Lonesome Dove, tome 2

Un deuxième tome bien différent du premier, pour le coup nous avons deux parties bien distinctes et l'action que j'ai tant attendue est enfin là.
Bien sûr nous aurons encore quelques phases d'introspection plus ou moins passionnantes mais rien de comparable, donc de l'action, enfin !
C'est une histoire qui va se révéler passionnante, parfois même captivante, 5 000 kilomètres à convoyer du bétail à travers des contrées qui n'ont pas encore été "pacifiées" vont nous donner beaucoup d'occasions d'avoir peur, d'avoir chaud et d'avoir froid.
Beaucoup d'occasions de faire des rencontres dangereuses ou insolites, de se retrouver confronté à divers démons dont les plus nombreux sont intimes à chaque cowboy.
Si la psychologie de tous ces personnages est authentique alors je commence à comprendre l'océan qui nous sépare des américains car ce qui peut "frapper", c'est leur individualisme et leur égocentrisme, il y a peu de personnages charismatiques dans ce roman, en fait peut-être un seul, et encore je pense que c'est discutable finalement.
Des personnages courageux ou inconscients, des pionniers, des explorateurs. Paradoxalement ils tiennent furieusement à la vie et pourtant ils la risque consciemment en se lançant dans cette entreprise que tout le monde sait aléatoire.
Je n'ai malheureusement pas été enthousiasmé par toutes les (nombreuses) histoires parallèles, Elmira et July m'ont même assez ennuyé, certaines scènes m'ont semblé être là parce que peut-être incontournables (tempêtes, blizzard, sauterelles, etc.), ce sera ma seule réserve car cela m'a rendu la lecture parfois inconstante et dommageable à l'intérêt de l'ensemble.
Pour le reste j'ai souvent été envoûté et transporté et à l'arrivée j'ai pris beaucoup de plaisir.
On pourrait disserter sur la fin, pour ma part je suis un peu frustré, mais je ne dirai rien, ne jamais en dire trop est ma règle ;)

Grand fan des westerns spaghetti de la grande époque , j'ai retrouvé ici tous leurs codes emblematiques sur papier glacé et c'etait bon !

Augustus-Gus-McCrae et son comparse Woodrow Call etaient rangers . Las de combattre les comanches , ils ont tout plaqué pour s'installer à Lonesome Dove , petite bourgade paumée du Texas ou les journées étouffantes se suivent et se ressemblent . Survient alors une ancienne connaissance : Jake Spoon , joueur de cartes patenté et dragueur invétéré en fuite apres avoir allongé pour le compte un quidam d'une balle perdue . En deux temps trois mouvements , il se fait fort de les convaincre que le Montana n'attend qu'eux et c'est ainsi qu'apres avoir recruté une équipe plutot heteroclite , nos anciens rangers levent le camp et entament alors un périple de pres de 5000 km comme convoyeurs de bétail . L'aventure avec un H majuscule peu desormais commencer !

Là ou McMurtry fait tres fort , c'est dans cet incroyable climat qu'il instaure ! La psychologie fouillée des personnages associée aux talentueuses descriptions de l'Ouest sauvage nous transportent immédiatement ! le dépaysement est total !
D'une plume simple et efficace , l'auteur déroule son western chorale ou chaque intervenant y occupe une place de choix . Plusieurs histoires paralleles pour un énorme plaisir de lecture . Tout y est : convoi de bétail et ses risques inhérents , chasse à l'homme , indien revanchard ( l'on pourra regretter leur omniabsence dans ce tome qui devrait etre largement corrigée dans le prochain ! ) , histoire d'amour complexe mais jamais dégoulinante , jeunes cow-boys traçant la piste dans un parcours initiatique...
L'interet de ce récit réside également dans la diversité des personnages . L'on y retrouve forcément le type limite autiste à la Eastwood campé par Call ; le gars à la verve intarissable et carrément j'm'enfoutiste qu'est Gus ; Jake , le mec pas vraiment sympa qu'on finit malgré tout par apprécier ; Lorena , la putain au grand coeur tiraillée dans ses sentiments et bien décidée à changer de vie pour un avenir meilleur ; July , pauvre shériff influençable flanqué d'une épouse qui le déteste et qui se lance à la poursuite de Jake , l'assassin de son frere , plus par devoir que par réelle envie de vengeance...Et la liste est encore longue . Mais l'on s'accapare tres rapidement tous ces intervenants aux psychologies diverses et variées pour les accompagner fidélement dans leur soif de justice , de liberté , d'ailleurs .
Une histoire , aussi prenante soit-elle , ne serait rien sans un habillage à la hauteur . le paysage-et les nombreux pieges qu'il recéle-est un personnage à part entiere de ce roman . Il porte le récit , le magnifie quand il n'en est pas l'acteur principal à certains moments . Les serpents , la tempete de sable, la chaleur accablante...en sont de parfaits exemples .

