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3,45

sur 111 notes
Je ne vais pas vous infliger le jeu de mot que j'ai lu dans beaucoup de billets. Mais pour aller droit au but, j'annonce tout de suite que je n'ai pas du tout apprécié ce roman.

Dès les premières lignes, j'ai vite compris qu'il n'était pas fait pour moi. Des phrases très brèves, phrases nominales, phrases coup de poing, qui cherchent à créer un effet littéraire (que je trouve très artificiel).

Je n'ai pas du tout ressenti la musique des phrases, le jazz qui transpire du rythme du texte. Je suis désolée, là où certains ont entendu la musicalité du livre, je n'ai entendu que des mots saccadés que ma pauvre tête prononçait sans plaisir, essayant en vain de créer des images fortes. Et pourtant j'avais écouté la lecture par l'auteur, pas mal d'ailleurs, dans laquelle on ressentait l'urgence des phrases, le côté haché du texte, la juxtaposition des mots. Parfaitement mise en scène, l'analogie avec le jazz était évidente. Mais je n'ai pas retrouvé ça lors de ma propre lecture.

Je n'ai pas non plus adhéré à l'histoire, à cette fuite en avant, avec en arrière-plan (très en arrière) des attentats auxquels on ne croit pas tellement, ils paraissent tellement irréels, des mots à peine esquissés.

Quant aux personnages, je les ai trouvés désincarnés, sans substance, impossible pour la lectrice que je suis de ressentir quoi que ce soit les concernant. Il ne s'agit pas d'éprouver une quelconque empathie voire sympathie pour eux, j'ai aimé des romans où les personnages principaux n'étaient pas sympathiques. Non, il s'agit de vie, ou plutôt ici d'absence de vie. Je suis restée très en dehors (tellement éloignée du texte qu'il m'est tombé des mains à de multiples reprises), j'ai regardé les personnages évoluer, de loin, avec ennui.

Heureusement pour moi, ce texte est très court. Malgré tout, j'ai peiné à le lire, et même à le finir. J'avoue cependant avoir aimé certaines images, certaines expressions, mais cela n'a pas suffi à me faire changer d'avis.

Et voilà, encore une fois, je n'ai pas ressenti ce que de nombreux lecteurs ont écrit dans leurs billets. Et j'en suis désolée.


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Paris gronde de tous les côtés, ça pétarade, il est temps de quitter la ville. Sitam et Capu se lancent dans une fuite en avant dans la nuit noire, dernier train vers la grisâtre, puis en route vers Amsterdam. Avec une écriture au franc parler saisissant, Hector Mathis nous entraîne dans une échappée sans fin, où terrorisme et maladie se côtoient pour donner au récit des airs de fin du monde.

Surprenante écriture que celle-ci, musicale certes, plus proche d'un rap agressif que d'un jazz langoureux, elle nous entraîne d'abord sans qu'on comprenne vraiment où nous avons atterri. La quatrième de couverture vantait une histoire d'amour autour d'un grille-pain, nous voici coincés dans une cabane avec un vagabond. Sitam (Matis à l'envers, sans le H) raconte, avec des mots crus, balancés à la face du lecteur, son trajet infini pour échapper au monde et se dédier à la littérature. Si j'ai été impressionnée, voire même presque séduite par ce style atypique, la force de cette langue maniée avec tant d'habilité, je suis restée en dehors du livre, je n'ai pas été touchée, heurtée, bousculée, comme c'était manifestement l'intention de l'auteur. Certaines réflexions sur la maladie, et l'impact que la condition de souffrant peut avoir sur les proches, m'ont touchée mais tout est allé trop vite, je n'ai pas eu le temps de goûter la philosophie du livre, j'ai suivi aveuglément cette déambulation, laissant glisser les mots, sans les attraper. Peut-être cette lecture n'est-elle pas arrivée à un bon moment pour moi, ou peut-être que le style a pris trop d'importance par rapport au récit. Quoi qu'il en soit, je n'ai pas su l'apprécier à sa juste valeur, je n'ai pas retrouvé dans ce livre toutes les belles choses qui ont été écrites par mes ami(e)s bloggeurs/ses.
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Sitam est un détraqué de la vie qui cherche sur quelle partition il pourrait jouer la sienne. Il se disperse entre musique et écriture, barguigne entre nomadisme et sédentarisation, se perd entre Paris et les Pays-Bas, tortille et tergiverse entre compagnie et solitude.
K.O. restitue pour le lecteur le périple de Sitam et de son amie la môme Capu. C'est l'urgence et la panique qui les mettra à bord de la 309 : s'échapper de Paris et des attentats qui enflamment les capitales européennes, s'éloigner de la tenancière du bar de « la grisâtre » et de sa bavure tragique et plus tard nier la maladie pour la tenir à distance … C'est l'urgence, qui transparaît dans le rythme de l'écriture, des phrases courtes qui cognent et martèlent, c'est la musique qui habite l'écrivain fiévreux qui donne l'allure et c'est la poésie qui harmonise l'ensemble.
C'est ce que j'ai préféré dans le livre, une musicalité, un rythme, une précipitation dans l'écriture. Mais il n'y a pas eu de vraie rencontre entre Sitam et moi. L'intrigue est trop légère, les comparses trop superficiels pour me mettre en mode « lecture saisissante et palpitante ».
Je remercie Babelio et les éditions Buchet.Chastel pour leur confiance.
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Ce livre-là, c'est avant tout une plume, de celles qu'on croise rarement même quand on lit beaucoup. On commence le roman, d'emblée on est ferrés et le gars, Sitam, un gars sympa au demeurant, il pourrait nous raconter n'importe quoi : avec son style à lui, du parlé qui vous envoie des étoiles de mots plein les yeux, on le suivra au bout du monde ou à défaut au bout de ce qu'il vivra.

