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3,28

sur 251 notes
2016. Après 20 ans d'absence, Antoine Herelde débarque à Ceduna, en Australie. le parfum lourd de terre sèche le saisit aussitôt le pied posé. Malgré la fatigue et le décalage horaire, il s'éloigne de la côte et se dirige vers la campagne. Là, imposante, une maison verte habitée par un couple âgé. Derrière elle, des silos à grains et des champs à perte de vue. Aussitôt, les souvenirs de cet été 1996 ressurgissent. Son amitié avec Hunter, ces après-midis joyeux et le drame qui s'est joué et qui a bouleversé sa vie à tout jamais. L'heure de la vengeance a aujourd'hui sonné...

Voilà un roman original au déroulement imprévisible... Malgré les 20 années qui séparent le drame de cet été-là à aujourd'hui, Antoine n'a rien oublié de l'amitié mais surtout de la cruauté des hommes et est revenu se venger. Une vengeance implacable. Dans ce désert aride de l'Australie, Maud Mayeras nous convie à un voyage pour le moins étrange. À la fois thriller où les flashbacks reviennent en force, roman apocalyptique de fin du monde ou bien écolo, ce Lux fascine aussi bien qu'il déroute d'autant que les trois grandes parties qui composent ce roman manquent de liant. La galerie de personnages est particulièrement troublante notamment Cookie, ce géant défiguré et un peu dérangé. Les décors sont parfaitement décrits ainsi que cette ambiance étouffante et oppressante, les chapitres très courts accentuant le rythme et intensifiant la dramaturgie. Un roman original, surprenant mais décousu. Un conte noir et cruel...
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Ce que j'ai ressenti:…Un océan de sensations….

(Je retourne en enfance…).Clapotis, clapotas dans la mer, juste au bord de l'eau…Je regarde l'océan qui borde l'Australie, je respire ce souffle étrange des déserts arides, je goûte ce parfum d'éternité dans ces lignes…

Le ressac fait doucement son va-et-vient, je me berce à ce doux son, me prend d'affection pour ses trois mômes que je vois crapahuter sur les reliefs de Ceduna…

Et puis la vague Mayeras arrive…Le tsunami Maud s'empare de cette espèce de tranquillité pour mieux la ravager…Clap de fin sur l'enfance, clap de fin sur le monde…

Le monde est fini.

Elle ensevelie toute l'innocence et la beauté dans leurs yeux, elle te mitraille les entrailles à force de situations épouvantables, te fait ressentir toutes les failles de l'être humain, te les expose dans chaque interstice où l'eau peut s'infiltrer…Les monstres se réveillent dans ces paysages d'apocalypse, ils prennent plus de pouvoir dans ce chaos. Chaque goutte à la force titanesque, à l'instar de ses mots qui ont la puissance de t'atteindre, de t'envoyer chaque fois plus profondément dans tes retranchements…Et toi, pauvre lecteur, tu essayes de respirer entre deux chapitres courts, tu as de la chance l'auteure te les a fractionnés minutieusement, de reprendre ton souffle dans la déferlante de cette vague dévastatrice, de surnager dans ce flot de sensations contradictoires qui t'assaillent…Je te laisse te débattre dans la vague, moi j'ai préféré me laisser porter, me laisser submerger, lâcher prise, et laisser le roulement MaudMayeras me chambouler, la sentir me prendre la main dans ses ténèbres, et tenir comme le plus précieux des trésor, Lux

La vague s'est retirée, certes… Mais elle te laisse un traumatisme à l'intérieur de ton esprit…Tu reposes ce livre encore chancelant, mais tu t'inclines encore une fois devant ta Reine de ton univers livresque…

Maud Mayeras se paye encore le Lux de faire un troisième sans faute à mes yeux…Coup de coeur!!!

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- Et bien, Simone, que penses-tu de ce Lux, ma vie mon oeuvre, en trois chevaux non partants ?
- Comme tes pronostics, mon Guitou, pas franchement partante.

Naan, je mens honteusement, j'ai lâché le morceau au premier tiers sans aucun regret.

L'étranger de retour sur des terres alors foulées en culotte courte, l'insouciance et l'amitié comme étendard, désormais avide de vengeance, ça me bottait bien.
Le type, auréolé de mystère, aux motivations assassines qui ne le sont pas moins, Mayeras s'y connait pour attirer le chaland, il faut bien le reconnaître.
Ce qui me laisse complètement dubitatif, me poussant donc, par là même, à refermer ce récit non sans une p'tite larmiche de circonstance au vu du plaisir initial éprouvé, c'est un manque de liant abyssal récurrent entre des époques se voulant partie intégrante d'une même histoire sans en donner l'impression un seul instant. Le sentiment de naviguer à vue tout du long et pour un myope de compet', c'est pas l'rêve.
Abandon par KO à la 24e reprise.
La page 106 m'a tuer.

