Je posai ma tête sur le torse de Dimitri pour m'abandonner à sa chaleur. Il déposa un baiser sur mon front et ses doigts caressèrent mes cheveux.
- Je t'aime, Roza. (Il m'embrassa encore.) Je serai toujours là pour toi. Je ne laisserai jamais rien t'arriver.
Tu n’as pas peur de te mettre en danger, mais tu es terrifiée à l’idée de te confier à quelqu’un.
- Me donneras-tu une vraie chance quand tu reviendras ?
Je dissimulai ma surprise.
- Que veux-tu dire ?
- Exactement ce que je viens de dire. Tu n'as jamais voulu de moi. Tu n'y as même pas songé une seule fois. Les fleurs, la drague... tout ça t'est passé au-dessus de la tête. Tu étais tellement dingue de lui... et personne ne l'a remarqué. Si tu fais ce que tu as à faire, accepteras-tu de prendre mes sentiments au sérieux ? Me donneras-tu une chance à ton retour ?
Au fond, les instincts qui poussent les hommes à se battre et à faire l’amour ne sont pas si différents. Tous deux viennent de notre part animale.
Dans le monde des humains, les vampires et les dhampirs étaient des créatures de mythes et de légendes, des histoires pour faire peur aux petits enfants. Les hommes ignoraient que nous étions bien réels et vivions parmi eux. Mais notre existence n’impliquait pas que toutes les autres histoires paranormales soient vraies pour autant. Nous le savions bien et avions nos propres mythes, nos propres histoires fantastiques qui mettaient en scène des êtres auxquels nous ne croyions pas, comme les loups-garous, le croquemitaine ou les fantômes…
Rien ne valait une confrontation avec deux imbéciles pour vous remonter le moral.
Je me mis en route pour aller tuer l'homme que j'aimais.
J’étais trop concentrée sur Mason pour m’inquiéter de ce que Dimitri pouvait penser. Il y avait quelque chose à comprendre. Quelque chose de grave. Comme les fois précédentes, Mason ouvrir la bouche pour essayer de parler, sans être capable d’émettre un son. Sauf que, cette fois, au prix de terribles efforts, il y parvint. