Après avoir lu
Une vie,
Boule de suif ou encore Les
contes de la bécasse, il me tardait de recroiser la route
De Maupassant, à la découverte de nouveaux classiques. Car Guy de
Maupassant possède un réel don de conteur. Dès les premières lignes, je me trouve toujours happée par les mots, les phrases, et les pages tournent à une vitesse folle. J'ai à nouveau retrouvé ceci (à ma plus grande joie) en lisant
le Horla. Curieusement, c'est une nouvelle que je n'avais jusqu'ici jamais lue. Je comprends maintenant pourquoi elle fait date dans la bibliographie de son auteur. Elle est si particulière, et en même temps passionnante. J'ai aussi forcément pensé au vécu de l'auteur autour de la maladie. Cette nouvelle a alors pour moi pris un autre sens, tout en faisant froid dans le dos.
Le recueil que j'ai pu lire comporte cinq nouvelles :
le Horla, Un fou ?, La folle, Lettre d'un fou et
La peur. Je ne connaissais que La folle pour l'avoir lue dans mon édition de
Boule de suif.
Dans
le Horla, le lecteur est invité à rencontrer un homme plutôt aisé, installé en Normandie. Très vite, une angoisse, d'abord sourde, s'installe dans la vie de ce personnage. Tenace, elle résiste, pour finalement prendre de plus en plus de place, quitte à dévorer l'existence de notre héros. Des éléments surnaturels peuvent ici faire douter le lecteur.
le Horla, on le perçoit, on le ressent, mais on le voit pas. L'écriture
De Maupassant est à la fois fine et magistrale. J'ai réussi à ressentir de l'empathie pour le narrateur, le fait de le voir frappé de solitude (du moins être seul en compagnie du Horla) ne fait que renforcer l'horreur de ce qui lui arrive. le dénouement de cette nouvelle me restera de même en mémoire : notre personnage devra (ou pensera devoir) prendre une décision radicale pour se libérer du Horla. Dès lors, plusieurs interprétations sont possibles quant au devenir du narrateur.
J'ai moins accroché aux autres nouvelles de ce recueil. Un fou ? décrit les pouvoirs d'un magnétiseur, tandis que La folle se déroule pendant la guerre contre les Prussiens. Raccroché au courant du réalisme,
Maupassant devait aussi être une personnalité pessimiste. Je suis souvent frappée par le final de ses écrits. Je compte pour autant poursuivre sur ma lancée, pourquoi pas en lisant
Bel-Ami la prochaine fois ?
Lien :
https://labibliothequedebene..