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Sunny c'est quoi ?

Sunny c'est un manga en six volumes ; un pavé de quelques 1500 pages
Mais un pavé si doux, si tendre, si triste, si lourd de beauté.

Sunny c'est un poème

Sunny c'est un morceau de la vie d'enfants laissés dans un foyer d'accueil pour un temps plus ou moins long, plus ou moins définitif et qui, tous, se sentent abandonnés.
Abandonnés mais formant une véritable famille

Sunny c'est une élégie faite de personnages bizarres, de chats, de chiens, d'éducateurs compatissants et aimants, d'école, de jeux, d'amours enfantines, d'amitiés, d'espoirs, de querelles que la tristesse apaise aussitôt, de rêves et de craintes d'échapper au foyer.

Sunny c'est encore la Sunny 1200, cette Datsun des années 70 qui traîne, épave, derrière le foyer et qui accueille les rêves et les confidences de tous les pensionnaires.

Sunny c'est, comme on pourrait le dire d'un film, une photo, un cadrage magnifique, des fondus enchaînés sons et images, une lumière toujours vraie, des focus sur des détails insignifiants qui font tout, un plan-séquence final dans lequel les personnages s'estompent en rêve ou en vrai, et dans lequel la bande son diminue jusqu'à disparaître elle aussi.

Sunny ça a été long à lire et ce fut, chaque soir le plaisir de retrouver ces personnages laissés la veille et auxquels j'avais pensé plusieurs fois dans la journée. L'attente de replonger dans cet édredon de tristesse imprégnée de nostalgie comme un moment d'apaisement, un havre.

Sunny c'est pour moi des souvenirs poignants
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Voici malheureusement le dernier tome de cette saga où Taiyou Matsumoto puise dans ses souvenirs d'enfance, en orphelinat, afin de relater le quotidien d'un centre pour enfants forcés de grandir sans parents. L'auteur d'Amer béton et de Ping Pong emmène le lecteur dans les années 1970 afin d'y faire la connaissance des membres de ce foyer situé en pleine campagne, qui accueille des jeunes qui ne peuvent plus être élevés par leur famille. Si Haruo, Sei, Junsuke, Shôsuke, Kenji, Kiiko, Taro, Megumu et les autres ont des raisons diverses pour expliquer leur présence à l'orphelinat – une mère malade, un père alcoolique, des problèmes financiers, … – ils partagent cependant tous le sentiment d'avoir été abandonnés. Heureusement, perdue au fond d'un terrain vague, l'épave d'une vieille voiture permet aux jeunes de s'évader de cette réalité pesante. Une fois installés à bord de la vieille « Sunny », ils peuvent laisser libre cours à leur imagination et aller là où leurs rêves décident de les emmener… pourquoi pas à la maison…

Chaque chapitre se concentre sur l'un des gamins, sur leur tristesse et sur ce besoin d'amour que le lecteur voudrait tant combler au fur et à mesure qu'il s'attache à ces rejetons. Délicatement, par petites touches, l'auteur brosse le portrait d'une galerie de personnages marqués par ce délaissement. Un pot de Nivea qui fait penser à l'odeur maternelle, une visite chez le médecin qui fait penser à cette mère hospitalisée, un coup de téléphone qui redonne espoir… tant de petits détails parsemés au fil des chapitres, qui permettent de saisir les sentiments de ces gosses en manque d'affection. Empli de tristesse et de mélancolie, le récit se veut également positif. Ne cherchant pas à uniquement dépeindre la noirceur, Taiyou Matsumoto laisse suffisamment de place à la lumière et à l'espoir. Même dans un orphelinat, la vie réserve de beaux moments et vaut la peine d'être vécue…

Ce dernier volet se veut d'ailleurs plus positif que les autres et se concentre d'ailleurs sur ceux qui quittent le centre, que ce soit la fugue d'Haruo et Sei ou l'une des filles qui retourne chez une tante et un oncle. Après avoir narré les premiers instants d'Haruo au centre lors du volet précédent, celui-ci s'attarde sur les derniers instants de plusieurs enfants… Arrivé à la fin, il est temps pour certains de quitter l'orphelinat et d'effectuer un dernier voyage à bord de la vieille « Sunny » qu'ils vont d'ailleurs bientôt venir enlever.

Outre le savoir-faire au niveau de la caractérisation des protagonistes, il faut également souligner le style personnel et immédiatement identifiable du dessin du mangaka, qui croque une nouvelle fois ses différents personnages avec grande affection. La mise en images experte de Taiyou Matsumoto (Printemps bleu, Amer béton, Frères du Japon, Ping Pong, Number 5, Gogo Monster) parvient à capturer le chaos et l'instabilité du quotidien des enfants, tout en accentuant le réalisme de cette chronique douce-amère profondément humaine et touchante de sincérité et d'authenticité.

Une page se tourne donc pour nos amis, permettant à Taiyo Matsumoto de signer un dernier volet qui est peut-être légèrement moins bon, mais qui se veut plus positif que les précédents… de quoi terminer cette série incontournable sur une note un peu plus légère.

Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Une BD que j'ai choisi pour le graphisme, et je n,ai pas été déçue. Un coup de crayon d'une infinie précision.
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Parsemé dans le récit :
un lieu désert, une image fixe, un décor inhabité ou peu, mais, des voix off en pagaille.
Un tel contraste dénote parfaitement le passage du temps, rend encore plus palpable le royaume d'ombres et de lumières, de figurants, que peut constituer la vie ici-bas.
Ces voix sont comme des pousses printanières ou, au contraire, des feuilles d'automne choyant ; et la vie continue, à la fois enrichie et amoindrie.
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Nous retrouvons les enfants du foyer des étoiles pour une sortie au parc d'attraction. Ce tome reste superbe et la série se clôt en beauté.Toujours une grande beauté, de la poésie.Pour moi c'est un chef d'oeuvre.
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« Sunny » nous plonge dans les années 70, au coeur d'un foyer appelé « Les enfants des étoiles » dans lequel sont accueillis des enfants plus ou moins âgés, pour tout un tas de raisons différentes, orphelins ou non.
A travers une galerie de personnages marqués par l'abandon, Taiyou Matsumoto nous propose des tranches de vie et nous plonge dans le désarrois que peuvent ressentir ces enfants, se raccrochant à tout ce qui peut leur rappeler leur vie d'avant et leur famille comme par exemple un trèfle à quatre feuilles ou l'odeur de la crème Nivea.
J'ai beaucoup aimé ce manga. J'y ai trouvé beaucoup de poésie, de sérénité et de contemplation ainsi que de mélancolie sans que cela soit triste. J'ai eu l'impression que l'auteur s'était beaucoup appliqué à donner de l'espoir et à rendre lumineuse son histoire : malgré les circonstances, de bons moments sont à vivre dans cet orphelinat. Je n'y ai pas trouvé de pathos, ni de noirceur, juste de l'humain et beaucoup de sentiments. J'ai adoré la tonalité de cette histoire qui, finalement, n'est pas exceptionnellement rythmée, mais semble très vrai. Cela s'explique très certainement par le fait que l'auteur se soit inspiré de sa propre expérience… Enfin, j'ai adoré son style graphique très original avec lequel j'ai tout de suite accroché, j'ai particulièrement aimé les planches en couleurs.
Lien : https://desflaneriesetdesmot..
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