Venais-je de rencontrer cet homme qui mettrait de la joie dans ma vie ? Saurais-je me laisser aller ?
Il avait l'art et la manière de me mettre à l'aise et de faire baisser la tension inhérente à ce rendez-vous improvisé.
Je voulais conseiller les lecteurs en leur permettant de se faire plaisir, de lire les histoires dont ils avaient envie, et ce sans avoir honte. Peu importait qu'ils veuillent lire un prix littéraire ou un succès populaire, une seule chose comptait : que les clients lisent, sans avoir l'impression d'être jugés quant à leur choix. La lecture avait toujours été un plaisir pour moi, je souhaitais que les personnes qui fréquentaient mon café le ressentent, le découvrent et tentent l'aventure pour les plus réfractaires.
Sa force était spectaculaire et contagieuse. Qui aurait eu l’indécence de s’écrouler face à tant de grandeur?
Je fis face à ma mère. Elle s’approcha de moi et m’embrassa avec plus de chaleur que d’habitude.
– Je n’ai jamais su être la mère qu’il te fallait, me glissa-t-elle à l’oreille.
– J’en suis triste.
– Moi, j’en suis désolée
-Café?
- Il paraît que ça rend heureux...
-Ça marche avec le thé aussi, tu sais.
" - Tu es une maman, Diane ? me demanda-t-il en hoquetant.
- Pourquoi dis-tu ça ?
- Parce que tu fais comme ma maman…
Les enfants avaient un sixième sens pour trouver la fêlure. Ce petit garçon me prouvait que mes gestes, mes paroles étaient imprimés, marqués au fer rouge par la maternité, par celle que j’avais été, que je le veuille ou non.
- J’étais maman avant…
- Pourquoi avant ?
- Ma fille Clara… Elle est partie comme ta maman.
- Tu crois qu’elles sont ensemble ?
- Peut-être
- Maman, elle est gentille avec elle, t’inquiète pas. "
- Il n'oubliera jamais, mets-toi bien ça dans la tête. Une maman, comme un enfant, ça ne s'oublie pas. Tu ne fais rien de mal avec lui. Tu apprends, c'est tout. Je n'ai pas de conseils à te donner. Tous les parents font des erreurs. Donnez-vous le temps de vous apprivoiser.
Diane, je ne te bousculerai pas, je te laisserai prendre le temps de venir vers moi si tu en as envie…
Je vais t'attendre, longtemps s'il le faut…
Peu importait qu'ils veuillent lire un prix littéraire ou un succès populaire, une seule chose comptait : que les clients lisent, sans avoir l'impression d'être jugés quant à leurs choix. La lecture avait toujours été un plaisir pour moi, je souhaitais que les personnes qui fréquentaient mon café le ressentent, le découvrent et tentent l'aventure pour les plus réfractaires.