Le serpent et le coyote

C'est en lisant une critique de @club_bd_Lannion que j'ai eue envie de me procurer ce livre.

J'ai tout adoré, l'histoire, les dessins, et les personnages…
C'est un road-trip, un bon vieux polar et un retour dans les années 70 dans le grand canyon aux états unis.
On fait la connaissance de Joe, ancien mafieux et de son ami, un jeune coyote… il fait partis des premiers témoins protéger et parcours le désert avant de témoigner lors d'un procès pour sauver sa peau.

Je me suis beaucoup attaché à ces deux personnages et à leur récit inattendu…

je ne dirai que deux mots :

bonne lecture !

Club N°49 : BD sélectionnée
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Les fans de polars noirs vont adorer !!

Un road movie à travers les États-Unis dans les années 70

Aaricia
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Un vrai polar à l'américaine, un vrai méchant "repenti", les grands espaces et un bébé coyote...

Isabelle
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La BD s'ouvre sur ses grandes planches du désert de l'ouest Américain.

Le découpage des planches et le format très cinémascope rappelle un peu l'ouverture de No Country for Old Men des Coen.

On est dans les années 70, au début de la mise en place de la protection des témoins pour les procès contre la pègre.

On y suit Joe, un ancien ponte de la mafia New Yorkaise qui a décidé de parler pour sauver sa peau, et est appelé à retémoigner sur un procès en appel.

Une genèse qui rappelle Il Était une Fois en Amérique de Leone, une touche de Friedkin et de grands relents de The Gauntlet de Clint Eastwood.

C'est une BD cinématographique avec une patte graphique qui nous met en scène ce Callahan mafieux au milieu des grands espaces accompagné par son compagnon poilu.

Ça suinte les 70s, et ça sue la testostérone de bout en bout.

Laissez vous embarquer si toutes ces références vous parlent, vous en ressortirez avec un grand sourire.

Greg
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Très bon polar à l'ancienne.

On y suit un ancien mafieux repenti devant témoigner lors d'un procès.

L'occasion de découvrir les débuts du programme de protection des témoins aux États Unis.

Personnages et histoire intéressante.

Dessins sympa qui colle bien à l'ambiance du désert américain.

Samuel
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Lien : https://mediatheque.lannion...

Bande dessinée d'ambiance. Un thriller mâtiné de western moderne avec des planches assez somptueuses.
L'ensemble est situé historiquement à la mise en place du fameux programme de protection des témoins que les séries du soft power étasunien ont largement popularisé.
Le scénario est bien ficelé et l'ensemble se dévore en une petite heure estivale nordique pluvieuse. On retrouve le ton légèrement désabusé de Matz qui sied parfaitement à son sympathique et expéditif héros.

Serpents et coyotes aux beau avoir les crocs et les anneaux rouges de sangs, tout se passe selon les règles ; les proies essaient d'échapper à leurs prédateurs et les prédateurs essaient de les choper.
Non, les vrais serpents et les vrais coyotes, ce sont les Hommes, une fichue drôle d'espèce que ceux-là…
Et voici que Philippe Xavier et Matz signent chez Le Lombard un formidable road-movie s'imprégnant des moyens que le gouvernement américain avait mis en place dans les années 70 pour lutter contre le crime organisé ; le Programme de Sécurité des Témoins (WITSEC) permettait de protéger les anciens criminels repentis en échange d'un témoignage devant la justice. Ils bénéficiaient alors d'une protection policière ainsi que leurs familles, d'une réduction ou d'une remise de peine, d'une nouvelle identité, et pour certains d'un logement et d'un travail.
Ce programme obtenu un large succès ; moins de 20% des témoins furent récidivistes.

Dans les années 30, la mafia - et peu importe le nom qu'elle se donnait - prenait racine à New-York profitant de la Prohibition pour plonger ses racines dans un terreau particulièrement nourricier.
De la contrebande d'alcool et de cigarettes au trafic de drogue à grande échelle, il n'y avait qu'un pas qui serait rapidement franchi. Les enjeux mis en oeuvre faisaient que les frères, les cousins ou les amis d'hier se retrouvaient vite un Browning entre les mains…
Le scénario et les dessins sont bien fichus, beaux, panoramiques. Il ne manquent que les fauteuils rouges et la pénombre d'une petite salle de cinéma.

“He didn't take the time to lie... Bang bang !”

L'histoire se déroule aux USA en 1970. Joe ou Giuseppe est un témoin protégé, c'est donc un membre de la mafia, repenti qui témoigne contre les membres de la pègre en échange d'une nouvelle identité, d'une nouvelle adresse, voire d'un travail. Il se déplace d'état en état, dans son camping car. Il a recueilli un nouveau compagnon, mi chine, mi coyote qui lui sert de confident. Giuseppe lui raconte son histoire et lui donne l'analyse qu'il en fait.

Joe ou Giuseppe a commencé sa carrière de truand dans les années 30 au moment de la prohibition avec deux amis. Ces deux là feront la guerre en Europe, rencontreront des Corses qui les mettront en contact avec des amis à Marseille. ceux-ci vont les brancher sur le trafic de drogue. Giuseppe sera leur comptable mais un contrat arrivera sur sa tête et il choisira la protection du FBI.

