Où vivaient les gens heureux

Première lecture de Joyce Maynard, dont j'avais beaucoup entendu parler (toujours en bien !) et c'est donc peu dire que la déception fût grande.
C'est larmoyant, un flot continu de drames et de déceptions !!!!
Cette pauvre héroïne qui a tous les malheurs du monde et qui ne réagit jamais : des parents alcooliques qui ne s'occupent pas d'elle, un mari qui se laisse vivre et porter, un voisin pervers et des enfants totalement indifférents. Et pour ne pas gâcher la lecture des personnes qui pourraient être encore tentées, je n'en énumère là que la moitié. Cela fait trop, notre compassion de lecteur n'est pas assez grande pour supporter tout cela avec l'apathie d'Eleanor.
Son seul rebond est de prendre un amant jeune, mais même cela ne finit pas bien !
Au début cependant, le style est agréable et pourrait faire de cette lecture une chose passionnante. L'histoire des marionnettes au fil de la rivière est très poétique et illustre bien les tourments et les divagations de la vie de famille.
L'autrice semble avoir quelque chose à nous dire sur une Amérique rurale ou plutôt néo-rurale, aussi fantastique que fantasmée, mais le mélodrame est trop présent pour que nous l'écoutions.

Ce livre me laisse une impression pour le moins mitigé ! c'est long, triste, très très long très très triste, mais malgré cela je me suis laissée prendre tout en ayant hâte qu'il se termine...
Il y a trop de choses et beaucoup de redites, notamment dans les souvenirs d'Eléonore, 100 pages de moins l'auraient certainement rendu plus digeste.
Je vais réfléchir avant d'envisager de le conseiller, et pourtant il y a quelques passages intéressants à lire.

Une histoire poignante ! Une jeune femme qui démarre sa vie, qui démarre sa famille et qui va lutter coûte que coûte ! Qui va sacrifier aussi, qui va aimer, souffrir, jouir, pleurer… Bref, une femme, une vraie, à qui la vie ne fait pas de cadeaux, mais qui tient bon ! Cette Eleanor, chacune peut s'identifier !! Je recommande vivement !

Eleanor, jeune illustratrice, achète une vieille ferme à la campagne après le décès de ses parents. Très rapidement, elle épouse Can et s'investit totalement dans son rôle de mère. Quand Cam la quitte pour une très jeune femme et que la relation avec ses enfants se complique, c'est tout l'univers d'Eleanor qui bascule.
Un joli roman qui s'étend sur une cinquantaine d'années et aborde de nombreux sujets intéressants tout en restant toujours en surface comme c'est le propre de ce genre de saga.
Un peu d'agacement, souvent, contre le personnage d'Eleanor dont les choix paraissent si résignés mais qui correspondent au personnage.

Un roman pas désagréable à lire, mais qui ne vaut pas l'injonction de ma fille "A lire absolument !".
L'histoire d'une femme qui, en quelque sorte, se sacrifiera pour ses enfants et qui, pour sauver la face de son mari, assumera son mensonge, quitte à en garder une sourde rancoeur.
Comme dans de nombreux romans actuels, il est prévisible d'y trouver le fils trans en recherche de son vrai "moi", l'horrible républicain en lice pour les primaires, chantre de la famille traditionnelle, anti-IVG et qui, bien entendu n'est qu'un sale pervers quasi, voire carrément violeur.

Bof ce n'est pas si bien que ça. Les sentiments sont justes, la vie d'Eleonor ne manque pas d'intérêt on suit sa jeunesse, sa maternité, son rôle de mère et d'épouse. On se reconnaît parfois, mais j'ai eu du mal à vraiment entrer dans cette famille. C'est long, trop long, j'avais souvent envie de secouer les un et les autres qui évoluent mollement. J'ai eu souvent l'impression de relire un passage déjà lu bien des pages avant.