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Citations sur Désolée, je suis attendue (109)

J'ouvris les yeux et les vestiges de mon téléphone apparurent sous mon nez. (...) Je fixais les lambeaux d'électronique qui avaient failli nous coûter le vie, surtout la sienne. Puisque finalement, la mienne se résumait à ça. Cette chose. Le monde, les autres n'existaient plus, je n'avais plus aucune notion de ce qui était bon, mal, juste ou injuste. Mon existence se résumait au prisme des informations délivrées par cette chose inanimée, sans émotions. J'étais une coquille vide de tout, sans considération pour mon entourage. Et j'avais failli tuer Marc pour sauver mon téléphone, cet iPhone6 avec lequel je dormais, qui finalement était mon bien le plus précieux, l'unique d'ailleurs. (p.160)
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Ca n'allait pas du tout, mais vraiment pas(...) Je posais mes mains sur la table, elles se mirent à trembler, je les cachai sur mes genoux, à l'instant où je surpris le regard de mon patron rivé sur elles. La rage me saisit ; mon corps me lâchait au moment le plus critique. Je mobilisai toutes mes capacités de concentration, en oubliant tout ce qui n'était pas mon dossier, je devins sourde aux battements irréguliers de mon coeur, je serrai les poings, me redressant et regardant la partie adverse bien en face. Malgré tous mes efforts, je n'arrivais pas à me mettre en condition de travail ; je cherchais compulsivement des éléments ds mes notes, je bafouillais, tripotant mes mains, clignant régulièrement des yeux pour les maintenir ouverts. (...) Plus qu'une poignée d'heures et je pourrais me reposer. Ce constat me frappa, j'avais envie et peut-être même besoin de me reposer. Sauf qu'il était hors de question de faiblir maintenant. (...) A partir de là je n'entendis plus rien, les sons, les visages étaient entourés de brouillard, comme si j'étais dans un rêve où tous les contours, flous disparaissaient en fumée. La seule chose dont j'avais conscience aigüe était que mes yeux se remplissaient de larmes par moments, et je puisais dans le peu de volonté qu'il me restait pour les empêcher de rouler sur mes joues. (p.117-119)
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...ils ne comprenaient pas que je travaille autant. Mes priorités les énervaient et moi, ce qui m'énervait, c'était que personne ne fasse l'effort de saisir l'importance de mon job. L'heure suivante fut un véritable calvaire ; à croire qu'ils n'avaient plus d'autres conversations que leurs enfants ! Les activités extrascolaires, les sorties en tous genres, les bobos, les bons mots, et j'en passe... Et si la discussion cessait l'espace de quelques secondes, c'était pour demander à ces chères têtes blondes de baisser le son, pour que l'on s'entende mieux parler d'elles. Mon crâne et mes oreilles n'en pouvaient plus. Assise sur un petit bout de canapé, des jouets dans le dos, je finis par craquer et sortis mon téléphone. (p.47)
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-Je propose qu'on trinque aux vacances de Yaël? dit Adrien en se levant. C'est un miracle qui vient de se produire.
-Tu es le roi des cons! Pour moi, c'est un cauchemar!
Ma voix se brisa, je baissai la tête et serrai les poings.
-Je risque de perdre mon boulot, leur annonçai-je, lugubre.
-Est-ce que quelqu'un peut lui expliquer la différence entre des vacances et se faire virer ? hurla Adrien, les deux mains sur le sommet de son crâne.
-Il ne t'a pas viré, me dit Cédric. Il t'as demandé de prendre des congés, ça n'a rien à voir. Finalement, il n'est peut-être pas si con.
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J’étais une coquille vide de tout, sans considération pour mon entourage. Et j’avais failli tuer Marc pour sauver mon téléphone, cet iPhone 6 avec lequel je dormais, qui finalement était mon bien le plus précieux, l’unique d’ailleurs.
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En voyant la tranche de gâteau au chocolat, je fis la moue, prête à décliner. Alice prit les devants :
– Écoute, il y a des limites à ce que je peux rattraper, me prévint-elle. Je t’en ai servi une toute petite part, fais au moins semblant, s’il te plaît !
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J'attrapai une tomate, la coupai et mis dessus un filet d'huile d'olive ; je ne pourrais rien avaler de plus, mon appétit ne revenant toujours pas.
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Le soir même, on nous livra nos traditionnels plateaux de sushis en salle de réunion. Chacun rédigea son compte rendu de la journée. Il n'était pas loin d'une heure du matin quand tout fut bouclé. Je n'avais pas vu le temps passer. J'étais prête à attaquer mes dossiers en suspens.
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De la jeunesse à l'âge adulte, on suit le parcours de Yaël dont la vie personnelle va être engloutie par la vie professionnelle. Pourra-t-elle retrouver du temps pour voir sa famille autrement qu'en coup de vent ? Réussira-t-elle à lâcher son portable de temps en temps ? Retrouvera-t-elle Marc, son ami d'enfance, qui a disparu du groupe pendant des années ? Apprendra-t-elle à vivre pour autre chose que pour son travail ? Un roman qui, à l'instar des autres romans d'Agnès Martin-Lugand se lit d'une traite. La relation entre Yaël et Marc semble se traduire ainsi : suis-moi, je te fuis. Fuis-moi, je te suis. Une lecture agréable et facile.
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