Lux, j'ai pas pux...
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Il faut que j'arrête de projeter l'image d'un auteur sur les personnages de son roman. ....je sais c'est idiot mais j'ai du mal à m'en empêcher, et c'est peu dire que ça biaise le jugement. ...
J'étais au milieu de ce livre quand j'ai rencontré maud Mayeras dans un salon, déjà l'histoire me laissait perplexe, je ne voyais pas où elle voulait en venir, c'était tordu, dérangeant, amoral. ..mais en la voyant je me suis dit : non tu fais fausse route, cette histoire ne peut pas être si machiavélique, elle à l'air si sereine, si calme, si. .....normale !!!!!
Eh bien! Accrochez vous. ...ce qui démarre comme une histoire de vengeance sur fond de mal être chez un jeune frenchie revenu des années plus tard en Australie venger la mort de son meilleur ami, se transforme sur fond de catastrophe naturelle, de misère sociale et familiale en apocalypse.
Si le démarrage est un peu lent, un peu fouillis , un peu barge, dans la deuxième partie, il faut s'accrocher au livre et même de temps en temps le poser et souffler pour continuer.
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Je crois pouvoir écrire que c'est le dernier Maud Mayeras que j'ai lu, je précise que j'ai lu ses deux autres livres hématomes et Reflex (celui-ci étant avec la fin la plus grotesque que j'ai lu de tous les policiers que je lis).

J'ai encore réitérer une lecture pourtant, car j'avais également peu aimés les livres d'Ingrid Desjours jusqu'au dernier donc je me suis dit qu'il pouvait en être de même avec Maud Mayeras.

Je me suis ennuyée tout du long à part un petit frémissement lors d'un événement et cela est vite retombé, le style ne me plait pas, les personnages non plus. Je suis sûre que beaucoup de gens aimeront mais ce n'est juste pas mon style de lecture.

Je suis rarement scotché par un roman noir mais cela peut arrivé comme avec Cabossé et puis le thème de la secte est déjà vu également avec le très bon The Girls.

Peut-être es-ce du fait de ces deux lectures récentes que je n'ai pas appréciée ma lecture mais ces 250 pages m'ont parues interminables....
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Tu sais que je ne veux que ton bien, ami lecteur.

Je dois donc te prévenir qu'il n'est pas anodin de se plonger dans un roman de Maud Mayeras, pas sans risque de lire ce Lux.

Les mots de Maud sont comme des tentacules. Ils t'enveloppent, s'en est presque douillet parfois tant ils sonnent justes et vrais. Ils t'enserrent ensuite. Fort, de plus en plus fort, jusqu'à arriver au stade de l'étouffement.

Les mots de Maud, tu les prends aussi en pleine tronche, certains comme des gifles. Ces mots là, tu les ressens au plus profond de ton être, ils te tordent les tripes, te fendent le coeur. Mais comment fait-elle pour toucher ainsi ce qu'il y a de plus profond en toi, de plus personnel, de plus humain, de plus inhumain ?

Personne n'écrit comme Maud Mayeras, personne. J'oserais juste faire un parallèle avec Stephen King, tant parfois je trouve certaines connexions entre eux. Oh là, voilà que je dégaine l'artillerie lourde, vas-tu me dire, ami lecteur ! Rassure-toi, je ne fais que mettre en parallèle leurs manières de parler de nos monstres intérieurs et d'écrire tout en émotions. Ils sont de la même famille, ont les mêmes gènes.

Mais Maud Mayeras est unique, singulière, exceptionnelle. Ses romans, et Lux en particulier, sont des expériences sensorielles. Elle ne décrit pas ses personnages ou son environnement. Non, elle leur donne vie, en couleurs, en odeurs, en sensations.

Lux ne se lit pas, il se ressent ; hypertrophie émotionnelle. Ces mots là, cette histoire là, se dégustent. Et sans que tu n'y prennes garde ils se retrouvent tatoués en toi. Indélébiles, omniprésents même lorsque le livre est refermé. Impression étrange, déstabilisante, perturbante.

