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EAN : 9782382111598
M+ éditions (29/06/2023)
4.36/5   146 notes
Résumé :
Parmi les milliers de voyageurs, Laurent erre seul dans le hall de la gare de Lyon, l'air paumé. Il vient de rater son CAP boulangerie et sa mère l'a mis dehors. Samy, escroc à la grande gueule, le repère rapidement. Il a bien l'intention de profiter de la naïveté de ce gamin aux chaussures vertes et l'entraîne dans un cambriolage. L'appartement dans lequel ils pénètrent est une sorte d'antichambre du musée des Arts premiers et regorge de trésors africains. Mais ils... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (137) Voir plus Ajouter une critique
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Un jeune homme, Laurent, qui vient de rater son CAP en boulangerie, a été viré par sa mère qui estime qu'il vient d'avoir dix-huit ans et doit maintenant se débrouiller seul ; il vit seul et est hébergé dans un wagon désaffecté de la SNCF et vit de rapine. Il fait la connaissance de Samy, et se retrouve presque malgré lui à l'aider à cambrioler un appartement.

Malheureusement, en arrivant, ils découvrent une femme étendue au sol après une chute dans les escaliers ; elle souffre et demande de l'aide. Laurent lui propose un verre d'eau et fouille l'appartement. Il finit par découvrir, par inadvertance une grosse somme d'argent et une statuette vaudou…

Le problème, c'est que la femme va être retrouvée morte, tuée par trois balles de revolver !

Nous retrouvons donc le charmant Commandant Chanel qui va être chargé de l'enquête ; malheureusement il y a peu d'indices et personne ne retrouve le lutin vert que tout le monde a croisé et qui semble être impliqué dans le cambriolage, peut-être dans le meurtre ? de plus, le service du Commandant Chanel est en manque d'effectifs et comble de malheur on lui adjoint deux stagiaires, et des femmes en plus ! Seront-elles à la hauteur ?

La défunte, Albane, n'est autre que l'épouse d'un ancien magistrat qui a lui aussi été retrouvé assassiné ; coïncidence ?

Depuis le vol de la statuette, des choses étranges se produisent ; le musée du Quai Branly à Paris, qui devait hérité d'une partie des statuettes, va proposer ses services…

Et voilà, le décor est planté ; le Commandant Chanel ne va pas chômer ; il va falloir qu'il gère cette enquête et qu'il reprenne aussi celle du mari d'Albane. Il va falloir qu'il découvre qui était vraiment cette femme et qu'il retrouve le lutin vert…

Voici un nouveau roman avec le Commandant Chanel que nous avions déjà croisé dans le précédent roman précédent de Pascal MARMET. Pas d'inquiétude si vous ne l'avez pas lu (vous pouvez réparer cette erreur) les livres peuvent être lus séparément.

Pascal MARMET a toujours la même écriture, agréable et fluide ; les actions s'enchaînent et entre temps nous avons le plaisir de partager un peu la vie privée de Chanel.

Cette fois-ci, l'auteur nous entraîne dans une enquête palpitante, entre le meurtre à résoudre, les statuettes à retrouver, les rites vaudous, et l'univers du commissariat et nous allons faire la connaissance de Salomé (et bien plus encore…), dans un polar bien ficelé avec du suspense et des rebondissements. Et finalement, qui a tué Albane ? Les stagiaires vont-elles s'intégrer à l'équipe ?

Alors, prêts à affronter les statuettes maléfiques ?

En bref, c'est avec un réel plaisir que nous retrouvons ce brave Commandant Chanel, qui appréhende le déménagement du 36 quai des Orfèvres…

À lire chaussé(e) de baskets vertes, ou au moins avec un vêtement vert, éventuellement dans les beaux jardins du musée du Quai branly, en sirotant un Picon bière avec une miche aux châtaignes et aux figues...

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Ce n'est pas le premier roman que je lis de cet auteur, et surtout, j'ai déjà rencontré ce commandant dans un précédent livre. J'ai pris plaisir à le retrouver une fois de plus. Sachez que vous pouvez tout à fait lire cet ouvrage sans lire ce qui existe déjà, si vous le souhaitez.

Je trouve que ce personnage est légèrement différent de celui dans "Exécution" du même auteur. Son tempérament possède un peu plus d'ego ici, ce qui le rend peut-être moins sympathique, mais j'apprécie toujours sa complexité. Cependant, en dehors de son machisme, il est fascinant de plonger dans ses pensées. le manque d'effectif durant ces enquêtes ne facilite d'ailleurs pas les choses pour eux !

