AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,78

sur 319 notes
5
15 avis
4
53 avis
3
9 avis
2
3 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Jarred se retrouve paralysé après un accident de voiture qui entraîne la mort de Mélissa, sa passagère. Il renoue avec son père, après dix ans de silence, son adolescence ayant été particulièrement riche en bêtises de toutes sortes, certaines graves, avec des parents tous les deux alcooliques et le décès prématuré de sa mère d'une rupture d'anévrisme. ● Ce roman est rempli de pathos et de clichés. Celui du mâle blanc hétéro made in US qui dissimule sa sensibilité sous des actes répréhensibles, ou bien avec de l'alcool, ou encore grâce à des paroles brutales, fait florès : le livre entier est construit dessus, le fils ressemblant au père par cet aspect prédominant de leur personnalité. ● Ils n'arrivent pas à exprimer leurs sentiments (et les conséquences sont terribles) : voilà la loi-clé du livre, on ne peut pas dire que ce soit très original. ● Les femmes, d'un autre côté, sont consolantes, bienfaitrices, mais victimes… ● Fallait-il trois cents pages pour rabâcher tout ça ? On s'ennuie dans d'interminables répétitions des mêmes actes et des mêmes paroles. L'action évolue très peu. Il aurait fallu cent pages de moins et une vraie intrigue. ● le parallèle entre deux époques, tarte à la crème des romans ces derniers temps, en l'occurrence entre l'adolescence de Jarred et son âge adulte, devenu paraplégique, ne suffit pas à dynamiser l'ensemble. ● La majeure partie du livre consiste en des pugilats sans cesse recommencés entre le père et le fils, ces deux êtres blessés par la vie mais finalement si sensibles et si bons. ● le seul intérêt du livre est de nous faire sentir les sensations et les émotions de se retrouver en fauteuil après un terrible accident. Elles sont bien restituées et c'est touchant. Les réactions des autres aussi sont intéressantes, avec la sempiternelle question « Comment est-ce arrivé ? » qui exaspère Jarred, les offres d'aide maladroites, la pitié à laquelle Jarred répond par son cynisme. ● « le lâche » est selon toute apparence un titre ironique car il ne fait aucun doute que Jarred ne l'est nullement ; au contraire il affronte cette situation avec un réel courage. ● Cela dit, je ne comprends pas qu'on ait attribué le Prix du Premier roman étranger à un livre si convenu (jusqu'à sa dernière ligne). D'ailleurs selon toute apparence il ne s'agit pas d'un roman, le protagoniste s'appelant Jarred McGinnis.
Commenter  J’apprécie          459
Jarred, le narrateur, est un mauvais garçon. La faute à son père, Jack, qui a été un mauvais père. le drame familial s'est noué à la mort de la mère, figure érigée en icône par les deux hommes. le couple parental, fusionnel, se soudait autour de l'alcool qu'ils consommaient tous les deux sans modération mais les yeux dans les yeux. Enfant, Jarred s'est toujours senti exclu de leurs regards, et le frère ainé Patrick, n'est qu'une absence de plus. La mère disparu, Jack sombre dans l'alcool triste et la violence. Jarred multiplie les provocations sans issue. Seule Mélissa, jeune fille fille de bonne famille, pétillante et un peu voyouse, le tient d'un fil. Lorsque celui-ci se brise, Jarred ayant un sens fort médiocre de la modération, il prend la ligne de fuite.

Mais lorsque le récit commence, Jarred ne peut plus fuir. Depuis 10 ans, il n'a donné aucun signe de vie à son père, a vagabondé, de mauvais plans en squats, petits boulots, bagarres et consommation variées de substances … Par hasard, il a retrouvé Melissa, et a causé sa mort dans un accident de voiture, et Jarred est cloué dans un fauteuil à vie. Sans ressources, il appelle Jack, qui accourt.

L'ex méchant papa s'est repenti, il n'est plus alcoolique mais acro aux donuts et à la culture d'orchidées. Jarred, face à cette métamorphose ne sait pas faire autre chose que de continuer à donner des coups de boule dans tous les sens. Il malmène son fauteuil, son entourage, la gentille serveuse qui ne demande qu'à l'aimer, comme son père qui a tout pardonné. Il ne supporte pas les regards compatissants et fait valser les jobs à coup d'humour qui se veut féroce.

Ce qui fait que l'intrigue est plate, d'une platitude agaçante. les anicroches père-fils tournent aux duos bien rôdés, le handicap est un prétexte narratif pour clouer les deux hommes dans le face à face qui forcément finit en complicité virile. le cynisme sonne faux, la trame est convenue, et toutes les aspérités du passé, pourtant d'une violence extrême, sont aplanies par les beaux sentiments, bien cachés par les deux hommes mais qui suintent sous les provocations rugueuses …
Lien : https://aleslire.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          41
Il se traîne pas mal de casseroles, Jarred McGinnis, le héros du roman qui s'appelle comme son auteur : sa mère est morte alors qu'il avait 11 ans, ses deux parents étaient « gentiment » alcooliques et son père a alors sombré bien profond dans l'intoxication. Jarred qui était déjà bien rebelle est passé par tous les chemins de la délinquance et disparu pendant 10 ans.
Il revient contraint et forcé au domicile paternel alors que celui-ci est devenu sobre et a une serre d'orchidées : il a 26 ans et est devenu brutalement paraplégie suite à un accident de voiture.

Les deux hommes vont s'apprivoiser dans des dialogues qui vont de la compréhension à l'agression à travers des vérités bien assénées, la proportion de la première augmentant peu à peu au fil du livre jusqu'à un final totalement réconciliatif. Et ainsi il s'avère que derrière leur rudesse, mais oui, il s'agissait surtout de blessures : ils ont tous deux un coeur d'or, qui simplement a trop été égratigné par la vie. Ah, oui, et Jarred va trouver l'amour…

Bref, du très convenu pour cette confrontation père-fils qui tourne bien, sur fond d'amour perverti par la honte et la culpabilité. Si certaines situations, qui s'appuient sur la grande ambivalence des personnages, sont plaisantes, voire touchantes, on est un peu trop dans l'accumulation sans réelle progression psychologique. Quant à l'histoire d'amour j'ai regretté que, quitte à parler du handicap, le problème de la sexualité chez un paraplégique ne soit pas même effleuré.

Et oui, personne n'est lâche, ici, c'est la vie qui est difficile. Mais aucune porte n'est fermée. Très développement personnel , au final.
Commenter  J’apprécie          30

Lecteurs (799) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1431 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}