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sur 111 notes
Misère des délaissés de la capitale, angoisse des attaques terroristes, Sitam, amoureux de littérature et de musique fuit Paris avec son amoureuse la Môme Capu. En chemin, il croise Benji, un ancien camarade qui lui propose un travail au bar Canon. Les affaires tournent mal, le couple se dirige vers Amsterdam.

Un semblant de repos…Sitam trouve un travail dans une imprimerie avec Lariol, un français spécialiste des charades à tiroir. Il parvient même à faire venir Benji dans ce lieu qui pourrait être parfait avec son amante, ses amis et les mots.

Parfois la vie s'acharne sur ceux qui n'ont déjà plus rien.

« La maladie vous avale le rêve »

Sitam ne veut pas être une charge pour ceux qu'il aime. Il disparaît sans un mot.

« C'est par les mots qu'arrivent les plus grandes catastrophes. »

Retour aux sources, on ferme la boucle. En fait, le récit commence par la fin. Sitam revient sur les lieux de l'enfance, dans le parc d'un château, carte postale de rêve de Max, un boulanger rencontré à Amsterdam. Là, dans la maison du garde-chasse, il rencontre le vieux Archibald. Clochard farfelu, malade, délirant, l'ancien musicien de jazz ne possède plus que son saxophone, seul objet de valeur qu'il veut léguer à sa fille qu'il n'a jamais vue. Il ne faudrait jamais s'éloigner de ceux qu'on aime.

Dans ce monde désenchanté où le terrorisme sème la panique et la crainte, l'auteur n'use pas de la sensiblerie ou de la course à l'émotion. Avec une extrême pudeur, Sitam ou Archibald gardent une grande noblesse d'âme et surtout la foi en leurs passions, la musique et l'écriture.

Dans un style bien personnel, Hector met en musique la force et l'humanité débordante de ceux qui sombrent sous les drames collectifs et personnels mais gardent toujours foi en leur avenir.
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De sa plume la plus singulière et exaltante, l'auteur nous entraîne en effet dans une histoire percutante et ébouriffante, dans laquelle on plonge en retenant sa respiration pour ne la reprendre qu'une fois le point final arrivé. Ne comprenant pas vraiment ce qui lui arrive, le lecteur se laisse porter puis emporter au coeur de cette fascinante errance abordant des thèmes particulièrement forts et profonds de manière impressionnante, comme en urgence et presque sur un air de jazz dont l'auteur écrit la partition au fur et à mesure que les pages défilent.

Si on rencontre des personnages décidément marquants, comme Sitam dont on suit les pérégrinations et boit les paroles tandis qu'il nous conte son histoire si étonnante et intense, c'est surtout la plume de l'auteur qui nous attrape, nous happe et nous frappe en plein coeur pour ensuite nous rester dans la tête. Une plume surprenante, détonante, percutante qui joue avec les mots pour mieux dire les choses et exprimer les sentiments... Un style particulièrement nerveux et chaotique, mais pourtant remarquablement soigné, emprunt de musicalité et de poésie, qui sait retenir l'attention d'un bout à l'autre du récit...
Lien : http://deslivresetmoi7.blogs..
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Livre sympa, bien rythmé. Facile à lire avec de très beaux passages.
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La ville devient terrifiante : les explosions, les sirènes ; la guerre en plein Paname et l'horreur en escalade. C'est ainsi que Sitam, jeune homme fou de littérature et d'angoisse humaine, et la môme Capu, une amoureuse sans toit, partent de la capitale pour une odyssée. Leur odyssée ; ensemble, précaire, au travers de l'Europe…

C'est un voyage, une éphémère merveilleuse, une urgence humaine, qui mène au bout de la nuit. Sous les ciels pourpres et roses du matin, où les nuages semblent des bulles de rêves, et sur les routes du Continent, là où les espoirs du meilleur chahutent le réel.

Sitam a vingt-quatre ans, sorti de la banlieue parisienne - la « grisâtre ». Ce Paris l'oppresse, comme un monstre de chaire grise, frappé par les attentats.
Sitam est un peu artiste, un peu utopiste. D'errance, le voyage se transforme ; et le désir de littérature, une brusque brise.

La môme Capu est une amoureuse, une belle de joie, une fougue de vie. La môme Capu est en fuite, de soi-même et des autres.

L'Europe vacille. Les mondes tanguent. Alors, fuir, partir, recommencer.

K.O. est une sorte de chaos ; comme une peinture contemporaine, rythmique et poétique, où les images de couleurs et de colère sonnent comme une audace de vérité.
Une urgence. de vivre, face aux tréfonds des âmes humaines, d'une société, d'un monde, et d'espérance, et de résilience.