Et déjà, on l'accompagne avec la môme Capu quand il se tire vite fait de Paris, in extremis par le dernier train à circuler vers la banlieue, au lendemain des attentats de novembre 2015. Hop, les voilà dans « la grisâtre », comme il l'appelle. Il tombe sur Benji, un ancien copain, qui le fait embaucher dans le bar où il bosse.
Tout ça, Sitam en parle au passé parce que, là, il est face à Archibald, vieux clochard malade au verbe haut, qui crèche dans une cabane aux abords d'un château. Comment il est arrivé au domaine, on va le découvrir au cours des pages. le récit de ses tribulations passera par Amsterdam, où le chaos d'un monde dont il observe et stigmatise les outrances le rattrapera.
En filigrane s'écrit aussi l'histoire d'un jeune homme sur la voie de son premier roman, manuscrit à sans cesse « relire pour [s']assurer du tempo, éviter les longueurs et les fausses notes » car « la musique emporte tout et la musique, c'est les mots ! ».

Parmi les centaines de livres qui sortent à l'occasion de la rentrée littéraire, faites donc une place à « K.O. » dans votre sélection : il est petit, il se lit vite, mais ne se laissera pas vite oublier !

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Hector Mathis apprend à l'âge de 22 ans qu'il est atteint d'une grave maladie. Il décide alors de se consacrer à l'écriture. K.O est son premier roman.

Sitam, son personnage, possède plus d'une similitude avec son auteur. Et on sent tout de suite que l'auteur a mis toutes ses tripes sur la table avec cette courte histoire pleine d'humanité. L'histoire d'un jeune homme solitaire en bout de course, mais qui n'a pas pour autant fini d'en baver. La maladie n'est jamais loin, la souffrance non plus. Et pourtant. Il y a de sacrés passages dans ce livre. Des passages lumineux qui donnent simplement envie de les relire pour reprendre la même claque.

Le tout est porté par une langue très belle, des tournures qui sonnent justes. Sitam rencontre un SDF aux alentours d'un vieux château et va se confier. C'est à partir de là que le lecteur va découvrir son passé et toutes les petits choses qui l'ont menées jusqu'ici. Je vous conseille ce premier roman, un vrai coup de coeur.
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Un récit sombre qui nous plonge dans le chaos, dans une Europe en déroute où Sitam tente tant bien que mal de trouver sa place. Au gré de son périple, de Paris à Amsterdam, des personnages forts croiseront son chemin. On tourne les pages au rythme des mots d'Hector Mathis. Un premier roman surprenant, d'une grande richesse.
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"Me voilà bien seul, maintenant. Ici le froid dévore tout. le vent flotte et la lumière s'épuise." Voici la manière dont commence K.O. le rythme est donné, l'univers du roman dépeint, en cet incipit. le lecteur est désormais prévenu, l'atmosphère de l'histoire risque d'être pesante.

