La bit-li et moi, pour le moment, on ne s'entend pas trop. Je n'en ai pas lu beaucoup mais, heureusement, j'ai déjà eu de belles surprises. Avec ce premier tome de Cygne noir, je me suis laissée tentée après avoir lu la première phrase du livre - le résumé ne m'enchantait guère, mais pusiqu'on parlait de changeforme...
Cette première phrase est : "J'ai déjà vu des choses bien étrange, mais peu d'aussi bizarres qu'une chaussure hantée". Voilà. Ton décalé, auto-dérision, même, je me suis dit que l'humour m'aiderait à supporter les intrigues sexo-sentimentales alambiquées que j'ai du mal à supporter dans ce type de littérature (note : je n'ai rien contre les romances dans les histoires, j'en ai appréciées, même, mais il y a un truc dans beaucoup de romans de bit-lit qui fait que ça ne passe pas, pour moi).
Le premier tiers de Cygne noir m'a beaucoup plu, justement grâce à ce ton humoristique, pince sans rire, grâce aussi au monde évoqué et basé sur le folklore féerique. La rencontre avec le change-forme, très hot, m'a aussi beaucoup plu - bien écrite, réaliste (les deux pensent au préservatif pour ce coup d'un soir, l'héroïne mentionne régulièrement sa prise de la pilule), avec cette façon d'écrire qui fait qu'on adhère, qu'on est pris dans le récit.
Jusque là, donc, j'étais ravie : un roman divertissant, qui fait sourire, avec son lot d'action et d'amour sans trop en faire, bref, je me disais que j'avais trouvé ce qu'il me fallait en matière de bit-lit, après les heureuses surprises de
L'aube de la guerrière et de
Cinq pas sous terre de
Vanessa Terral (que j'adore - je ne suis donc pas une totale réfractaire au genre !).
Hélas, les derniers tiers du roman ont jeté à bas tout cela. Les relations sentimentales (et sexuelles) de l'héroïne ont fini par m'agacer, en plus de me sembler pas assez crédibles, mal amenées (depuis quand un coup d'un soir devient du jour au lendemain un amoureux transi ?), l'héroïne est aussi incohérente dans son comportement en la matière, bref, à mes yeux les débuts prometteurs de Cygne noir sont partis en sucette, en plus d'une révélation que j'avais vu venir des pages à l'avance, de la perte du ton humoristique au fil des pages, j'ai achevé le roman en me disant que certes, j'avais été divertie, mais que la suite, ce serait sans moi.
Dommage, car ça partait bien tout ça.