout ce petit monde entre la Gare de Lyon et le Musée des Arts Premiers (et profitez-en pour vous instruire au passage)…
Errez à Colmar et saluez Vladimir Fédorovski au Train Bleu… :))
Parsemez de-ci de-là quelques situations rocambolesques et trépidantes…
Secouez et dégustez bien frais les 270 pages du nouveau roman de Pascal Marmet - qui n'a rien d'un roman de gare, mais tout d'un vrai polar !
Vous voici prêt à passez des vacances dépaysantes et enrichissantes…

Je n'ai pas connu une seule minute d'ennui au cours de la lecture de cet ouvrage : les chapitres courts et bien ficelés s'enchainent pour notre plus grand plaisir et on a hâte de connaitre la résolution de l'énigme. Bref, les ingrédients classiques du roman policier sont parfaitement réunis ici.
Détail particulièrement plaisant : j'ai noté que, de livre en livre, l'auteur évolue dans son style. Quelques jolis traits de plume émaillent par endroits le récit… On aimerait d'ailleurs retrouver plus souvent cette qualité dans les romans policiers !
Dites, Pascal, il sort quand votre prochain roman ?! J'ai hâte ! :)
Lien : http://cyclepoetique.over-bl..
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