Un roman à l'ambiance toute aussi étrange, apocalyptique (comme je l'aime). le récit démarre sur des bases qui ne permettent pas d'imaginer tout ce que te réserve l'auteure. Maud Mayeras te trimballe, te bringuebale et te conduit vers des sentiers imprévisibles et déroutants. C'est vrai que les ingrédients qu'elle utilise sont connus, mais elle a parfaitement digéré ses influences cinématographiques et littéraires pour proposer un récit à sa sauce.

Pour la première fois, l'écrivain a localisé son récit : l'Australie, et ses déserts entourés de la mer. Ce n'est pas la seule originalité.

Lux est une unité de mesure de l'éclairement lumineux, nous dit Wikipédia. Cette histoire se jauge en effet au degré de lumière qui suinte à travers l'obscurité poisseuse. Des ténèbres peut jaillir une petite lumière… ou pas.

Je l'ai dit, cette histoire se ressent et ses personnages se respirent. Les mots se boivent. Les émotions font que les poils se dressent tant les horreurs et la beauté qui s'en dégagent parlent à l'âme. Enthousiasmant souvent, au point d'afficher un sourire aux mille dents. Terrifiant constamment au point d'ouvrir de grands yeux ronds. Pour te toucher et te surprendre, crois-moi, Maud Mayeras est vraiment unique.

Ce roman n'est pas un thriller. Tu t'étonneras peut être de ne pas me voir le comparer au chef-d'oeuvre qu'est son précédent roman. Normal, Lux est Lux, Reflex est Reflex, rien à comparer à part l'écriture inimitable.

Lux est un roman noir qui parle de monstres humains, d'amitié, d'amour (filial ou non), de folie, de l'enfance, de la perte d'innocence. Certains thèmes obsessionnels chez l'auteure ; relations tout aussi obsessionnelles des parents et des enfants, recherche de sa place dans un monde qui ne le permet pas vraiment.

Cette lecture m'aura presque hypnotisé, chamboulé souvent. Maud Mayeras a la capacité de te tirer des larmes même avec de simples personnages de passage (le passage avec la mère qui a deux filles).

Un roman assez court (un petit peu trop à mon goût), de brefs chapitres qui te prennent à la gorge, une dimension insoupçonnée de l'histoire, des chocs au coeur (au point d'avoir l'impression qu'il s'arrête le temps de quelques battements), des personnages typés qu'on n'oublie pas.

Lux est tatoué en moi, clairement.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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C'est avec mon amie et ma complice Saiwhisper, qu'on replonge à nouveau, dans l'univers de Maud Mayeras. On s'aventure ensemble, dans son nouveau livre «Lux», paru dernièrement. Je suis vraiment contente, de retrouver, une de mes écrivaines préférées, que j'affectionne beaucoup.
Quand j'ouvre mon livre, je suis heureuse, de retrouver sa plume, que j'aime tant. Je me laisse transporter par la quête du héros, qui s'appelle Antoine. C'est un roman noir, et le récit est signé en trois parties. Elle prête la voix, à deux histoires, qui se suivent. Elle alterne entre le passé, et le présent. Elle revient surtout à ce fameux été en 1996. Il faut être très attentif à cause des liens qui se font, au cours du roman. Je confirme que la quatrième de couverture est vraiment bien choisie, pour mettre son histoire en valeur.



Intriguant, Déboussolant, Percutant

Avec Saiwisper, on accompagne donc Antoine, qui retourne sur les terres de son enfance, en Australie. Maud Mayeras met très bien en place son histoire, l'atmosphère qui est très dense, du décor. Tu te laisses entraîner par son écriture, ainsi que par le côté très sombre du roman. On assiste à l'arrivée des personnages, qui vont jouer un rôle très important dans l'histoire.
Je reconnais bien là, le talent de Maud Mayeras, elle sait très bien y jouer ses cartes, ses descriptions sont très imagées et elle manipule très bien ses personnages. Je ne sais pas pourquoi mais malheureusement la magie ne s'opère pas vraiment avec moi. Je trouve qu'il manque vraiment quelque chose, que je ne reconnais pas, à comparer à ses deux romans : «Hématome», ainsi que «Reflex».

Je ne pense pas, que ça soit son écriture, ainsi qu'au niveau de l'ambiance, car c'est très bien mis, en place, dans l'histoire. Dès le départ, je suis un peu intriguée car l'histoire est écrite en trois chapitres, c'est intéressant de voir la progression, que prend la tournure des événements. Au cours de ma lecture, je constate que ma concentration se relâche et que mon attention diminue. Je crois aussi que c'est un peu à cause de quelques longueurs et aussi un manque d'adrénaline. Je ne ressens pas du tout, que je sors de ma zone de confort, que je m'attends de trouver, dans le récit.

