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Critique de BillDOE


Magnifique roman !
Colum McCann raconte les gens, leur façon de gérer les petits maux du quotidien, les aléas de leur existence, des plus anodins aux plus terribles accidents de la vie. Un fil les relie qui s'appelle hasard, destinée ou fatalité.
McCann débute son roman par une image forte, celle d'un funambule qui cherche son équilibre sur un fil tendu entre deux immeubles du World Trade Centre, progressant avec toute la concentration nécessaire et l'appréhension légitime vers un point lointain et informe, pour nous rappeler que nous sommes suspendus à nos vies et qu'à tout moment tout peut basculer.
Il donne ainsi un avant-goût de ce que va être l'histoire qu'il va nous narrer : les destinées de ces deux frères irlandais, émigrés à New-York, qui se débattent au milieu d'une société de marginaux, d'anges déchus, de pommés... mais aussi celles de ces hommes et femmes que la vie a fracturés et qui gravitent autour d'eux comme des satellites.
McCann tisse sa toile reliant ces inconnus aux antipodes les uns des autres.
« Et que le vaste monde poursuive sa course folle » fait partie des grands romans qui savent nous atteindre, exacerber nos sentiments les plus profond, bouleverser toutes nos certitudes. le titre est explicite, quoiqu'il advienne, la Terre continuera de tourner et le soleil de se lever et de se coucher.
C'est une histoire que John Steinbeck aurait pu écrire pour tout l'humanisme qui transpire à chaque page, de ces inconnus. le talent de McCann confirme qu'il fait partie de cette constellation d'écrivains comme Joyce Caroll Oates, John Irving et d'autres, qui savent nous enchanter grâce à leurs oeuvres, nous rendre une certaine humanité poignante.
Ce roman a été récompensé par le National Book Award en 2009, récompense amplement méritée.
Un roman que je recommande vivement de découvrir si ce n'est déjà fait !
Traduction de Jean-Luc Piningre.
Editions Belfond, 10/18, 473 pages.
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