Lonesome Dove fleure bon la poussiere , le whisky , l'aventure ! Il ne tient qu'à vous de chevaucher en compagnie de Gus , Call et son inséparable Hell Bitch !
Perso , direction le tome 2 : allez , au triple galop Tripes Au Saindoux , Yeap !! Yeap !!

La fin de Lonesome Dove 1 avait laissé Gus à la poursuite de Blue Duck, on démarre donc sur les chapeaux de roues et on mesure bien les talents de Texas Ranger du personnage. Il croisera bientôt le shérif July Johnson et ses compagnons. Pendant ce temps le troupeau continue sa route vers le nord, s'étalant parfois sur plusieurs kilomètres.

Ce deuxième tome est dans la lignée du premier, grandiose ! Les gamins partis avec Call deviennent des hommes, il faut dire qu'ils vivent une sacrée épopée. Au fur et à mesure de la remontée vers le nord les paysages changent, le froid fait son apparition aux abords des Rocheuses. Les fléaux sont différents également. Tornade en plein désert, invasion de sauterelles, grizzlis, sécheresse. Les tribus indiennes se succèdent hostiles ou pacifiques.

Le Montana est-il le bout du voyage pour Call ou simplement un succédané pour continuer à vivre l'aventure, se sentir vivant, perpétuer une époque révolue.

Clara l'éleveuse de chevaux dont Gus est amoureux depuis quelques dizaines d'années fait son apparition dans le roman pendant que Lorena se remet doucement de son traumatisme.

A l'instar du premier tome les personnages sont étoffés, ils sont profondément humains. La peur s'instaure au sein des cow-boys qui voient certains de leurs compagnons périr sous la lance d'un indien ou piétiné par le troupeau.

Une épopée grandiose, un rythme soutenu, des dialogues savoureux, merci Gus, pas de doute Lonesome Dove est un grand roman d'aventure. Merci Mr @McMurtry pour ce beau voyage.


Challenge pavé
Challenge Multi-défis
Challenge USA Kansas

Je commence par remercier les lecteurs qui m'ont incite à lire la suite après ma déception de la première partie car j'ai vraiment apprécié cette deuxième partie et j'ai même envie de lire les autres tomes.

Cette partie raconte le voyage de la Hat creek company jusque dans le Montana. Il y a plus d'action, plus de morts et même un peu trop pour moi mais je pense que c'est surtout les personnages que j'ai apprécié, la première partie sert finalement à ce que l'on s'attache aux personnages surtout Gus et Call pour ma part. le personnage de Clara apparaissant dans cette partie est intéressant, c'est une femme forte qui dit ce qu'elle pense et fait ce qu'elle veut mais je ne me suis pas autant attachée à elle qu'aux deux anciens rangers.

Par contre, j'avoue que je pensais qu'il y aurait une fin au roman et la j'ai plutôt l'impression que cela se termine pas vraiment donc je pense lire les autres tomes pour retrouver nos deux rangers

[Attention : ne pas lire si vous n'avez pas lu le tome 1]

Le premier épisode de Lonesome Dove, après un démarrage un peu longuet, nous a laissés en plein suspens : un enlèvement par les indiens, un cowboy parti seul à la rescousse de la belle, une femme fuyant son shérif de mari, un cowboy recherché pour meurtre par un shérif partagé entre le sens du devoir et la quête de sa femme enfuie.... 


De ce fait, ce tome 2 démarre sur les chapeaux de roue ! Larry McMurtry nous embarque dans des chevauchées périlleuses, à travers les plaines arides ou herbeuses du Kansas, du Nebraska, du Montana, par delà quelques rivières aux noms évocateurs comme la Milk River. Les dangers sont partout : indiens, voleurs de chevaux, bandits à la petite semaine, ours, torrents, sécheresse.... 


Si j'ai dévoré la première moitié de ce tome, j'ai trouvé la fin un peu longue. Peut être la lassitude d'un voyage finalement un peu trop long. 

