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4,22

sur 1481 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai mis un certain temps (pour ne pas dire un temps certain) avant de produire un commentaire sur ce livre. C'est à cause (grâce ?) de la distance que j'éprouvais vis à vis de la narratrice.
En note de fin d'ouvrage, elle explique qu'un bon roman est forcément toujours basé sur le réel : « Plus l'auteur fait bien son travail, plus le lecteur a tendance à supposer que les événements qui se déroulent au fil des pages ont pu réellement se produire », et que celui-ci était finalement une nouvelle version de ses précédents, « Dans un roman que j'ai écrit il y a longtemps, Where Love Goes, j'explorais un mariage et un divorce, comme je l'ai de nouveau fait dans ces pages. Certaines scènes qui figuraient dans ce roman se retrouvent dans celui-ci sous une autre forme. », qu'il y avait une continuité : « un lecteur du premier jet de ce roman me fit remarquer une certaine ressemblance avec le plus ancien. Je fus moi-même surprise en constatant que j'étais revenue dans ce territoire apparemment semblable. ».
Voilà le noeud du problème. Bien sûr je comprends et adhère complètement à la variation naturelle de la manière d'appréhender la vie en vieillissant. C'est pour cela, dans un système de délégation de pouvoir comme le notre, que l'on doit impérativement se garder de nous laisser diriger par des représentants trop jeunes, bien que l'âge ne soit pas une garantie de se préserver de l'hubris...
Mais je m'égare un peu, revenons à Akersville.
J'ai aimé et détesté son personnage féminin. du viol au divorce, aucune de ses actions ne me convient. de l'accident à la transition de genre de ses enfants en passant par le féminicide et la tempête rédemptrice, je n'ai rien ressenti comme étant « naturel ». Toute la construction romanesque m'est apparue comme faisant partie d'un ensemble produit pour plaire aujourd'hui aux lecteurs occidentaux déchristianisés. Les bons sentiments (et les attitudes) ne m'ont pas suffit, il m'a manqué la spontanéité. C'était comme le nouveau bréviaire de toutes les attitudes à adopter aujourd'hui, toutes les conduites sociétales qu'il importe de tenir.
Entendons-nous bien, tout le thème du pardon, très développé et même central, est intéressant en soi. Il est d'ailleurs très exploré depuis fort longtemps par la littérature. A ce titre, nombre de petites phrases glissées ici et là sont très justes et résonnent positivement à la lecture. Pareil pour la tolérance, pareil pour l'amitié, pareil pour l'éducation...
Mais l'ensemble n'a pas sonné juste pour moi. Il ne suffit pas de jouer correctement des notes de musique pour créer un morceau mélodieux.
En lisant les critiques, je me rends bien compte que ce point de vue est loin d'être majoritaire mais las, ces quelques lignes traduisent assez justement ce que j'ai ressenti au fil de ma lecture.
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Histoire douloureuse d'une femme qui cherche désespérément à se créer une famille qu'elle n'a pas connu enfant. Elle est prête à travailler dur et à tout sacrifier, même la maison qu'elle a achetée, pour que son rêve familial perdure coûte que coûte.
Elle a trois enfants, dont un handicapé suite à un accident, elle est acculée au divorce et pourtant reste soutien financier de toute la famille. Ses enfants la détestent et l'accusent d'avoir abandonné la maison.

C'est là je trouve la grosse incongruité du roman ! Cette femme est prête à tout sacrifier mais, confronté à l'infidélité de son mari (avec la baby-sitter, rien que cela) , elle s'enfuit de SA maison au lieu de mettre à la porte le mari infidèle. de plus, sous prétexte de se respecter l'un l'autre, les enfants n'apprennent pas l'infidélité du papa, et trouvent la baby-sitter très sympa (!) : quelle belle histoire d'amour pour leur pauvre papa abandonné par vilaine maman qui ne pense qu'à gagner des sous pour faire bouillir la marmite... Après tout s'enchaîne basé sur cette incohérence.

Ce roman de plus de 500 pages, passent en revue tous les sentiments de cette femme, mais accorde à peine 3 lignes sur sa décision de quitter sa maison et la laisser à son mari (et sa maîtresse)... sous prétexte que c'est trop dur de rester là où on a connu le bonheur. Or, tout le reste du roman découle de cette décision, qui m'a semblé bien peu réaliste.
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J'ai aimé la première partie de ce roman : celle de l'enfance et l'adolescence difficiles d'Eleanor ; sa vie de jeune femme autrice à succès ; la vie qu'elle se créée dans la vieille ferme qu'elle a choisi.

J'ai aimé ses bonhommes-bouchons fait avec ses enfants, les promenades le long de la rivière pour y déposer les bonhommes au printemps ; sa volonté d'accoucher chez elle de chacun de ses 3 enfants.

Et puis survient le drame, et Eleanor part en vrille, ne sachant que faire de sa colère.

Et à partir de ce moment, les bonhommes-bouchons ont commencé à me peser. Une seconde partie un peu trop noire, sans doute.

Une lecture en demi-teinte, donc, à l'image de la vie avec ses hauts et ses bas.