Sitam, jeune de banlieue, un peu paumé dans son époque, rêve sa vie, erre dans la ville. Il a une passion pour la musique et plus particulièrement le jazz. Il tombe amoureux de Capu, dite la « Môme Capu » (qui n'est pas sans rappeler la Môme Piaf et son univers parisien). Un peu bohème, ils vivent au jour le jour jusqu'au choc qui viendra entamer l'insouciance et la légèreté de ces deux êtres. Les voilà confronter à la réalité, au choc et au chaos des attentats, telle une guerre en plein Paris. Ils décident de prendre la fuite, de quitter ce monde chaotique, en perdition pour un ailleurs.

Le style du roman est particulier, haletant. Comme le disent beaucoup de critiques, le roman est comme un voyage au bout de la nuit. Référence à Céline dont l'auteur avoue volontiers sa passion pour l'auteur.
Cependant, le livre m'est totalement tombé des mains. Pas par manque de style, non, pas que la lecture soit désagréable mais je n'ai pas été emballée par ce roman. Peut-être n'était-ce pas le bon moment, tout simplement, peut-être était-ce l'écriture de Hector Mathis qui ne m'a pas séduite. Un texte réalisé telle une partition de jazz avec ses modulations, ses changements, ses improvisations… Bref, je me suis essoufflée. Dommage ! Je suis décidément sceptique face à ces livres de la rentrée littéraire dont la plupart des romans sont décevants avec des thématiques tragiques, des romans où tout n'est que désespoir. Est-ce la société actuelle qui veut cela ? « La vie ce n'est qu'une foutue partition pour détraqués » dit le roman… Quel optimisme ! Dans tous les cas, ce n'est pas la littérature que j'ai envie de lire pour le moment.

Malgré tout, K.O. peut être un véritable choc, un uppercut dirigé vers le lecteur qui plaira certainement aux amateurs du genre.
Merci à Babelio et aux éditions Buchet Chastel.
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Le narrateur : écrivain et passionné de musique, écoeuré par la ville et la violence qui y règne. Il fait un bout de chemin avec son amie Capu et retrouve un ami d'enfance mais un drame les oblige à s'enfuir vers l'étranger pour éviter des ennuis avec la police. On apprend tout par la bouche du narrateur qui raconte ses aventures à un clochard, Archibald, auprès de qui il s'est finalement réfugié dans une cabane, et seul. Pourquoi ce repli et pourquoi seul ? C'est ce que vous comprendrez en tournant les pages. le roman est trop court pour que l'auteur s'intéresse aux différents personnages qui gravitent autour de notre narrateur, à part pour Archibald.
Une écriture moderne, des phrases courtes qui parfois s'envolent pour cracher le venin des détraqués.
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Paris. le chaos règne dans la capitale. Des cris. le feu. L'horreur à la porte de chacun. L'ignoble dans les yeux de tous. le monde est devenu flammes. Perdition. La télévision crache les informations, évoque des bombes au delà de Paris, dans les autres capitales, partout en Europe. La fin s'annonce. Apocalypse que présente l'auteur. Dès les premières pages, au commencement des premières lignes, le répit s'absente pour le lecteur. C'est une course en avant, un souffle qu'on ne pourra pas reprendre entre les mots. Fuir. Comme Capu et Sitam, s'accrocher à leurs guenilles, se faufiler à leurs poches. On embarque, on cavale.

K.O c'est le récit de Sitam et d'une ribambelle de camarades, de connaissances, de toute une troupe humaine qui s'agglutine, s'efface et revient auprès du personnage principal. Il y a Archibald, le sdf qui écoute l'histoire de Sitam. Capu, la gamine dont il s'est amouraché. Benji, le pote retrouvé. Et Lariol, figure d'un maitre. Les personnages s'articulent autour de Sitam, vont et viennent, s'offrent une valse dans la vie du jeune homme. Sitam, c'est la figure de l'errance, du camarade qu'on ne peut retenir. Voyageur des nuits. Un personnage à la fois effacé et fantasque de ses idées. Un amoureux de la littérature, un écrivain en devenir.

K.O nous entraîne dans une atmosphère tantôt oppressante, tantôt joyeuse de part les rencontres qui ponctuent le récit. On s'offre un souffle lorsque Sitam se promène dans les rues d'Amsterdam, mais on suffoque aussitôt, on s'affole. K.O, c'est une écriture de l'urgence. Des mots qui deviennent serpe. Un parcours qui sillonne entre amitié, fin du monde, et quête de soi.

