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Roman d'apprentissage de la jeune Jubie, treize ans, qui vit à Charlotte en Caroline du Nord et qui part en famille en emmenant leur bonne noire Mary, dans le Sud des États Unis.
Dans l'Amérique des années 50, la jeune adolescente va être confrontée cruellement à la ségrégation et au racisme.
L'écriture est simple et sobre et Anna Jean Mayhew dont c'est le premier roman à près de 70 ans, arrive avec talent à décrire les personnages à l'aide de nombreux dialogues toujours justes. Les portraits sont réalistes et humains, un beau roman, dans la lignée de "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" de Lee Harper.
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En août 1954, Juby et sa famille (mais sans son père) part chez son oncle avec Mary Luther, leur bonne noire. Un drame familial sous fond du racisme très fort de l'époque des Etats du Sud des Etats-Unis.

A chaque fois que je lis un livre sur cette époque aux Etats-Unis, je suis choquée par le comportement des gens. Comment est-ce possible de penser comme cela ? Empêcher les Noirs de dormir à l'hôtel, de pisser dans les mêmes toilettes et la liste est longue... J'ai bien aimé le lien entre Juby et Mary, une relation douce et d'amitié. J'ai suivi avec intérêt le parcours de cette famille même si l'ambiance était un peu lourde dans les relations interaciales et familiales. Les allers-retours entre passé et présent m'ont troublé, il me fallait un moment pour savoir à quelle époque on était.
C'est plus qu'un roman sur la ségrégation, c'est aussi un roman sur une famille qui dégringole doucement...
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J'ai beaucoup aimé ce roman. L'histoire se déroule en Amerique dans les années 50. le lecteur fait connaissance avec la famille Watts et leur bonne, Marie. Marie travaille pour cette famille mais elle est plus qu'une employée, c'est le pilier qui met de l'ordre dans la maison et élève les enfants Watts. Mais un drame arrive. L'auteur a su créer des personnages typiques, forts et leur donne vie avec leur défaut et qualité. Les enfants découvriront le racisme, la violence et prendront conscience de la terrible condition des noirs dans leur propre pays.
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Ce que je craignais tant dans "la couleur des sentiments" arrive: le KKK sévit, c'est terrible et révoltant. Je trouve ce roman moins drôle et moins palpitant que celui de Kathryn Stockett mais tout à fait complémentaire. Il apporte des infos indispensables à la compréhension de la ségrégation raciale qui a empoisonné la vie des noirs américains. Je pense qu'il doit être autobiographique puisque l'auteur l'a écrit à l'âge de 70 ans, elle avait donc une dizaine d'années à l époque de l'histoire. Ecrire ce genre de roman pour une américaine, ça doit être comme accomplir un devoir de mémoire et je conseille à la jeune génération de lire ce roman pour ne pas oublier comment l' intolérance peut devenir criminelle.
Ce roman n'est pas un chef d'oeuvre littéraire mais ça se lit agréablement.
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Les larmes noires de Mary Luther, de Anna Jean Mayhew 📚

Une relique de ma PAL 🤭

Ce livre, c'est l'histoire de la famille Watts, famille nombreuse de 4 enfants, vivant en Caroline du Nord. En 1954, Jubie Watts, la deuxième, a 13 ans. Sa mère décide de partir en vacances en Floride pour aller voir son frère. Elle emmène Jubie, ses soeurs et son petit frère et pour l'aider, elle emmène également avec eux, sa bonne noire, Mary Luther. Son mari ne sera pas du voyage pour le plus grand bonheur de Jubie. On comprend vite que c'est un homme violent, méchant, qui boit beaucoup et qui est infidèle. le couple de ses parents bat sévèrement de l'aile. Mais les vacances qui devraient être reposantes et joyeuses ne se passent pas comme prévu : Jubie est témoin de toutes les injustices et violences dont Mary fait l'objet en tant que femme noire dans un sud ségrégationniste.

Ce roman est une petite déception pour moi. Je suis restée hermétique à l'histoire. Celle-ci est assez originale car elle aborde la ségrégation sous les yeux d'une petite fille de 13 ans, ce qu'on voit assez peu, excepté dans l'excellent Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur. Mais pour moi, les deux histoires restent assez éloignées.