Joe a beau avoir un certain âge, il a beaucoup de ressources et toujours un certain charme comme le prouve sa relation avec Georgia. Malheur à celui qui veut l'entourlouper car il connait toutes les ficelles et sait prendre toutes les précautions.

Le scénario est magnifique et le graphisme grandiose. Les paysages américains sont fabuleusement dessinés, les immensités de décors de western sont magnifiques : le trait est pur, les couleurs lumineuses. dans le graphisme tout est parfait : de la représentation du désert à celle des grandes villes. Même les scènes au tribunal valent le détour.

Les auteurs nous rendent ce truand de Giuseppe attachant. On a envie de le voir réussir et pourtant son histoire est loin d'être simple et pure bien au contraire. Il a une manière radicale de régler les problèmes et il vaut mieux ne pas le provoquer que l'on soit flic ou truand.

On pourrait imaginer Clint Eastwood ou Robert de Niro dans la peau de Joe, si ce road-movie devenait un film.


A lire pour l'histoire mais aussi à regarder pour la qualité des paysages en général et du graphisme en particulier.

Pour sûr, nous sommes dans l'ambiance.
Le désert, un camping car, un homme Joe d'âge mûr et son animal de compagnie mi-chien mi-coyote. Ce quatre pattes à l'écoute, il nous sert de résumé antérieur à l'histoire. Un futur témoin pour un jugement truffé de mafieux. Il s'appelle Joe Barella, il ne rigole pas, veut la justice, ne supporte plus les pots de vin. Sera protégé par un Marshall soudoyé, nous roulons et parcourons d'état en état les zones arides, les grands déserts, des méchants à enterrer et retrouvons sa fille, vétérinaire… les choses se compliquent et le programme de sécurité des témoins est loin d'être au point. Mais il a le mérite d'exister.

Coté récit, une épaisse Bd « signé » de chez Lombard qui prouve que ses 2 auteurs ont du génie. le dessin est parfait, le découpage fluide et les scènes d'actions se vivent comme un Serpico ou un Clint Eastwood.

Il n'était pas un enfant de coeur, et alors…

Dès les premières planches j'ai été conquises... des décors, des images, et du silence : pas un texte, pas une parole.
Alors pour le côté silencieux ça a beaucoup changé ensuite, et d'ailleurs ça m'a un peu fait râler. Et finalement je me suis laissée embarqué dans cette ambiance digne des films de gangster des années 70. J'ai oublié le bavardage. Et je me suis délecté de ma lecture.

Dans cette très belle collection « Signé » chez Le Lombard vient de sortir cet excellent polar d'un duo affûté par 6 tomes de "Tango », Matz au scénario et Philippe Xavier au dessin.

On y fait la rencontre de Joe, un homme seul dans son vieux camping-car, perdu au milieu de l'Arizona. Enfin seul, pas vraiment. Son compagnon de route, un jeune coyote, est peu bavard mais il sait écouter. Et ça tombe bien, Joe a des choses à raconter.

Cette habile trouvaille narrative va nous permettre de remonter dans le temps et d'écouter les souvenirs de Joe. On va comprendre pourquoi il bénéficie, et c'est l'un des premiers, du programme de protection des témoins. Joe est seul oui, seul contre tous ou presque mais il doit témoigner à un nouveau procès, coûte que coûte…

Je n'en dirai pas plus sur le récit assez classique mais efficace et sacrément bien mené par le dessin de Philippe Xavier. Les 10 premières pages sans texte se suffisent à elles-mêmes… elles posent le décor, chaud, sec, tendu… Des pages sépias raconte le passé de Joe, on a de belles grandes cases très visuelles mais aussi des scènes d'action rythmées et dynamiques.

On a dans cet album un condensé de ce que la BD franco-belge peut faire de mieux aujourd'hui. Pourquoi hésiter ?

Une histoire de gangster repenti, de protection des témoins, de meurtres et de flics ripoux..
Pas de surprise sur l'histoire, mais de beaux graphismes.
Un moment de lecture très agréable néanmoins, une BD vite lue.
J'aurais aimé un peu plus de complexité.
Toutefois un regard intéressant sur l'évolution du banditisme et du combat mené par la justice.

Sympa cette plongée dans les années 70 américaines, avec toutes ces affiches et publicités au fil des pages qui rappellent les films de gangsters et vantent les belles bagnoles. En regardant bien, on croise des personnages qui ressemblent étrangement à Belmondo et à Starsky.
Petit coup de coeur pour cette relation, en parallèle de l'histoire, entre le mafieu et son coyote, et la recherche du nom à lui donner qui finalement, après de nombreux essais, sera raccord avec le décor... Clin d'oeil avec l'arbre et le coyote au début et à la fin. le coyote laisse repartir le serpent.
Paysages sublimes, immersion dans les différents coins des États-Unis, incroyable bagarre dans une animalerie, et une histoire de mafia et de gangsters comme on les aime. Super bd.