Citations sur Les chevaliers des Highlands, tome 10 : Le frappeur (4)
Margaret avait pris la bonne décision. Elle le savait. Elle avait porté le deuil durant six ans, cela suffisait. Elle avait le droit d’être heureuse. Surtout, son fils avait le droit de grandir sous l’influence d’un homme bien. D’un homme bon. D’un homme qui n’avait pas été rendu aigri par la défaite.
Elle était sa lumière dans un monde qui devenait parfois trop sombre.
- A mon humble avis, le sexe faible n'est pas celui qui a été dupé par Satan mais celui qui s'est laissé convaincre de croquer dans la pomme, rétorqua-t-elle.
- Oui, vraiment, mais avant de vous le prouver, vous devez accepter une chose.
- Quoi donc ?
- D'être ma femme.
Son air choqué aurait été comique s'il n'avait été un peu insultant pour lui.
- Qu-quoi ?
Il fronça les sourcils. C'était pourtant clair. Elle était sienne, nom de nom ! Elle s'était donnée à lui et il n'avait aucune intention de la rendre.
- Je veux que vous m'épousiez, Maggie. Ici, maintenant.
Margaret avait la tête qui tournait.
Elle s'était à peine remise de la peur de l'avoir tué (l'expression sur son visage juste avant qu'il ne s'effondre sur elle avait été celle d'un homme qui avait aperçu le paradis), puis de la mortification qu'elle avait ressentie en pensant qu'il regrettait son geste. A présent, il demandait sa main ? A moins qu'elle ne se méprenne, ce qu'il proposait était tout aussi choquant.
- Vous voulez dire, un mariage clandestin ? demanda-t-elle.
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