Et puis, il y a dans ce livre quelques concours de circonstances attribués au hasard mais qui me semblent bien peu probables (comme le fait que tous les personnages passent par le ranch de Clara qui semble un point de passage obligé.... Au milieu de l'immensité des plaines américaines. Hum hum) 


Cela étant, les personnages sont très bien travaillés, tout en ambivalence. On aime l'ironie et le cynisme de Gus qui cachent un grand rêveur romantique. On aime la dureté de Clara, qui camoufle bien mal une trop grande peur de souffrir à nouveau. On aime le côté solitaire du Capitaine, qui se sent finalement encore plus seul au milieu des autres. 


Je ne sais pas vraiment ce qui m'a manqué pour être totalement embarquée avec ces quelques spécimens de cowboys... Je voulais savoir ce que le livre le mieux noté de Babelio avait dans le ventre mais je ne comprends finalement pas cette excellente note qui me semble un peu exagérée. Ce roman est sympa, plutôt bien écrit. Il a le mérite de proposer un univers dont je n'avais pas l'habitude. Mais pour ma part, 3,5 étoiles suffiront. 

Une troupe de rangers à la retraite dans le patelin le plus paumé de la frontière texane, une putain éplorée qui rêve de s'installer dans la baie de San-Francisco, du bétail capturé au Mexique pour l'emmener brouter les vertes prairies du Montana, deux cochons qu'on ne bouffe jamais, des chevaux dont une jument mordeuse : la hell bitch, du soleil, de la chaleur, de l'alcool, un sherif buté, tous les ingrédients du bon western.
Mais McMurtry va faire mieux, il va livrer 1200 pages (sur deux tomes) d'un sacrément bon western et avant tout par la qualité de ses personnages, dont la diversité de caractères et la justesse de ton employé à leur usage renforce la crédibilité. Gus est un beau parleur ? Effectivement il parle tout le temps, provoque, rigole mais c'est souvent par lui que la vérité point et sans lui, le roman vaudrait à peine d'être lu. le capitaine Call ne dit rien mais fonce bille en tête dans un projet qui pourrait bien se révéler être l'ultime voyage de sa vie. Il y a les autres, la putain surtout, forte en tête mais qui va se laisser baratiner par le premier joli coeur venu. Et les cow-boys, les deux cuistots, les bandits, une galerie de personnages magnifiques, du très bel ouvrage.

Le second épisode de Lonesome Dove constitue, si l'on s'en tient à la chronologie diégétique de l'oeuvre, le quatrième volet du cycle littéraire éponyme. On y retrouve, peut-être plus que nulle part ailleurs dans la saga, ce qui fait le charme et soutient l'intérêt de cette série au long court : la multiplicité des courants narratifs.

Augustus McCrae et Woodrow F. Call poursuivent leur difficultueuse remontée vers les gras pâturages du Montana avec leur équipe de cowboys et leurs milliers de têtes de bétail. Cette transhumance s'avérera entre toutes périlleuse, ils y perdront moult hommes, qui au Kansas, qui au Wyoming et d'autres au Montana. Ils sont escortés sporadiquement par Jake Spoon, accompagné par Lorena, une fille de saloon de Lonesome Dove qui s'est entichée de lui. Aux trousses de ce dernier, le shérif July Johnson qui le poursuit après l'homicide involontaire d'un dentiste. Elmira, l'épouse de July, en ayant profité pour se faire la belle à bord d'une barge convoyant du whiskey, c'est Roscoe, assistant du shérif, un authentique bras cassé celui-là, qui s'en va chercher au diable vauvert July pour lui annoncer sa fuite. Enfin, Clara, l'éternelle fiancée d'Augustus McCrae, une véritable femme de tête, arrive à mener de front son activité d'éleveuse de chevaux, l'éducation de ses deux filles, et les soins de garde malade qu'elle prodigue à son mari après un accident dont il a été victime avec un cheval récalcitrant, qui l'a laissé à l'état de légume, dans un ranch perdu au milieu des plaines du Nebraska.

Ce cinquième mouvement de la dernière grande saga western en date, confirme - s'il était besoin, la grande valeur littéraire de Lonesome Dove. Contrairement à beaucoup de cycles littéraires aux volumes inégaux, malgré la taille colossale du corpus à lire, et bien qu'on ne puisse déceler véritablement de "sommet" dans la narration, jamais on ne sent poindre l'ennui, preuve, malgré la richesse des courants narratifs, de la remarquable homogénéité de l'oeuvre.