Dans ce roman, nous faisons la connaissance d'un jeune homme légèrement perdu, qui semble accorder sa confiance un peu trop facilement. J'ai adoré ce personnage, ses raisonnements, son tempérament... J'aurais été ravie d'en apprendre encore plus sur lui.

Ce roman me semble plus captivant que le premier, car il aborde des thèmes tels que la sorcellerie, le vaudou, la prise de conscience, la culture, et même le cambriolage par manipulation... le tout enveloppé dans une intrigue palpitante offrant diverses possibilités de résolution.

Ce qui m'a particulièrement plu, c'est le réalisme de ce polar. Trop souvent, les romans de ce genre deviennent rocambolesques, mais celui-ci maintient une crédibilité appréciable. Les chapitres sont courts et rythmés, ce qui rend la lecture plaisante.

Pour les fans de polar, c'est un bonne lecture. À savoir que l'auteur à une touche d'humour bien à lui, ça passe ou ça casse. Mais pour le savoir, il faut tester !
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Avant de commencer je remercie l'auteur pour m'avoir proposé de découvrir ce titre. J'avais eu dans le passé l'occasion de lire un autre de ces titres sur le café il y a des années et connaissant sa plume et sa rigueur, je savais que j'allais déjà apprécier la plume, une fois de plus. de ce coté, aucun souci, elle est fluide, incisive usant de termes propres aux métiers de ces personnages, donc de quoi satisfaire ma curiosité, mais surtout mon envie d'en apprendre plus. Car, saviez-vous que par le plus grand des hasard notre auteur a eu, un soir "ou était-ce un midi ?" peu importe il a été dans l'obligation de partager une table de restaurant et l'homme en face de lui serait l'homme caché derrière le Commandant Chanel. Rêve ou réalité, la question ne se pose qu'un instant, car après tout le rôle d'un auteur est de nous faire rêver, de nous donner des billes pour oublier le quotidien ou au contraire imaginer qu'un jour nous aussi nous pourrions probablement avoir une telle discussion que celle qu'il a eu. Une de celle qui vous donne envie d'écrire sur le sujet. Des meurtres, nous en voyons tous les jours et les policiers tout comme les autres personnages de fictions ou non en côtoient régulièrement. L'auteur nous entraine dans une enquête complexe. du départ nous sommes installés à leurs côtés afin de déguster un de ses vins imprononçable et encore moins accessible à toutes les bourses offert par le patron, et la minute suivante nous sommes sur les traces d'un gamin (à mon âge je peux largement me permettre de l'appeler ainsi mon Peter Pan des temps modernes) qui n'a pas eu une enfance terrible et se retrouve en pleine gare de Lyon , à la merci de n'importe qui s'il n'y fait pas attention.

Est-ce que le cambriolage a mal tourné ? Est-ce que c'est quelqu'un d'autres que ceux que nous suivons qui ont bien pu faire cela ? Des questions se posent et nous avons toutes les réponses à la fin du ivre, mais pour y parvenir, il va nous falloir suivre l'équipe au rabais, hum pardon, la moitié d'une équipe du Commandant Chanel, car l'autre moitié est en vacances bien méritées et que son effectif bien bas va faire des miracles, selon les hauts placés. Ah, cette hiérarchie qui pense qu'en un claquement de doigts les enquêtes sont déposées et hop, une baguette magique plus tard avec trois indices et deux pièces de monnaie, vous retrouvez le ou les concernés. Sauf que c'est bien différents. Pour cela, les séries que je peux regarder régulièrement nous montrent que parfois ils ne trouvent pas tout, il faut du temps, de la patience et de l'intuition. Notre Commandant Chanel ne manque pas d'intuition, de patience... C'est un autre sujet, mais avec ce qu'il semble avoir vu et son vécu, il a une manière de regarder les choses de la vie et de les appréhender de manière plutôt sereine. Bref notre responsable de cette enquête qu'il ne voulait pas parce qu'il a déjà des casseroles sur le feu qui sont donc données à d'autres équipes, il va devoir reprendre le bébé de ce meurtre. Parce qu'il ne faut pas imaginer que c'est la première femme qui se fait tuer, ou qui n'a pas de passif, ou qui a déjà perdu quelque chose. Meurtres en séries ? Des doutes s'installent très vite, mais pourquoi, pour de l'argent ? Et bizarrement, certains points reviennent sur la morte dernièrement, alors rien n'est cohérent. Un crime qui ne peut pas rester impuni pour tout un tas de raisons. déjà il s'agit d'un crime, ensuite, la manière dont elle est morte et puis son statut social qui semble dérange les hautes sphères. Qui ose tuer dans les meilleurs porte-feuilles ? Une enquête que notre Commandant Chanel va devoir élucider grâce à son équipe qui sera renflouée par... des femmes.