L'image que je retiendrai :

Celle de crazyland : quand Eleanor pète un câble, elle dit qu'elle fonce à crazyland.
Lien : https://alexmotamots.fr/ou-v..
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Plus qu'une chronique familiale, ce roman est une ode à la liberté, la simplicité et à l'abnégation. C'est bien cela qui parfois m'a gêné, cette façon qu'a l'héroïne de tout accepter de son compagnon ou de ses enfants…
L'ambiance lumineuse et le ton du roman m'ont vraiment beaucoup plu … Et malgré tout, l'héroïne est vraiment attachante ❤
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Je suis un peu partagée sur cette lecture. J'ai passé un bon moment, je me suis attachée aux personnages, surtout à Éléonore, l'héroïne. Et pourtant, j'ai trouvé parfois l'histoire un peu plate et attendue. Certains seront peut-être choqués que je la qualifie de plate car il y a de nombreux rebondissements. Mais plate, au sens, où l'héroïne semble tout subir, sans vraiment se révolter ni souffrir. Elle traverse des événements qui auraient de quoi mettre à terre, au moins quelques jours. Mais elle semble être dotée d'une capacité de résilience quasi immédiate. de même que je qualifie l'histoire de parfois attendue car on sent certaines choses venir. Et dernière critique, j'ai eu l'impression que l'auteur se répétait parfois.
Pour autant, c'est un livre qui m'a apporté du recul. Et cette résilience qui est très présente dans le livre, est en quelque sorte communicative. L'auteur nous livre l'histoire d'une vie. Avec ses hauts, ses bas et avec la force de la vie qui continue quoi qui se passe.
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Un peu plus de quinze jours sans publier une chronique, la faute à un rythme de lecture un brin haché par quelques tracas… mais peut-être aussi par l''histoire de ce roman qui traine en longueur.
Presque six cents pages… dont toutes ne sont pas nécessaires!

Où vivaient les gens heureux est un roman qui relate le parcours de vie d'une femme, Eleanor. Avec ses tiraillements entre la vie rêvée et la vie réelle, entre le sacrifice, le ressentiment et le pardon.
Souffrant d'un manque d'amour et orpheline très jeune, Eleanor souhaite construire une famille à l'égale opposée de ce qu'elle a connu. Elle va trouver son petit coin de paradis, cette maison-cocon pour une vie à la Ingalls avec des enfants qui courent partout et s'épanouissent dans des cabanes faites dans les arbres. Sauf que… ça ne pouvait pas durer. Un évènement va venir briser cette cloche de verre dans laquelle Eleanor se voilait la face. Et à l'instar de la navette Challenger, c'est l'explosion en vol!

Rien d'extraordinaire dans le pitch du roman qui peut ressembler à tant d'autres. le personnage d'Eleanor est suffisamment incarné et consistant pour que le lecteur décide de la suivre jusqu'au bout de son histoire. Mais il y un "n'en jetez plus la coupe est pleine" dans ses malheurs et dans les malheurs de ceux qui l'entourent qui font un peu grincer des dents. Quand c'est trop c'est Tropico!
Quant au style de l'auteur, je regrette des longueurs avec de nombreuses redites, au point de m'être demandée si je n'étais pas en train de relire les mêmes chapitres… Mais non! Cela finit par user, notamment lorsque le livre est déjà bien imposant.

Avec comme une envie, là tout de suite, d'aller chercher le roman le plus court de ma PAL pour ma prochaine lecture!
Lien : https://www.facebook.com/unl..
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Premier roman de Joyce Menard pour moi. Face aux avis enjoués de beaucoup de lecteurs, je me suis donc laissée tenter par cette fresque familiale établie au coeur d'une nature et d'une maison, témoins discrets et fidèles de la grande roue de la vie qui porte ou s'abat sur les différents membres de la famille.
C'est toute la construction d'Eleonore que nous suivons page après page, depuis son adolescence jusqu'à un âge plus avancé. Ses rêves, ses épreuves, ses désillusions, son amour fou pour sa famille ...

J'émets un avis mitigé pour ce roman. Je l'ai trouvé long sur le début, sans surprise, jusqu'à l'événement dramatique qui va tout faire basculer ... et amener davantage de profondeur et de délicatesse aux personnages , en même temps qu'il va tout ébranler .
J'ai réussi à me laisser emporter à ce moment là seulement... après avoir persévéré sur 200 pages.


La plume de Joyce Menard n'a cependant pas d'égal pour traduire les sentiments ordinaires , et transformer un petit coin de nature et de vieilles pierres en apparence banal, en petit coin de paradis.
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Mais que j'ai mal avec ce roman !
Bien sûr la premiere moitié est formidable , : la nature , l'amour , les bébés...Beaucoup de descriptions et d'habitudes familiales qui rappellent les année 1970-1980 .Le Bonheur !
Tout à coup , suite à un accident , tout bascule et du bonheur on passe.
à l'horreur.
Là , je n'ai pas apprécié l'accumulation de mauvais sentiments et de situations plutôt invraisemblable .
Contente de fermer ce roman !
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livre épuisant car on balance entre énervement, agacement et empathie pour cette femme qui a construit sa vie sur sa famille : ses 3 enfants et son mari. Quand arrive l'effondrement elle doit faire des choix qui ne sont pas les siens mais ceux qu'elle fait pour protéger ses enfants. Les hommes semblent être gagnant mais sous la plume de Joyce Maynard rien n'est tout blanc ou tout noir et cette femme blessée réussit grâce à son amour filiale à ne pas sombrer.
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Une critique difficile à rédiger, un livre qui m'a laissé une impression très partagée.
Coté positif un bon démarrage, un rythme, une bonne mise en situation sans logorrhée verbale, la bonne idée de démarrer par la description d'une réunion familiale qui sera la base du flashback sur la vie entière de cette famille.
Mais le positif s'arrête là.
Trop vite, le roman a commencé à m'énerver, trop répétitif, une héroïne qui m'agace au lieu de m'attendrir, une accumulation de "malheurs et de conflits" qui tend à la démesure. Too much, on se perd.
Je me suis demandée si le fait que je ne me retrouvai pas du tout dans l'attitude de cette mère monomaniaque influençait mon jugement. Sans doute mais cela ne suffit pas à expliquer ma retenue sur ce roman que j'ai fini en lisant en diagonal. Manque de surprise, manque de subtilité.
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