Le rythme est assez lent. La première partie est longue : on alterne entre chapitres au présent en 1954 et chapitres reprenant des moments importants antérieurs de la vie de Jubie. L'objectif étant, à mon sens, qu'on comprenne que cette famille blanche bien sous tout rapports a quand même quelques secrets à dissimuler. Cette alternance de chapitres est également utilisée pour qu'on s'attache aux personnages. Or, ça n'a pas été le cas. Je ne me suis pas attachée à la narratrice, Jubie, que j'ai trouvé sans saveurs, ni à ses frères et soeurs, et encore moins à ses parents. de plus, le roman tourne autour de Mary Luther, la bonne, mais son personnage reste secondaire et c'est bien dommage !

Et pour finir, je suis totalement restée sur ma fin, qui à mon sens, n'en est pas une. J'aurais aimé une fin qui clôt définitivement le récite, or, ce n'est pas le cas.

Les larmes noires de Mary Luther est un roman sur la ségrégation raciale qui manque d'émotions et de profondeur à mon goût, avec une fin non aboutie et décevante.
Lien : https://youtu.be/Q7zRewVGKFE
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Un sujet très à la mode ces temps-ci : la ségrégation aux USA dans les années 50. Je le vois partout : rentrée littéraire, mes livres de ma PAL, les manifestations anti racistes, etc.
En revanche, ne vous fiez à la quatrième de couverture car l'héroïne, 2e fille d'une fratrie de 4 dans une famille aisée de Charlotte en Caroline du Nord, est très au fait des actes racistes que vivent les afro-américains à cette époque, et en particulier, sa bonne, Mary Luther, qu'elle aime comme sa propre mère, voir même plus.
Nous partons avec les 4 enfants, la bonne et la maman en vacances dans le sud est des USA. le voyage est jalonné de péripéties qui amèneront à une tragédie que nous pressentons depuis le début de l'oeuvre. Nous voyons donc les USA à travers les états du Sud encore plus sévères que ceux du Nord envers la population noire. Nous voyons aussi les ressentis de cette jeune fille qui est confrontée aux premiers émois de l'adolescence, mais aussi à une mère insensible et un père violent et vraiment détestable. Nous suivons aussi son ressenti dans la fratrie.
Un livre vraiment intéressant. Son écriture est posée dans pour autant être addictive néanmoins. Cela se lit toutefois très facilement.
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Années 50. Jubie Watts est la deuxième d'une famille de quatre enfants. Son père alcoolique s'en prend souvent à elle et sa mère est très distante. Heureusement, Mary, la bonne noire de la famille est toujours là pour sa Jubie, pour la consoler, la rassurer, l'aimer…Cependant, le jour où Mary se fait kidnapper avec violence par un groupe de blancs en revenant de l'Eglise, c'est tout un monde qui s'écroule pour Jubie.
Emotion et larmes sont au rendez-vous dans ce magnifique roman qui nous rappelle ce que fut le quotidien difficile et humiliant des bonnes noires au sein des familles blanches… Les lecteurs de « La couleur des sentiments » aimeront forcément ce livre.
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J'ai adoré ce livre. J'avoue qu'en premier lieu c'est la couverture qui m'a attiré puis j'ai lu la quatrième de couverture et j'avais de suite envie de découvrir l'histoire de cette jeune Jubie et de sa domestique, qui va prendre une place particulière dans la vie et le coeur de l'adolescente.

On se laisse porter par l'histoire et on a hâte de découvrir ce que vont vivre Jubie et les autres personnages. On découvre malheureusement ce qu'était la ségrégation dans les Etats-Unis des années 50.