Dans le roman «Lux», c'est un peu comme lire un puzzle, qu'on doit déchiffrer et pour connaître vraiment la fin de l'histoire, tu dois le lire, jusqu'au bout. Elle réussit quand même à garder ma curiosité, parce que je veux comprendre, les morceaux du casse-tête. C'est un roman construit de façon original et que Maud Mayeras, réserve également une trame musicale, qu'elle concocte ici.

Pour terminer, je remercie mon amie et ma complice, Saiwhisper, d'avoir fait, ce voyage, dans ses contrées lointaines, avec moi. Je me suis fait ma propre opinion, en lisant mon livre. Je partage les mêmes impressions qu'elle alors c'est difficile de faire changer la perception de l'autre. C'est toujours intéressant d'échanger avec mon amie, autour de ce livre. Je suis vraiment triste d'être passée à côté de l'histoire, il reste que je n'oublierai pas l'envers du décor, avec ses grandes étendues, surtout les vagues, ainsi que les secrets de nos personnages. C'est surtout le héros Antoine, que je vais me rappeler quand je pense à «Lux». Je n'en dis pas plus, sur la finale, je laisse un peu le mystère planer, aux autres lecteurs car je suis très mitigée par ma lecture.



C'est à qui le tour, de faire un plongeon, en Australie, sur ses terres, qui accueillent à nouveau Antoine, devenu grand, lorsqu'il y retourne ? Est-ce qu'une fois adulte, nos perceptions changent, lorsqu'on était petit ? C'est un peu ça, l'essence du livre, c'est de retourner à nos racines. Est-ce qu'il a réussi finalement sa quête ? Je confirme que c'est une bonne histoire à lire mais je ne le conseille pas, celle-là pour découvrir, cette auteure talentueuse. Ce livre possède aussi des belles chroniques, comme quoi, tout dépend des goûts et des couleurs… Je conseille donc d'aller lire la très belle chronique de Saiwhisper, qui va livrer à son tour, ses propres analyses, de sa lecture.

Siabelle
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Lux marque ma première rencontre avec Maud Mayeras. Je peux dire, 310 pages après, que ce fut une réussite.

Antoine, la trentaine instable, revient à Ceduna, bourgade côtière et paumée d'Australie, après vingt années d'absence. Il arrive avec un projet fixe et bien défini : se venger d'une tragédie survenue au coeur de l'été 1996.
Entre les allers-retours de 1996 à 2016, je voyais déjà l'histoire se dérouler d'une manière somme toute classique. L'intrigue me paraissait simple voire même un peu trop. Mais voilà, paraître n'est pas être...

En plus d'un roman passionnant à lire, Maud Mayeras m'a offert une petite leçon d'humilité. Je croyais déjà connaître les principales ficelles; dans le genre à côté de la plaque je me posais là!
L'auteure nous entraîne dans une histoire incroyable aux rebondissements incessants. Côté surprises, elle nous gâte.

Ses personnages se révèlent criants de vérité, même ce colosse bizarre à l'odorat peu alléchant de Cockie. Comme on épluche des oignons, Maud Mayeras ôte couche après couche pour atteindre leur coeur véritable. Impressionnant.Et l'Australie, bien sûr, forme un personnage à part entière, entre ses rivages de sable, sa végétation rabougrie et le rouge omniprésent de l'outback. Un Etat-continent qui semble si éloigné, si étrange, sauvage. Et si fascinant (quoique... les araignées-loups...😨)

Au niveau du style, elle cultive des phrases nerveuses et incisives. Une écriture sans concession et une succession de chapitres courts qui maintiennent en haleine avec maestria. 310 pages qui passent dans un souffle tant le suspense les imprègne et nous colle la couverture aux doigts.

Je vais tâcher de trouver Réflex histoire de faire un brin plus connaissance avec Madame Mayeras. J'ai l'impression que je ne vais pas le regretter.
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Cette chronique va commencer par une note positive que beaucoup n'aiment pas voir : "J'ai adoré"

Bon maintenant cette aparté faite, venons-en aux choses plus sérieuses.
Lux est un thriller psychologique raconté à deux époques distinctes.
La jeunesse de nos personnages et l'âge adulte.
Pour chacune des périodes il se passe une catastrophe (dont je tairais la nature pour ne pas spolier) les deux sont très différentes mais elles donnent un côté percutant à ce roman. La catastrophe se déroulant l'âge adulte m'a littéralement happé pour ne plus me lâcher, il fallait absolument lire pour connaître ce qu'il se passerait à la page suivante.

