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Citations sur Anthologie de la poésie chinoise (129)

Lune de l’aube au pont Marco Polo

«Hors des portes de la capitale, les ombres des cravaches se meuvent en teintes rouges.
Les formes des montagnes se brouillent dans le ciel,
Vision de forêts scintillant comme du cristal.
Le pont est couché sur des flots redoutables,
Les voitures y affluent des lointaines frontières,
De ses parapets la ligne fuit jusqu’au ciel.
Dragon couché, de mille coudées, il s’éveille de sa nuit au milieu des vapeurs.
Arc en ciel démesuré, qui tombe en se prenant dans le flux des nuages.
La route se perd dans l’infini, au son ténu de quelques cloches,
Les gens circulent comme des fourmis,
Qui semblent arpenter le palais du Crapaud. »

(p. 839 et 840 Xiaryu Biren 1 323 dynastie Yuan)
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Assis, serrés, blottis

«Assis, serrés, blottis, à la fenêtre des nuages,
Enlacés, lovés, dans nos chants, deux à deux sur l’oreiller de lune,
On écoute et on compte, on s’afflige, on redoute...car la quatrième veille est passée….
La quatrième veille est passée et notre amour n’a pas son content,
 Notre amour n’a pas eu son content en cette nuit qui file comme la navette du tisserand.
Ciel Allons !
Qu’est-ce que cela t’aurait coûté de rajouter une veille ? »

(p. 833 Guan Yunschi 1 286-1 324 dynastie Yuan)
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Dés qu'il neige, je le sais, tous les hommes jubilent,
Mais moi qui ne peut boire, où donc trouver la joie ?
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En contemplant les champs

Dans les couleurs de l'automne sous le ciel, la crique en ce beau jour prend froid,
Innombrables, des crêtes et des cimes aussi lointaines que proches.
Libre de souci, j'ai gravi cette colline pour voir les rivières dans les champs,
Et soudain au fond des eaux, de vertes montagnes...

(p. 741 Weng Juan dynastie des Song du Sud)
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Libation solitaire sous la Lune

Une cruche de vin parmi les fleurs ;
Sans aucun de mes proches, seul je bois.
Je lève ma coupe pour inviter la Lune ;
Avec mon ombre nous sommes trois.
Évidemment la Lune ne sait pas boire ;
Mon ombre ne fait que suivre mes pas.
Lune et ombre sont des amies provisoires,
Pour s'amuser, il faut jouir du printemps.
Je chante pendant que la Lune se promène ;
Je danse et mon ombre devient diffuse.
Sobres, nous nous amusons tous ensemble ;
Ivres, nous prenons chacun notre chemin.
Avec des non-humains je me lie d'amitié ;
Rendez-vous au loin dans la Voie Lactée !

(p.380 Li Bai 701-762 dynastie Tang)
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J'ai voulu dans ces vers exprimer ma pensée;
Or ma pensée, comment la dire toute entière ?
Mais cela c'est la vie, on ne peut rien y faire
Et mes plaintes trop longues manquent de noblesses.
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Une nuit au monastère

A la tour de cent pieds

La main cueille des étoiles

On ne peut que chuchoter

De peur de les surprendre

(Li Bai)
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Wang Wei (699-761), dynastie Tang




  木末芙蓉花, Au bout des branches, les fleurs de magnolias

山中发红萼。 dans la montagne rougissent leur corolle.

  涧户寂无人, Près d'un torrent, un logis solitaire et vide.

纷纷开且落。 En foule, les fleurs éclosent, et tombent.
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Chansons de l’Automne

A la fenêtre brille la lune d’Automne
Elle a éteint la lampe et dénoué sa robe
Elle attend en souriant derrière les rideaux

En la nuit automnale la brise s’est levée.
Le ciel est haut, la lune et les étoiles brillent
La chambre parfumée est pleine de beauté
Et les rideaux du lit attendent deux amants.

La fraiche brise vient qui ouvre la fenêtre,
La lune en déclinant laisse couler sa lueur.
Au milieu de la nuit aucune voix humaine,
Mais ion entend deux rires derrière les rideaux.

Anonyme
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(…) Mais moi, je ·sais réellement ce qu'il en est.

Lors des pluies ininterrompues de l'été, la vapeur devient immédiatement pluie, l'orage roule à toute allure, les fleuves et les lacs se confondent, le dieu du Sol ·est sous les eaux, les barques accostent aux murailles, les reptiles et les poissons entrent dans les chambres, les ustensiles moisissent, les grenouilles et les lombrics rampent sur les nattes, on se lève la nuit sans trouver de place, on sèche ses vêtements et se change trois fois par jour, mais ce n'est rien encore. (…)

Et puis d'un coup, des étoiles crépitent sous la marmite, d'heureuses fleurs à double mèche dansent dans les lanternes, un air pur vient de l'ouest, où tintent et résonnent les cloches et les tambours ; ma fillette servante, réjouie, accourt m'annoncer la fin faste et imminente des pluies, je sors du lit, je prends mes tables de divination, découvre l'étoile du soir dont les lueurs pâlissent. Un soleil se baigne dans la vallée de la Lumière, se sèche outre-mer aux branches du Mûrier', et avant même que j'aie tourné les yeux, une ombre renversée plane au-dessus des toits. A ce moment, c'est comme si tu sortais de l'ivresse, tu es comme un muet qui se met à parler, comme un paralysé qui se lève et s'en va, et retourne au pays de son enfance et revoit pour la première fois père et mère.
Connais-tu, prince, cette joie? (…)

Dans la course du soleil, reprit le reclus, le Nord et le Sud se séparent. Ce n'est pas cruauté s'il brûle, ni affection s'il réchauffe. En outre, la douceur d'aujourd'hui est le ciel ardent d'hier ; à quoi sert donc de comparer un ministre clément à un soleil d'hiver et son fils redouté aux canicules de l'été! Nous ne sommes que des hommes de .peu de valeur, vite et facilement irrités ou contents : ces peurs ou ces satisfactions que nous éprouvons sont tout aussi absurdes que les trois ou quatre glands des sapajous, le marin ou le soir 2. Réalise cela dès maintenant· et· tu ne douteras plus.
Chez toi, ne condamne plus les portes, ne sors plus sous la paille des faux laboureurs, et ne critique plus la chaleur de l'été, en souvenir du soleil ·d'automne et de ses vertus.

Le prince applaudit, rit et se leva.

Su Shi (1 037- 1 103) "Rhapsodie du soleil d’Automne"
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