Des femmes ! Oui je vous le mets même en gras, mais attention, notre personnage ne pense pas que les femmes ne valent rien. Indiqué sur le dos de couverture, un Maigret, un de ses hommes de fiction à la télévision qui aime les bonnes choses, bien faites. Ce n'est pas le fait de travailler avec des femmes qui le dérangent, tant qu'elles sont efficaces et elles vont le prouver de plusieurs manières, c'est plutôt drôles de lire la façon dont il n'en veut pas, mais les accepte très rapidement. Un peu sèchement, mais il doit montrer qui est le patron. Cette scène m'a plus fait penser à Navarro, un style un peu plus bourru que Maigret, mais c'était lui que je voyais à ce moment précis. Bref, pas de machos dans ce métier qui est essentiellement d'hommes malgré tout, l'enquête piétine par moment, ne fait pas de très grandes avancées, mais il faut pour cela revenir des mois auparavant pour commencer à entrapercevoir un début de piste. Et là, non, n'imaginez pas avoir trouvé LA solution, car avec ce que nous apprenons sur ce qui s'est produit il y a six mois nous donne de nouvelles pistes. le passé de notre décédée ne dévoile petit à petit, tout comme son entourage, sans oublier nos cambrioleurs et même François Chanel qui nous donne un peu de lui, voire beaucoup. J'avais parlé d'intuition et c'est ce qui emmène le Commandant sur diverses pistes. Une toile d'araignée semble se profiler à l'horizon. Il part de la découverte du corps, trace un cercle et analyse tout ce qui s'est produit chez elle depuis plusieurs jours. Qui vit avec elle, dans cette immense immeuble ou pas de bol tout le monde ou presque était en vacances. Quelques infos disséminées et le voila obligé de retracer un autre cercle dans le temps, avec ces fameux six mois précédent. Pourquoi ? Comment ? Des questions sans réponses, des divagations, des faits, un dossier qui n'a pas été totalement fermé. Et il continue ainsi de suite en apprenant toujours plus, traçant cette toile d'araignées avec des interrogations, des suspicions et des certitudes : surtout celle de qui était véritablement la victime.

Une victime qui n'a pas eu une enfance facile (tiens donc), mais qui n'a pas tourné comme notre Peter Pan. Une femme aimant les collections et surtout celle aux couleurs d'Afrique. Trafic ou juste collectionneuse passionnée ? de beaux objets dans son appartement, de l'argent, très peu de choses ont disparu, alors ce fameux cambriolage était-il vraiment celui de sa mort ? J'ai adoré le personnage de Peter Pan, ce gamin un peu perdu, qui adore le vert et surtout ses baskets, qui aurait pu avoir une chance si sa famille avait été derrière lui et non le dégageant de la maison à sa majorité. Des chapitres courts qui nous font passer de l'un à l'autre des personnages donnant envie d'arriver à la fin de cette histoire.Je laisse beaucoup de flou dans ce qui se produit dans le texte, car il faut le lire pour mieux comprendre certaines subtilités. Ce personnage de gamin paumé m'a touché, parce que j'en vois pas mal, des plus jeunes qui risquent de faire la même chose : voler pour survivre, ou suivre la mauvaise personne et se retrouver dans des embrouilles plus grosses qu'eux. François Chanel avant d'être Commandant est un être humain qui cherche les failles dans l'Homme, dans une société qui n'est pas facile. Sa façon de donner une chance à une gamine est touchant. Cela nous fait ressentir le manque qu'il peut avoir, d'avoir des proches, une famille, quelque chose à quoi se raccrocher peut-être. Un personnage où nous ne pouvons pas toujours savoir dans quelle direction il va et qu'est-ce qui le motive à faire ce qu'il fait. Grâce à lui, nous découvrons un autre décor, celui de la misère plus prononcée que nous ne pouvions imaginer, celui également qu'il existe encore des hommes et des femmes prêts à tendre la main. Et puis cette chance, ce hasard, cette circonstance qui s'installe tranquillement auprès de Chanel, ce coup de bol monumental, qui serait peut-être arrivé sans les doigts de l'auteur ou bien qui au contraire n'a pas eu besoin de lui pour les mettre ainsi en relation ? L'insoupçonnable, l'heureux hasard, la bonne étoile, peut-être même la bonne fée qui s'est penchée comme il le fallait, qui sait ? Une scène qui en engendre une autre, qui prête à sourire et qui nous donne envie de laisser faire les choses, car ce "avec un peu de chance" tout peut arriver.

