Le souffle des feuilles et des promesses

P159 : "C'est là qu'elle était à présent. Je compris le réconfort que papa trouvait à garder secrètement sur lui un objet, au nez et à la barbe de tout le monde. Seul son propriétaire en connaît le sens. Posséder un objet dont les autres ignorent le sens confère un réel pouvoir".
P216 : "Il me raconta qu'un ami médecin dirigeait un sanatorium pour tuberculeux à Denver. Il s'était rendu à Pittsburgh demander à Andrew Carnegie, le magnat des ascieries, son aide financière. Mr Carnegie lui avait répondu qu'il ne lui donnerait pas un sou.
- Je considère la tuberculose comme le moyen qu'a la nature de se débarrasser des plus faibles.
- Je prie Dieu que vous l'attrapiez, avait lâché le docteur, choqué par cette vision si peu scientifique de la maladie.
En rentrant chez lui à Denver, un chèque de 10 000 dollars l'attendait. Mr Carnegie avait beau être athée, il était avant tou écossais et n'avait pas supporté la malédiction du médecin."
P311 : "Ainsi et bien plus; et pourtant tu ne m'aimes pas. Et ne m'aimeras jamais ! L'amour ne dépend pas de notre entrain. Je ne peux t'en vouloir, et c'est ma croix. De t'aimer trop fort, trop mal, en vain.
Ce poème fut ma lumière dans l'obscurité."

Notre Hallie veut inscrire son nom dans le grand livre des écrivains, passer à la postérité. Elle n’a pas pour ambition de devenir une bonne épouse.

_Très joli tout ça, mais quelqu'un m-a-t-il demandé mon avis, à moi ? intervins-je. C'est mon nom qui a été sali et ma propre famille me l'a caché. C'est moi qui mérite des excuses... et les tiennes avant tout, oncle Bob !

Je me dis que si l'amour peut réunir deux personnes qui s'aiment dans l'au-delà, alors pourquoi pas un chien et son maître ?

J'ai traversé le Klondike, vu un ciel de nuit s'ouvrir sur le paradis devant moi. J'ai creusé le sol, pratiquement jusqu'à l'Asie, serré les mains de politiciens, de journalistes et d'héritiers dans toute l'Amérique. Et maintenant j'ai vogué sur un océan pour retrouver une romancière têtue afin de l'empêcher de détruire sa carrière internationale avant même qu'elle ne commence. Je dirais que j'en ai assez fait pour le moment. Le bateau quitte le port de Liverpool demain. J'y embarquerai et j'ai bien l'intention de dormir sur mes deux oreilles pour la première fois depuis des semaines.

La littérature, elle, est une source de création infinie.

"J'avais signé mon premier roman! Les mots que j'avais écrits, réécrits, lus et relus au point de les apprendre pratiquement par coeur allaient être imprimés à cet instant précis. De l'encre allait donner naissance à des milliers d'exemplaires distribués ensuite dans tout le pays. Quel public allaient-ils rencontrer et quelle vie connaîtraient-ils? "

J’adorais travailler avec les mots et les gens, et la rencontre des deux. Ce moment où les lecteurs s'approprient l'histoire parce qu'elle fait résonner en eux une corde sensible. Il y avait quelque chose de puissant, de beau et d'immortel dans cette union.

Pour une fille, aucune douleur n'égale la pertes de sa mère. Le soleil ne brillait plus dans mon jardin intérieur, et j'étais plongée dans l'obscurité tandis que le monde continuait de tourner, de l'Aube au crépuscule.

Ainsi et bien plus ; et pourtant tu ne m'aimes pas,
Et tu ne m'aimeras jamais! L'amour ne dépend pas de notre entrain,
Je ne peux t'en vouloir, et c'est ma croix
De t'aimer trop for, trop mal, en vain.