Alors certes, il ne se passe pas beaucoup de choses dans les quelque deux cents pages de ce roman. L'intrigue est douce, calme, immobile, dans une langue mi-vive.

C'est un premier roman, où l'essentiel vient à parler de l'absolu de vivre avant de mourir. Comme un rythme de jazz - original, rapide et surprenant.
Un premier roman claque et choc, où se mêlent le hasard et la rupture, la jeunesse et la musique.
Mathis Hector est intime et libre. Et, finalement, il nous emporte.
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K.O. serait en quelque sorte des dessins de Larcenet filmé par Kaurismaki avec en fond sonore l'album Closer de Joy Division.

C'est grisâtre comme il décrit si bien la ville et ses banlieues, et pourtant, rien de misérabiliste ou d'accablant. le personnage de Sitam est solaire et en aucun cas, un laissé pour compte revanchard. La vie ne l'épargne pas mais il ne cède pas aux sirènes du mécontentement. Hector Mathis laisse cela à l'autre personnage troublant qui est Archibald.

Les descriptions sociétales anarchisantes de Hector Mathis donne au livre toute sa dimension.

On ne né pas Anarchiste, on le devient !!!
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Et bien, c'est vraiment rare, mais je n'en voyais plus le bout! Je n'ai pas accroché au style, et je me suis retrouvée un peu perdue. Les phrases sont courtes, syncopées comme les idées qui se bousculent dans la tête de Sitam. Et tout cela se mélange au point que l'on a un peu de mal à le suivre.
J'ai également eu du mal à me repérer dans le contexte, qui reste à mon goût un peu trop flou. C'est dommage, je pense que je suis passée à côté de quelque chose.
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Il y a beaucoup de musique dans cette écriture. C'est rare et c'est précieux.(merci à Maud de m'avoir fait découvrir Mathis).
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Surprenant d'abord, K.O est un livre au rythme à la fois oppressant, nerveux et musical.
C'est dans une ambiance de fin du monde que Sitam entame une course poursuite avec la mort, avec comme seuls alliés la littérature et le jazz.
Hector Mathis emprunte la plume de Céline et nous embarque de façon poétique dans une dystopie où règne le chaos.
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Un récit qui se mérite c'est le moins que l'on puisse dire en ce qui me concerne. Terriblement long jusqu'à une centaine de pages et puis finalement je me suis laissée embarquer par le style un peu déroutant.
Sitam et Capu tentent de s'échapper de la violence du monde (symbolisée par les attentats) en quittant Paris en quittant la France mais ils sont chaque rattrapés par le bruit et le grondement.
Petit à petit ils s'enfoncent dans la marginalité et l'isolement, Sitam quitte Capu.
Le processus de création littéraire est également abordé mais toujours avec douleur.
Un roman ardu et qui ne fera pas l'unanimité mais intéressant dans la forme.
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Sitam erre dans le froid et repère une cabane. Y a trouvé abri un vieil homme malade, Archibald, avec qui il va partager quelques heures. Sitam va revenir sur son histoire. Il va raconter comment il a rencontré Capu, comment il a trouvé une place de serveur, comment un vol auquel il ne voulait même pas prendre part a mal tourné… Il fuit la violence du terrorisme après le Bataclan. Il fuit pour Amsterdam, où il pense retrouver une nouvelle vie. Mais peine perdue. L'inexorabilité de la malchance, qui lui colle aux basques. Et la terreur qui frappe de nouveau.

J'ai trouvé ce roman formidable pour son style. J'ai beaucoup pensé à Raymond Queneau, pour la poésie, l'oralité, l'argot, la gouaille. C'est rythmé, percutant, on a envie d‘entendre le récit. Hector Mathis a appris le phrasé avec le rap, et c'est vrai qu'il y a quelque chose du slam dans sa façon d'écrire.

L'histoire elle-même est émouvante et endiablée, malgré une certaine confusion parfois sur la temporalité. Sitam (miroir de Mathis ?) est un personnage attachant. Sans le sou, sans projet, il vit au jour le jour et a une vision de la vie à la fois juste et toute personnelle. Un caractère à part qui vit en osmose avec sa Capu.

Je dois admettre que ce roman, que j'ai lu avec grand intérêt pourtant, me restera avant tout en tête pour la dernière partie qui m'a touchée et pour le style qui m'a attrapée dès les premières pages. Je trouve le fond un peu en-deça de la forme ; dommage car le coup de coeur n'était vraiment pas loin. J'espère que cela sera le cas du prochain roman d'Hector Mathis, deuxème volet d'une trilogie apparemment, que je ne manquerai pas de lire lorsqu'il sortira.
Lien : https://lejardindenatiora.wo..
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