Un livre qu'on ne peut que recommander
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Un peu déçue par cette lecture qui peine à démarrer...Il faut attendre le 21e chapitre pour se plonger pleinement dans le récit. Sympathique, bien écrit, émouvant (à la fin) mais je ne peux me détacher du célébrissime roman d'Harper Lee. le personnage de Mary est effacé par celui de la mère tourmentée entre son mari et son amant. La narratrice, une petite fille (tiens tiens comme c'est étrange, ça me rappelle un roman...) observe et constate les humiliations portées à l'encontre de la communauté noire mais sans plus. Elle n'a pas de caractère et ne se rebelle pas contrairement à l'autre narratrice d'un roman que je connais bien...!! Sans doute que l'auteur y a dépeint avec réalisme une société américaine engluée dans sa petite bourgeoisie mais cela me semblait pourtant très cliché ou alors déjà lu.
Néanmoins cela reste un bon moment de lecture (à commencer à partir du 21e chapitre ; )
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Les larmes noires de Marie Luther m'a fait irrésistiblement penser à La couleur des sentiments. On y retrouve aussi une famille blanche aisée du Sud des États-Unis qui emploie une femme noire pour s'occuper de la maison et des enfants. C'est un très bon roman, mais selon moi, il ne possède pas l'ampleur et la profondeur, disons sociologique, de la couleur des sentiments.

Dans la famille Watts, c'est la domestique, Mary, qui prend soin de l'intérieur et des quatre enfants : Stell, Jubie, Puddin et Davie. L'histoire nous est racontée du point de vue de Jubie, 13 ans. Ses parents ne semblent plus s'aimer beaucoup et quand Jubie fait un mauvais coup, son père la bat - il est aussi alcoolique et coureur de jupons. La mère de Jubie n'intervient pas vraiment et passe son temps à prendre soin d'elle-même. C'est donc vers Mary que Jubie se tourne pour trouver un peu d'amour et de réconfort.

C'est durant un voyage en voiture avec sa mère, ses soeurs et frère et Mary, que Jubie prendra conscience de la ségrégation, de la violence et du mépris dont sont victimes les Noirs. Et c'est à travers ses yeux, avec une horreur grandissante, que nous en serons aussi les témoins. de l'indifférence des uns à l'égard des Noirs, comme s'ils faisaient partie des meubles jusqu' à la volonté malfaisante de les éliminer purement et simplement. Par exemple, Mary doit voyager à l'arrière de la voiture, elle a ses propres couverts, elle doit utiliser d'autres toilettes et dormir ailleurs que ses patrons. L'auteure nous raconte le tout avec beaucoup de sensibilité. Et on voit que Jubie commence à penser différemment des autres, même si elle est quand même influencée par l'attitude dominante.

Et quand le drame arrive, la famille de Jubie éclate. L'adolescente découvre le véritable visage de son père. Celui-ci est un petit escroc raciste qui détournait l'argent de sa compagnie pour financer une organisation analogue au KKK et dont l'incompétence dans la construction d'un plongeoir a causé la mort d'un adolescent. En plus, il tripotait la fille de Mary. Il n'est vraiment pas sympathique! Et ce n'est qu'après la disparition de Mary que Jubie s'aperçoit que la domestique était le véritable ciment de sa famille. Pour montrer son amour à Mary, elle posera un acte de rébellion éclatant! La mère de Jubie commencera aussi à se réveiller et à se prendre en main.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Mary et j'aurais aimé qu'elle soit plus présente dans l'histoire. Je l'ai trouvée très courageuse. Elle prend soin de la famille Watts, en plus de sa propre famille. Elle ne fait pas que le ménage, elle aime aussi cette famille et veille sur eux, un peu comme une mère. Elle ne réplique jamais alors qu'elle se fait constamment humiliée. Mais il sera trop tard quand tous se rendront compte de la place qu'elle occupait dans leur coeur. L'auteure parle de Mary avec beaucoup de tendresse.

Au début du roman, le personnage de Jubie est un peu agaçant, car elle est une adolescente qui se plaint facilement. Mais l'histoire avançant, elle devient plus attachante, en même temps qu'elle s'éveille au monde et à l'amour. On sent qu'elle sera probablement une jeune femme qui sera capable de voir au-delà des apparences et de prendre des risques, pour affirmer qui elle est et qui elle aime vraiment. On peut donc en conclure que j'ai beaucoup aimé ce premier roman, écrit par une dame âgée de 71 ans. Je ne peux que lui lever mon chapeau. Son roman est fort réussi et très émouvant. Et sa couverture est superbe, on dirait une Madone à l'enfant noire!
Lien : http://biblimaginaire.blogsp..
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