Déconnexion : Le mouvement

Sur Internet circule un appel très vite appelé « Déconnexion » : les internautes sont invités à se déconnecter à la fin d'un décompte de 100 jours. La contestation devient mondiale, et le compte à rebours est lancé, d'abord ignoré par les élites qui finissent par s'affoler face à l'ampleur du phénomène. Vu les intérêts économiques en jeu, les grandes puissances mettent tout en oeuvre pour contrer le mouvement et trouver les responsables... Il s'agit en l'occurrence de cinq jeunes chercheurs spécialisés dans l'intelligence artificielle, embauchés à prix d'or par de grandes entreprises, qui ont pris conscience des dérives d'Internet et du contrôle croissant sur les individus. Leur plan fonctionne, mais pour échapper à la chasse ils doivent mener double jeu et faire semblant de chercher à contrer le mouvement…

Si le récit est bien documenté, avec des éléments techniques qui paraissent tout à fait plausibles, l'ensemble est très décevant. L'histoire s'égare à maintes reprises dans de longs passages sur la politique économique, les relations internationales, les recherches en intelligence artificielle, rédigés dans une langue parfois absconse et frisant la pédanterie, dans laquelle l'auteur semble jouir de s'écouter écrire. C'est d'autant plus insupportable que sorti de ces étalements de science, le récit est affreusement mal écrit, avec des fautes d'orthographe inadmissibles et une syntaxe approximative dont on ne sait s'il faut les imputer à l'auteur lui-même ou à son traducteur, dont le nom ne figure d'ailleurs pas dans l'ouvrage. Ajoutons une psychologie des – trop – nombreux personnages superficielle, et on obtiendra un roman très décevant, à oublier très vite.

J'ai tenu jusqu'à la page 100 environ…
Ce qui m'a fait abandonner? Les phrases trop longues, les descriptions verbeuses, les personnages pas du tout attachants, les dialogues plats et sans vie.
Je n'ai franchement pas vu la tension qu'on m'avait vendue dans les critiques que j'avais pu lire, et les coquilles et répétitions à foison m'ont achevée.

C'est dommage, car j'étais très attirée par le synopsis.

J'ai honte d'abandonner des lectures. Mais comment continuer quand le livre reste 15 jours non ouvert, sans impatience de le sortir de mon sac. Sans aucune envie de le retrouver.
Les phrases egrainées d'une multitudes de mots savants et parfois bien trop techniques m'ont fait acquieser bêtement jusqu'à la 180eme pages, pour, au final, me rendre à l'évidence : qu'est ce qu'il raconte ? Il peut bien me raconter n'importe quoi, je n'y connais rien.
Si j'avais voulu lire une revue scientifiques ou geopolitique, j'aurais opté pour un autre format de lecture, pas un "thriller" ... Un thriller d'ailleurs : si quelqu'un l'a vu, svp, faites moi signe.
Les personnages : le silence sera la meilleure des descriptions.

Concernant la concentration de termes techniques : cela ne veut rien dire. L'auteur utilise des formulations pedantes, fournies pour "meubler" son sujet et, comme je l'ai lu dans une autre critique et qui résume assez bien "l'auteur aime s'écouter écrire". J'ai donc choisi de m'arrêter la plutôt que de continuer à m'accrocher à l'oeuvre d'un auteur qui cherche à faire sortir un lapin de son chapeau plutôt que de rendre ses lignes magiques.

C'est vraiment dommage car le sinopsis est vraiment très intéressant et j'avais de grosses attentes.
Déçue.