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4,25

sur 242 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Comment foirer la lecture du nouveau roman de Tiffany McDaniel alors que j'avais eu des coups de coeur pour ses deux précédents romans (Betty / L'été où tout a fondu) ? Eh bien, c'est la sale blague qui vient de m'arriver...

Comme dans "Betty", l'autrice met en scène une famille de petites gens, de personnes qui savent que le rêve américain ne sera pour eux. C'est noir, c'est sombre, ça sent la drogue, la mère aux abonnées absentes et la tante à l'ouest.

Malgré toute cette misère intellectuelle et sociale, certains des personnages balancent des perles de sagesse, qu'elles soient poétiques ou végétales ou des explications sur la vie en général.

Hélas, si la recette avait fonctionné dans Betty, me donnant envie de surligner une grande partie des perles de sagesse du père, dans celui-ci, je les ai trouvées limité, neuneu, à la n'importe quoi, me faisant souvent lever les yeux au ciel devant tant de connerie (désolée, c'est mon avis) ou de platitude. Ça sonnait faux, comme forcé, on n'y croit pas un seul instant (en tout cas, pas moi).

Oui, dans la vie réelle, il existe des gens qui balancent autant de platitudes, de bêtises, de crétineries, mais justement, je suis en overdose totale de ce genre de phrases, ne perdant même plus mon temps à essayer de remettre les gens sur les rails, préférant parfois me souvenir que j'ai des patates sur le feu (une excuse comme une autre).

Autant où ses deux autres romans m'avaient apportés des émotions en vrac et m'avaient touché au coeur, celui-ci a juste réussi à me faire bâiller d'ennui devant les perles que l'autrice faisait enfiler à ses personnages et j'ai commencé à sauter des paragraphes, des pages, des chapitres… Bref, à décrocher totalement de cette lecture.

Même les personnages ne m'ont pas touché, c'est vous dire comment j'ai réussi à foirer cette lecture dont j'attendais beaucoup ! Et vu la masse de bonnes critiques (dont certaines de mes copinaute de blog), je m'attendais à un nouveau coup de coeur et ce sera juste un coup dans l'eau, une lecture à oublier, une déception.

À noter que le final était inattendu...
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Ce roman de Tiffany McDaniel est noir, trop noir, d'une noirceur écoeurante qui étouffe sa poésie lumineuse. Les victimes de Chillicothe auxquelles l'autrice veut ici rendre hommage souffrent une nouvelle fois entre ses mains ; elle les torture volontiers, tant psychologiquement que physiquement. Les corps se décharnent, saignent et pleurent, et ni le soleil, ni les narcisses ne parviennent à les réchauffer (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2024/03/17/du-cote-sauvage-tiffany-mcdaniel/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Du côté sauvage.
Tiffany Mc DANIEL

Arc et Daffy sont des jumelles avec la particularité d'avoir chacune un oeil vert et un oeil bleu en miroir.
Du côté sauvage de leur vie il y a la drogue qui a détruit (et qui continue à détruire) leur famille. Il y a la violence faite aux femmes par les hommes, il y a la prostitution, les fumées rejetées par la papeterie, la rivière tumultueuse et boueuse et les corps de six jeunes femmes disparues dans la région (retrouvées noyées ou disparues à jamais) toutes amies de Daffy et Arc…
Du beau côté il y a leur gémellité, la sororité entre amies, l'adorable mamie Milkweed, les histoires imaginaires qu'elles se racontent et leur amour des belles choses : les papillons, les fleurs, les perles multicolores…
Et entre le côté sauvage et le beau côté il y a la vraie vie.
Et c'est bien là que sont coincées les soeurs Doggs à Chillicothe dans l'Ohio.
S'il y a une chose qu'il me faut admettre c'est le talent de Tiffany Mc Daniel à écrire d'une façon qui lui est propre.
Cette capacité à mettre du très beau et du très violent dans la même phrase.
Ce livre a eu un côté addictif et pourtant je ne l'ai pas véritablement aimé.
J'avais adoré « Betty » mais ici le côté « surnaturel » m'a laissé sur le côté.
Peu importe, cette histoire reste marquante surtout quand on sait qu'elle est inspirée d'une histoire vraie appelée « Les disparues de Chillicothe ».
Un livre qui sent la terre, l'humidité, la boue et les fleurs sauvages.

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Sans parler de Betty ? C'est la même recette : des personnages qui vivent dans l'ombre américaine crasse du bonheur et une lumière qui les enveloppe , un rayon de poésie qui fait voler la poussière de leurs errances , insufflé par un personnage empli de sagesse poétique et végétale. Ici, le problème , c'est que c'est la grand-mère d'abord , et puis tout le monde ensuite .Dans Betty , c'est bien fait, bien amené et bien dosé. On croit au père poète , on croit aux forces intérieures et sauvages qui murmurent que tout cela vaut la peine d'être vécu. On rit, on pleure , on relit, on souligne. La magie opère dans l'intimité d'une relation père-fille. Ici on se demande comment diable toutes ces femmes cassées par la drogue se mettent à toutes divaguer sur la rivière femme et la forêt femme avec la même poésie jaillissante. On ne croit pas en leurs imprécations, on saute des pages , et on ne pleure pas. C'est long et les moments où brille la plume de Mcdaniel semblent commandités et sont trop pathétiques. Il y a quelque chose de forcé, d'édité, et un grand vide qui fait"hm". Ma critique est un peu dure , mais c'est une autrice qui a tellement d'or dans les mains que je trouve dommage qu'elle soit si jeune et déjà artisan de best-sellers. Je continue de penser qu'elle a des choses à écrire bien plus sincères.
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Une plongée dans le côté obscure de la vie.

Arc, diminutif d'Arcade, vit avec sa soeur jumelle, Daffy, ainsi que sa mère et sa tante. Seul bémol, et pas des moindres : celles-ci sont accro à la drogue. Les jumelles évoluent donc dans un milieu toxique au possible. Et déjà, stop : en quelques pages, nous comprenons que nous ne sommes pas dans une histoire légère où tout est bien qui finit bien. L'ambiance est pesante, oppressante, les pages sont lourdes à tourner. La vie est loin d'être rose dans la petite ville de Chillicothe, Ohio.

Au fur et à mesure que l'histoire oscille entre découverte de cadavres de femmes dans la rivière et moments de communion entre femmes, nous sommes confronté.es à deux choses : la première étant la beauté de la plume de Tiffany McDaniel. Je n'ai pas lu Betty, ni L'été où tout a fondu, c'est donc une très belle découverte que ce style d'écriture ultra poétique. J'ai particulièrement aimé les nombreux passages où les femmes cherchent un sens à la vie en s'appuyant sur la nature et les mythes.
Le second point qui nous frappe, c'est à quel point ce texte est dur. À plusieurs reprises, j'ai dû sauter ou survoler des passages car certaines scènes sont violentes (tw : abus sexuel sur mineur, torture).
Petite parenthèse aussi sur la traduction : à plusieurs reprises, j'ai remarqué qu'il manquait des mots dans les phrases. À revoir donc...

Dans l'ensemble, je ne pourrais pas dire que j'ai aimé ce livre. J'ai aimé la plume, la poésie de certains moments. Mais l'histoire en elle-même, je n'ai pas apprécie plus que ça.
Je tenterais de lire Betty à l'occasion, pour le plaisir de retrouver cette écriture.
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