Dans cette enquête, nous suivons des pas, de ceux qui volent dans les airs, ceux qui poursuivent un rêve, ceux qui tentent d'échapper à leur destin et ceux qui voudraient croire en quelque chose de beau, pour tous. L'ingratitude existe, la folie des Hommes aussi. Cette Salomé m'a touché, énormément et ce n'est pas la seule rescapé d'une société qui est sur le déclin. Par malchance, le récit est court, j'en aurais voulu plus, c'est surement lorsque c'est bon que l'on ressent cette sensation d'en vouloir plus, pas vrai ? Et c'est la vérité de mon côté, l'enquête n'est pas uniquement la priorité. L'auteur nous met en avant les liens entre les personnages, les peurs profondes même en étant à plusieurs, les appels au secours qui ne se font pas assez entendre ou au contraire qui sont entendu, mais personne ne bouge. La peur est là, dans chacun des gestes de certains personnages. Des peurs qui, grâce à un regard, un sourire, une main tendue, un mouchoir aussi peuvent s'atténuer. Si l'enquête montre une victime qui aurait dû faire d'autres choix, nous avons également les différents liens qu'elle entretenait avec d'autres et les satellites qui lui tournent autour. le côté Africain est léger dans le sens où nous las avons collectionneuse de cet art et nous avons un aperçu quelque peu surnaturel à un moment donné. Parfois il vaut mieux ne pas savoir que de chercher à comprendre. (même si j'adore ces phénomènes, je me dis que rester dans l'ignorance est pas mal non plus au vu des événements liés à une statuette) Dans ce polar, dites-vous bien que c'est très léger et pour les plus frileux, pas de panique, cela reste dans le domaine du possible. Enfin, nous avons des zones d'ombres, car un meurtre, un deuxième et surement d'autres (si, si tout est entre les pages), les questions affluent, les pistes augmentent et l'une d'entre elles part tout de même vers cette mystification d'une statuette a qui l'on prête des pouvoirs. Alors, où est la vérité dans tout cela ?

En conclusion, j'ai découvert avec grand plaisir cette enquête du Commandant François Chanel dans un univers qui reste dans notre réalité. Avec ses forces, ses faiblesses, notre personnage principal va avoir fort à faire : un meurtre qui suit un précédent, des découvertes étranges, de l'art Africain et quelques parties minimes de "magie", des cambrioleurs qui n'ont pas l'étoffe de tueurs et de nombreux secrets bien camouflés. J'ai adoré l'atmosphère de ce polar, les dialogues autour d'un repas (avec un journaliste), les termes utilisés, mon petit Peter Pan qui a une place de choix. Oh, j'allais oublier, l'épilogue : j'ai ADORE voir la façon dont l'auteur nous laisse sur l'avenir de ceux qui restent. L'enquête était vraiment intéressante avec toutes les subtilités des personnages, leur caractère, leur manière de vivre et de montrer ce qui se passe réellement, sans oublier les sentiments qui font surface. Des personnages touchants pour la plupart et effroyables à d'autres. Jusqu'où sommes-nous capable d'aller ? Les méchants ne sont pas forcément ceux que l'on croit, d'ailleurs, l'habit ne fait pas le moine, pas vrai ?