Les personnages sont bons, assez dérangés ou dérangeants, au choix, ou même les deux.

Pour les décors c'est la belle Australie, belle mais féroce, belle mais poussiéreuse, le décor posé transpire, c'est moite, il fait trop chaud.

Je le dis encore juste pour le plaisir d'en embêter quelques-uns, et puis surtout car c'est mon réel ressenti : "j'ai adoré" "adoré" "adoré"

Voir la chronique sur mon blog :

Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Ma première lecture commune de l'année s'est faite avec Siabelle. Parmi notre PAL commune, nous avons choisi « Lux » de Maud Mayeras, car les deux autres romans de l'auteure (« Hématome » et « Reflex ») nous avaient énormément plu. On frôlait systématiquement le coup de coeur à un cheveu… Nous avions donc hâte de découvrir sa dernière publication. Malheureusement, notre enthousiasme est rapidement retombé… Nous pensions avoir affaire à un thriller normal ou psychologique, mais on est plus parti sur du roman noir. le scénario, la conclusion et les personnages n'ont pas su nous convaincre. L'une comme l'autre retenons surtout la plume envoûtante de Maud Mayeras ainsi que sa facilité à créer une ambiance glauque, sombre et dérangeante qui ne laisse pas indemne. Hélas, ces deux points n'ont pas suffi à nous faire savourer cette lecture : nous sommes toutes les deux déçues. Peut-être avions nous trop d'attentes après deux super lectures ? Peut-être que le récit ne nous convenait pas ? Y avait-il trop de thèmes abordés ? En effet, on mêle beaucoup de sujets comme les secrets de famille, le sexe, la vengeance, les sectes, la pédophilie, la folie, la mort, le deuil, les tsunamis ou encore l'apocalypse…

Le début était assez prometteur : il suit Antoine Harelde qui débarque en Australie. OIl s'agit d'un personnage principal étrange, renfermé, obscur, blessé, rempli d'idées sanguinaires et de souvenirs douloureux. Grâce à une narration alternée oscillant entre passé et présent, on va découvrir la jeunesse de cet anti-héros. On apprend alors quel lien il entretenait avec sa mère et on va surtout faire la connaissance de son entourage : Cockie, Lark et Hunter. Un terrible événement a démoli le jeune homme qui en paye à présent le prix fort en étant lui-même un monstre. Maud Mayeras arrive toujours à nous montrer des personnages sombres, torturés et hauts en couleurs. Antoine ne fait pas exception… Cette ambiance malsaine et glauque avait réussi à captiver mon attention. Je me demandais ce qu'il allait se passer et ne m'attendais pas à certains agissement d'Antoine. Hélas, tout s'est vu bousculé vers la moitié du roman. Étrangement, le récit a pris des allures de roman post-apocalyptique, puis a dérivé sur un étrange lieu que l'on nomme la Réserve. C'est à partir de ce moment que j'ai été très déçue. Je n'ai pas aimé cette communauté échangiste… D'ailleurs, contrairement aux autres romans où j'avais été surprise par les twists, je me doutais du retournement de situation final.

Au risque de me faire lyncher, j'ai trouvé cette histoire totalement décousue… Les personnages n'ont pas su me toucher. D'ailleurs, je n'en ai trouvé aucun qui soit attachant… de plus, je n'ai pas compris pourquoi l'auteure a amené le lecteur dans cette secte, ni pourquoi elle a choisi ce scénario. On pourrait parler d'aventure servant de quête initiatique pour notre anti-héros, mais ce n'est pas pour autant que j'ai apprécié le périple. Ce texte n'a rien à voir avec les deux autres que j'ai beaucoup aimé. A mon sens, on est presque face à ovni ! C'est donc avec regret que j'ai refermé cet ouvrage qui a pourtant eu de belles critiques sur la toile… Comme quoi, on ne peut pas tout aimer, même si la plume de l'auteure nous plaît et nous fait ressentir énormément d'émotions. Heureusement, le fait que Siabelle soit du même avis que moi me rassure. Je me sens moins seule et me dis simplement que ce livre n'était pas fait pour moi. le prochain Maud Mayeras que je lirai sera sans doute bien meilleur et égalera (voire surpassera ?) sans doute les deux autres. Je ne m'en fais pas. En attendant, je vous invite à découvrir la critique de Siabelle ou à vous forger votre propre opinion en découvrant « Lux »…
Lien : https://lespagesquitournent...
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