Un roman qui se dévore.
Une atmosphère qui entoure, engouffre.
Une partition pour détraqués.

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Le titre est accrocheur, le quatrième de couverture déchire au plus profond de votre chair une blessure violente, tous ces ingrédients sont un mélange fort détonnant pour capter l'attention et bouleverser les émotions, je chute avec l'auteur en lisant ce premier roman d'Hector Mathis avec K.O. Édite en 2018, la genèse de ce livre vient du parcours de l'auteur et du paysage qui peint son existence, deux actes importants s'unissent pour cracher ce bouquin à la gueule des écorchés et des survivants. Hector Mathis est un jeune homme écrivain rattrapé par la maladie, son médicament est l'écriture, une thérapie, non, un besoin inné d'écrire. Les attentats sur Paris sont son quotidien comme la banlieue, il est de cette génération de Charlie et Les misérables, le magazine satirique et le film récompensé au festival de Cannes. Ce roman transpire l'auteur de tous ses pores, il ruisselle cette humeur fragile et explosive, une émotion dans la rupture du corps et de l'esprit voguant sur le chemin des mots et de son roman-enfant.
L'atmosphère du roman est celui d'un monde morcelé par des attentats dans différentes villes d'Europe, où les fusillades continuent sur Paris, où notre narrateur perdu dans le fantastique au-delà du moderne se cache des autres, rencontre avec le magnifique, le fameux Archibald, un prêt-nom qui lui va bien, anonyme des autres, cet invisible des rues, un clochard à la verve sourde devant cette gare grise, de cette banlieue qui se fissure, cet homme représente un vestige en voie d'extinction, Hector Mathis avec ce personnage, catalyseur de la narration de Sitam, exprime une oralité plutôt singulière, avec une familiarité prosaïque, basculant le roman vers une modernité à la mode, mais mise à part cet aparté, l'écriture est rythmée, des phrases courtes, beaucoup d'aphorismes, une certaine mélodie saccadée, des coups poings musicaux, à la sonorité vive, d'un jazz qu'il aime, comme un certain Boris Vian. Au-delà de cette écriture saignante, Hector Mathis a craché d'un seul jet ce livre en un temps très court, d'un mois, emportant avec lui toutes les humeurs qui l'habitaient, distillant au forceps la puissance bruts du mal qui ronge son corps et cette passion de la musique caressant l'harmonie de sa prose avec passion.
J'avoue avoir eu une déception après avoir fini K.O, je ne peux pas vous dire pourquoi, comme un manque, du déjà lu, pourtant la lecture était captivante, avec de beaux moments de littérature, des personnages marginaux ou banaux selon la conception de la société que nous avons, une trame simple, le parcours d'un homme qui fuit une capitale meurtrie par une guerre sans la guerre, d'une occupation sans ennemie, il fuit aussi la brutalité passionnelle, témoin de la violence sauvage entre deux êtres qui se séparent, l'un son ami d'enfance volant sa maitresse ivrogne, patronne du bar qui les emploie et celle de la maladie incurable. Et sa petite amie, la môme Capu, l'accompagne dans sa cavalcade vers des territoires inconnus, prenant le train, le seul qui aille les mener vers la grisaille, et l'amener vers son ami d'enfance Ben, travaillant dans un bar.
Cette fuite, Sitam la personnifie dans ce projet d'écrire, il hésite, il raconte cette évasion de sa vie, l'abandon de son amoureuse, de son ami Ben, de ses collègues de travail, de sa vie actuelle pour vivre sa maladie avec un croque-poussière, l'écouter pourfendre la société gangrénée par cette bourgeoisie se diffusant dans toutes les classes sociales, le vieux se meurt de sa fille qu'il ne voit plus, de la maladie qui le sauve de sa petite mort, de l'invisibilité qu'il devient. J'aime beaucoup ce personnage d'Archibald, comme le jeu des charades, jonglant avec les mots, une petite gymnastique cérébrale, Hector aime les mots et s'en amuse.
K.O trouvera ces lecteurs, je sais qu'Hector Mathis a publié Carnaval, début août 2020, une suite qui peut être lu indépendamment de l'autre, Sitam va poursuivre son cheminement avec ce deuxième roman, Hector Mathis façonne avec beaucoup d'émotion et de justesse, cette vie dans laquelle Sitam chute vers une solitude inspiratrice de réflexion existentialiste.
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