Billy Lynch vient d'être inhumé et la famille et les proches se réunissent dans un petit restaurant pour se rafraichir et surtout se remémorer le disparu et soutenir la veuve. Très vite, la discussion s'oriente sur les qualités du défunt, gentillesse et générosité, mais aussi sur son gros défaut : Billy était porté sur la boisson et il n'était pas rare qu'il faille le ramasser à la sortie d'un pub ou au bord d'un trottoir. Et au détour d'une réflexion, la narratrice, fille du cousin et meilleur ami de Billy, apprend l'existence d'un amour perdu juste après la Seconde guerre mondiale. La fille, irlandaise, est retournée dans son pays et y est morte d'une pneumonie peu après. Billy fut inconsolable durant de nombreuses années et ne se mariât que cinq ans plus tard. le père de la narratrice, Dennis, lui apprend dans la soirée que la fille en réalité n'était pas morte… La narratrice reconstruit alors toute l'histoire, l'amitié entre Billy et Dennis son cousin, l'été à Long Island où Billy rencontra Eva, la trahison de la jeune fille, le mensonge de Dennis pour éviter de trop le peiner, la rencontre avec Maeve sa future épouse, et tout le parcours de ce petite monde sur de nombreuses années. Car c'est tout le talent d'Alice McDermott, comme dans tous ses romans, de nous faire partager un moment de vie avec une communauté, des gens ordinaires, avec des qualités et des défauts ordinaires, mais qu'elle nous fait apprécier et que l'on a envie de mieux connaître, d'apprécier la solidarité et la générosité de ces irlandais d'Amérique, et pourquoi pas de boire un bock de bière avec eux… Un ton juste, intimiste et une empathie communicative.
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