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Critique de juten-doji


Adepte de la littérature d'épouvante, Masterton fait partie de ces auteurs incontournables que j'ai contourné pendant des années en me disant: "Tu seras le prochain!".
Je me suis enfin décidée le mois dernier, comme quoi il n'est jamais trop tard, après avoir ressenti un léger besoin de sang pour maintenir l'ambiance glacée de cette saison, même si la lecture s'est faite dans un milieu plutôt douillet.

Autant le dire tout de suite, j'étais plus enthousiaste a l'idée de lire ce roman que lorsque je l'ai terminé. Commençons par les points négatifs, parce que je lui ai quand même mis 3 étoiles et que j'en ai donc apprécié la lecture, c'est juste que j'en attendais plus. Plus de quoi? Plus de subtilité avant tout.
On ne peut pas le nier, ce livre contient de l'hémoglobine et des scènes bien gores, mais j'avoue que je préfère le sentiment de peur provoque par une ombre, une porte qui grince, un détail qui nous fait trembler ou sursauter. Ici il s'agit de "monstres" que l'on sent arriver avec leurs gros sabots, qui tuent tout ce qui leur passe sous la main de la façon la plus appétissante qui soit. Cette préférence est personnelle bien sur, mais pour la subtilité on repassera.
En fait, il aurait pu y avoir un bon suspense dans la première partie du roman, où l'on découvre le mystérieux hôpital psychiatrique qui est la cause de tout les malheurs qui arriveront par la suite. Sauf que cette partie a été complètement tuée par le 4ème de couverture. Ben oui quand le 4ème de couverture annonce:

"Les 137 pensionnaires de l'asile, tous de dangereux criminels, avaient brusquement disparu sans laisser de trace. La police ne les avait jamais retrouvés. Comment aurait-on pu imaginer, ne serait-ce qu'une seconde, qu'ils s'étaient réfugiés dans les murs mêmes de l'asile, à l'intérieur des murs? Il n'y a que les fous pour croire sérieusement à l'efficacité de la magie noire. Et les fous furieux pour s'en servir."

Forcément c'est une révélation que l'on n'attend pas puisqu'on la connais déjà, donc pendant quasiment la moitié du bouquin on sait ce qu'il se passe avant que l'auteur ne le dise. Dommage, je pense que j'aurais été beaucoup plus dans l'ambiance sans ça. Ça me rappelle un peu le 4ème de couverture de Joyland de Stephen King, qui résumait une histoire qui n'avait rien à voir avec le roman. Je ne sais pas à quoi certains pensent quand ils les écrivent, ils sont censés donner envie de lire ou d'acheter, pas raconter la moitié de l'histoire ou raconter n'importe quoi. Et pour le coup ce n'est pas de la faute de l'auteur, bref!

D'autres choses qui m'ont gênée, et qui elles ont directement àa voir avec l'histoire: les personnages sont trop clichés, et il y a des incohérences avec la logique même mise en place par l'auteur, dont certaines situations qui se résolvent un peu par magie. Mais ces deux aspects ont déjà été mentionnés par d'autres babeliotes, donc ce n'est pas la peine de le répéter.

Sinon, il faut avouer que le déroulement de l'histoire est très bien écrit et attise la curiosité. On tourne vite les pages et on a envie de savoir comment la situation va se démêler. Les descriptions des lieux et de l'atmosphère, celle de l'hôpital surtout, m'ont paru excellentes, d'où peut-être une plus grande frustration et une sensation de gâchis a mes yeux (foutu 4ème de couverture!)

C'est donc un 3 étoiles pour moi, pour une lecture très agréable mais pas inoubliable, et dont le potentiel a été un peu gâché. Je ne me jetterai pas sur un autre de ses romans mais si l'occasion se présente, j'aimerai en découvrir un différent et me faire une idée plus objective du travail et du monde de Masterton.

Lu en VO
Challenge MULTI-DEFIS 2018
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