Citations sur La vie est facile, ne t'inquiète pas (129)
Laisse le temps faire son œuvre, souris, ne pleure pas, écoute ton cœur.
L'aboutissement d'un deuil normal n'est en aucune façon l'oubli du disparu, mais l'aptitude à le situer à sa juste place dans une histoire achevée, l'aptitude à réinvestir pleinement les activités vivantes, les projets et les désirs qui donnent de la valeur à l'existence. (Monique, Bydlowski, Je rêve un enfant).
...découvrir une petite partie de la Wild Atlantic Way -route longeant toute la côte ouest irlandaise.
...la beauté des paysages et le choc des couleurs.
Un an plus tôt, je n'avais vu que le vert, alors que la palette de l'arc-en-ciel était omniprésente : les rouges sombres de la tourbière mouchetée de petites fleurs violettes, le noir terrifiant des montagnes au loin, le blanc des moutons, le bleu profond et froid de la mer, le scintillement du soleil sur les vagues. Je prenais chaque bourrasque de vent comme un cadeau. Même la pluie, lorsqu'elle arriva, me rendit heureuse.
Le book d'Edward état son histoire, ce qu'il avait traversé ces derniers mois. Comme s'il avait cherché à exorciser les épreuves et à tourner la page avec ses photos.
Laisse le temps faire son oeuvre, souris, ne pleure pas, écoute ton coeur
_Je le sais... mais justement, je maintiens, vous êtes la femme de sa vie, et il la perd. Il aura eu vous et sa femme. J'ai connu ça.
Il me lancaun sourire en coin pour bien confirmer ce que j'avais compris.
_vous finissez toujours par lâcher l'homo de votre vie pour l'homme de votre vie. Et on n'y est pas préparé.
Je le plantai là, et revins sur mes pas, guidée et hypnotisée par l'écho de cette voix, qui résonnait comme le chant des sirènes. C'était impossible. J'avais fabulé, perturbée par le flot de souvenirs qui resurgissaient dans cet endroit. Pourtant je devais en avoir le coeur net. J e traquai les silhouettes, les visages, j'épiai les conversations, bousculai ceux qui entravaient ma recherche. Et je me figeai. C'était bien sa voix.
J'avais décidé de prendre soin de moi, et quel meilleur moment que le dimanche soir pour s'accorder le temps de se faire un masque, un gommage et tous ces trucs de fille?
Le trajet passa trop vite, beaucoup trop vite, dans un silence de plomb. Régulièrement, Edward essuyait mes larmes silencieuses. J'avais l'impression d'être une condamnée dans le couloir de la mort. La vie, la géographie allaient me soustraire un homme et un enfant que j'aimais plus que tout au monde. Ma seule consolation serait de savoir qu'ils existaient, qu'ils allaient bien ; Ce n'était pas la grande faucheuse qui me les avait enlevés. C'était la faute à "pas de chance" nous n'habitions pas le même pays, nous n'avions pas la même vie. Nous nous étions enfoncés dans nos sentiments sans mesurer la réalité.
Le trajet passa trop vite, beaucoup trop vite, dans un silence de plomb. Régulièrement, Edward essuyait mes larmes silencieuses. J’avais l’impression d’être une condamnée dans le couloir de la mort. La vie, la géographie allaient me soustraire un homme et un enfant que j’aimais plus que tout au monde. Ma seule consolation serait de savoir qu’ils existaient, qu’ils allaient bien ; ce n’était pas la grande faucheuse qui me les avait enlevés. C’’était la faute à « pas de chance », nous n’habitions pas le même pays, nous n’avions pas la même vie. Nous nous étions enfoncés dans nos sentiments sans mesurer la réalité. (Page 272)