(Critique englobant les deux tomes du roman)

Il m'a fallu un peu de temps pour entrer dans ce western, dont le démarrage est un peu long et le style à mon goût un peu trop plat, pas assez travaillé. Mais petit à petit, à mesure que les personnages prennent corps et profondeur, que les fils de l'intrigue se dévoilent, je me suis laissée captiver et n'ai pas tardé à dévorer les pages, avec autant de plaisir que de curiosité. Petit à petit, c'est la poussière des plaines qui s'élève d'entre les pages, le piétinement puissant des troupeaux, la cavalcade des chevaux, les dangers du voyage à travers l'inconnu, le plomb asséchant du soleil, les tempêtes en trombes d'eau, les rivières à traverser, les animaux sauvages, les Indiens qui rôdent, pour mendier un peu de nourriture ou éliminer l'nvahisseur... C'est la peur insidieuse, l'incertitude, l'espoir, les rêves, les regrets d'une poignée d'hommes livrés aux aléas de la nature. Les désirs, la volonté et les brisures des quelques femmes qui croisent leur aventure.
L'ambiance est prenante, les personnages forts et attachants, l'humour bienvenu, et l'affaire finit par prendre un parfum d'épopée crépusculaire tout à fait délicieux.

Grande frustration, en revanche, à la fin du deuxième tome : cette fin est beaucoup, beaucoup trop ouverte à mon goût ! On peut imaginer des tas de choses, certes, mais je donnerais cher pour en apprendre un peu plus sur le sort de ceux qui restent.
Pas si cher que ça, finalement. J'ai découvert qu'il xistait une suite - Streets of Laredo -, jamais traduite en français, mais que je me procurerai très certainement un jour prochain. Une suite, et même deux préquelles : Dead Man's Walk et Comanche Moon. Ca promet encore plein de belles heures de lecture, tout ça !

Lien : http://ys-melmoth.livejourna..

L'histoire prend fin avec ce second tome, et à plus d'un titre elle figure la fin du voyage pour l'équipe de Hat Creek. Cette seconde partie est placée sous le signe d'une extrême tristesse doublée de la violence crue propre à cette époque de pionniers. On pense pêle mêle à Méridien de sang de McCarthy, à La rivière des indiens de Jeffrey Lent et à Crépuscule sanglant de James Carlos Blake, Lonesome Dove figurerait le côté hollywoodien du western tandis que les trois premiers le pendant réaliste de l'affaire. Mais tous sont liés par ce déchainement de violence sauvage - les premières pages mettant Lorena aux prises avec Blue Duck sont difficilement soutenables - et toute cette horeur doit bien trouver son terme dans l'épopée de Gus et Call.
A ce sujet McMurtry est minutieux et tient à conclure patiemment chaque histoire entâmée : July Johnson, Jake Spoon, Elmira, Roscoe, Dish, Newt, Lorena, tous iront au terme de leur histoire accompagnés par la plume de l'écrivain. Et même si cette histoire est noire, elle reste en tête longtemps après avoir refermé le bouquin : un personnage comme Gus McCrae ne s'oublie pas de sitôt, de même que Clara, son amour perdu, femme dont la force féminine explose tout sur son passage.
Grande fresque épique, Lonesome Dove pourrait effectivement bien statuer sur le genre comme le dernier Western, tous les ingrédients sont là, soigneusement développés par McMurtry, qui, s'il ne marque pas par son écriture, retient surtout l'attention par la précision de sa plume quant à décrire les états d'âme de ses personnages et à livrer sans équivoque le panorama glacial d'un front ouest-américain partant du Texas pour finir au nord du Yellowstone dans le Montana.

Voici un bon gros pavé qui vous embarque et que vous ne lâchez pas.
À Lonseone Dove, au Texas, deux anciens capitaines des Rangers se sont associés et installés au bord de la frontière mexicaine. Il y a là nos deux capitaines, Call, taciturne et travailleur infatigable et Gus, volubile mais se désintéressant totalement de la vie du ranch, ils vivent ici avec quelques anciens compagnons, un jeune garçon et un cuisiner mexicain. Mais eux qui faisaient régner l'ordre sont devenus des cow-boys qui passent régulièrement la frontière pour voler du bétail et des chevaux. L'arrivée d'un autre ranger va inciter le capitaine Call à mener un convoi de bétail vers le Montana.
Voici le point de départ de ce western très classique, mais non dénué d'humour, dans lequel Mc Murtry a campé des personnages attachants qu'on suit avec beaucoup de plaisir. On plonge dans l'histoire du pays, ses mythes fondateurs et on retrouve la magie des westerns d'antan.