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/commandant-francois-chanel-pascal-marmet-a215213959
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Bonjour,
Voici « Commandant François Chanel » de Pascal Marmet, un polar captivant, parfaitement maîtrisé et bien documenté. Nous retrouvons le Commandant Chanel dans une enquête indépendante, complexe et qui nous fait son numéro au 36 Quai des Orfèvres. Vous plongerez dans les méandres de la Gare de Lyon et dans le monde fermé des collectionneurs de statuettes africaines. le personnage principal est toujours aussi attachant et haut en couleur. Les rebondissements se nourrissent de situations cocasses et le tout est bien ficelé. J'ai retrouvé la plume percutante et habillée d'humour de l'auteur. Voici un très bon polar à découvrir en urgence.
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La double Chronique sur Collectif Polar
Deux flingueuses vous livrent leur avis sur un même livre.
Jean Paul :
Bonjour à toutes et à tous…
 Une troisième enquête pour le “Commandant François Chanel”, et c'est toujours aussi passionnant !
 Et je dirai même que pour moi, c'est la meilleure à ce jour, le fait de bien connaître maintenant les personnages principaux doit y être pour beaucoup.
Dany : L'auteur n'est pas un flic et pourtant il endosse le costume et s'approprie le vocabulaire de belle manière ! Son commandant, François Chanel, n'est pas particulièrement sympathique dans la première partie du roman. Plutôt efficace, il fuit les honneurs et les rapprochements avec ses coéquipiers. Il est un chef reconnu et parce que son groupe de la Crim' a un taux de résolution élevé et se trouve de permanence, il ramasse toutes les nouvelles enquêtes à mener pendant une semaine, en plein été, à effectif réduit, notamment celui de l'assassinat d'une veuve de Préfet. Il va être aidé par deux jeunes femmes stagiaires, Laurie et Lucie, particulièrement inspirées et tenaces.
Jean Paul : Non content d'avoir déjà plusieurs personnages hors du commun dans ses récits, Pascal nous en propose d'autres. Deux jeunes stagiaires, intelligentes, malines et jolies… malgré la tendance “machiste” du commandant, ainsi que Laurent et Salomé qui vivent une sorte d'illumination dès que leurs regards se croisent. Que demander de plus ?
 Albane de Saint Germain, riche collectionneuse d'art africain, entre autres, est assassinée à la suite d'un cambriolage qu'elle vient de subir.
Les deux jeunes cambrioleurs n'avaient pourtant pas l'air violents, au contraire… C'est plutôt elle qui me donnait l'impression d'être, une “étrange” femme !
Dany : Côté voyou, Laurent fait la mauvaise rencontre au mauvais moment et se fait enrôler dans une aventure qui va le submerger d'empathie, allant jusqu'à mobiliser les secours pour aider une victime. Sous nos yeux, une embrouille à la captation d'héritage par une veuve joyeuse et un trafic d'oeuvres d'art africain qui va nous faire découvrir les trésors du musée des arts premiers du quai Branly, avec beaucoup de précisions.
Puis, ceux qui ne devaient pas se croiser se rencontrent et le roman prend un nouvel élan avec un suspense bienvenu, jusqu'à une fin inattendue.
Jean Paul : u'a-t-il bien pu se passer pour qu'il y ait un tel revirement de situation ?
 Nous voilà dans la nouvelle enquête de notre Commandant préféré !
Une enquête qui va nous plonger au sein de la Gare de Lyon, à travers ses couloirs et dédales, mais aussi dans le monde particulier et très fermé des collectionneurs de statuettes africaines. Et que se passera-t-il durant cette enquête ? Les hommes du 36, quai des Orfèvres apprennent qu'ils vont bientôt être “reconditionnés” dans de nouveaux locaux, rue du Bastion, dans le 17e arrondissement, un futur immeuble ultramoderne et ultra sécurisé de huit étages qui sera adossé au palais de Justice de Paris.
 Une nouvelle fois, l'écriture de Pascal est parfaitement maîtrisée, captivante et j'ai même trouvé qu'il y avait un peu plus d'émotion dans cet opus très singulier. de nombreux rebondissements interviendront durant l'enquête qui était pourtant bien mal partie… Heureusement, le commandant, mais pas que, veille !
Dany : Lecteurs, nous avons entre les mains un polar très documenté, dont le héros le commandant si l'on s'en tient à l'avant-propos, existe bien et donc l'auteur nous fait penser que l'intrigue est inspirée de faits réels.
Jean Paul : Un très bon polar mêlant action, suspense et une introduction très intéressante dans le milieu de la sorcellerie africaines et les rites anciens. Les dialogues sont truculents, et ils vont si bien au commandant que je ne m'en lasse pas !
De nouveau une belle découverte que je vous conseille…
Dany : Agréable moment de lecture, accentué pour les nostalgiques du 36 quai des Orfèvres !
Je remercie l'auteur pour sa confiance.

Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Citations et extraits (67) Voir plus Ajouter une citation
Une idée surgit. Il glissa autant de billets que son slip pouvait en contenir, fourra dans son sac à dos la statuette à la pierre bleue et le reste de liasses. Son bras s'immobilisa. Une seconde idée vint. Il conserva une petite liasse de billets dans la main et referma le panneau dissimulé dans la structure du bureau qui, au vu de la couche de poussière, ne semblait pas avoir été ouvert récemment.
En descendant l'étroit escalier, il vit la femme ramper péniblement en traînant ses jambes mortes. Elle s'accouda à une commode et tenta d'ouvrir un tiroir. Laurent vint à son secours et libéra le casier. À l'intérieur, il y avait une remarquable boite en cuir noir qu'il ouvrit pensant qu'elle y cherchait des médicaments. Il découvrit un imposant révolver dans une mousse qui avait pris sa forme. Il y avait aussi deux chargeurs, dix balles et un long tube noir.
La femme scintillante au regard bleu océan le fixa. Elle ressemblait à sa mère, mais en bien plus admirable.
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Avec le temps et le recul, il comprit que le visage n’exprimait rien de bien avéré, et que l’homme était ses actes. Toutefois, l’art de la morphopsychologie lui permettait de s’orienter par des signes invisibles à l’œil non averti.
Après trente ans d’exercices et de visages, sa conclusion était sans appel : il y a des têtes de fourbe pleines de bonté comme des visages d’ange des plus dangereux, il y a des mâchoires carrées timides et des mentons fuyants militaires. Et inversement ou en demi-teinte.
Il fut un temps où il avait l’envolée lyrique facile et pérorait sur cet « art » qui lisait sur la face humaine à travers les fissures du passé. Aujourd’hui, il se tait parce que ses échappées belles avaient par trop débordé de ses pensées en lui apportant bon nombre d’antipathies.
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– Quel est ton prénom, monsieur le voleur ?
– Je ne peux pas répondre à cette question. Mais que puis-je faire pour vous aider, madame ? Vous savez, je suis un gentil garçon.
– Appelle-moi, Albane. Je suis tombée il y a deux jours de ce maudit escalier et je suis à bout, et à cran surtout. Apporte-moi mon agenda qui est resté sur la marche de l’escalier.
Laurent lui remit et demanda en s’étonnant qu’elle n’eût pas dit : s’il te plaît.
- Pourquoi n’avez-vous pas crié ?
– Bien sûr que si, tête de nœud. J’ai braillé comme une dingo, mais personne ne m’a entendu. Tout le monde s’est cassé en vacances. J’ai un service à te demander, gamin.
– Tout ce que vous voulez, Madame. »
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“Je ma pelle Milène, étoi réponmoa ?”
Comment faire autrement que sourire à cette jolie invitation à tisser un lien. Elle avait les yeux vert pacifique des naîfs, deux couettes rigolotes et la bouche des têtus.
Sous le mot, il écrivit : « Je m'appelle François »
Et elle enchaîna ses questions sans détour :
“alor, gevéteraconté esétou jété au CP éje vé alé au CM1. Tufécoi come métié ?”
“Je suis policier. Et toi, tu veux faire quel métier plus tard”
“Moi, jeveupa courire derièr les méchan, sé trofatigan. Jepréfaire désinatrisse degâto o chocola ou marchende defleur, mai que derose quipic».
Ils finirent par jouer au jeu des sept familles. Bien entendu, Chanel perdit cinq parties sur huit.
Chanel adorait les trains parce qu'avec la SNCF, tout était possible.
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Dans un dossier gris, une photo en noir et blanc cadrait l’homme dans sa fonction. Le préfet portait la tenue des préfets avec visière de casquette ornée sur toute la longueur de son arc d’une guirlande de feuilles de chêne. L’éclat de son l’œil était révélateur de son véritable horizon. Ce regard disait la soif d’honneurs, mais pour servir, l’orgueil, mais pas démesuré et la compassion pour l’humanité. Toutefois, son nez accusait la raideur, sa bouche, l’aigreur, et ses sourcils broussailleux, le besoin de s’élever dans l’irréprochable.
Après 60 ans, on a irréversiblement la gueule qu’on mérite.
La gentillesse s’y lit tout comme la méchanceté. Tous les vices finissent par se feuilleter sur nos rides. Tout se paie, tout remonte à la surface dans un tribunal invisible où sont dénoncés nos entorses, nos travers et nos peines. Et ce préfet avait acquis une « gueule » de moine tibétain.
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