Il faut tuer de Gaulle

Sorti en 2002 aux Éditions du Rocher « Il faut tuer De Gaulle » est un récit autobiographique du hongrois Lajos Marton. Fervent anticommuniste dès son plus jeune âge, il rejette l'occupation soviétique et le pacte de Varsovie. Il fut nommé officier dans l'armée hongroise, une place réservée au membre du parti. Lajos Marton n'étant pas carté au parti communiste, il a bénéficié d'une erreur car a été confondu avec une personne portant le même nom que lui. Durant son activité militaire, il transmettra des informations confidentielles à l'OTAN.

Lajos Marton prendra part à la révolte du peuple hongrois en octobre 1956, ce qui l'obligera à se réfugier en France, endroit où il nouera des contacts avec l'armée. Cette suite logique l'amènera à s'engager dans l'OAS et à participer sous le commandement du lieutenant-colonel Bastien-Thiry à la célèbre l'opération Charlotte-Corday où l'auteur avait le rôle d'ouvrir le feu sur la DS du président de la République. Lajos Marton est le dernier survivant de ce commando.

Lajos Marton, jeune militaire rattaché par erreur à l'état-major de l'armée de l'air hongroise ne supporte plus la tyrannie de l'occupation soviétique de son pays. Dans l'espoir de faire évoluer les choses, il fait parvenir à l'OTAN des renseignements de la plus haute importance. Au moment du soulèvement de Budapest, en 1956, il passe à l'ouest où il est récupéré par les services secrets. Deux ans plus tard, il participe à l'opération Résurrection qui ramène De Gaulle au pouvoir. Mais quand il découvre que l'homme qui devait garder l'Algérie dans le giron français a décidé de s'en débarrasser, il passe dans les rangs de l'OAS et participe à un commando qui doit l'assassiner lors de ses déplacements entre Paris et Colombey les deux églises. Ce sera l'attentat manqué du Petit-Clamart...
Un témoignage sur un événement qui, s'il avait réussi, aurait peut-être pu changer le cours de l'histoire. Franc, honnête et facile à lire, malgré certains passages du « je » au « il » qui semblent un peu bizarre : faut-il y voir la plume d'un nègre (littéraire, bien sûr) ? Lajos resta assez longtemps en cavale et échappa à la peine de mort, ce qui ne fut pas le cas de Bastien-Thiry. le lecteur regrettera le ton laconique et un total manque de détails sur le fonctionnement des services secrets et de l'OAS. L'auteur reste si superficiel qu'on n'apprend pas grand chose que l'on ne savait déjà. Obligation de réserve ? Prudence, alors que presque un demi-siècle s'est écoulé ? Certains acteurs sont encore de ce monde... le lecteur restera alors sur sa faim. Pourquoi témoigner maintenant si on ne doit encore rien révéler d'inédit sur cette affaire ?
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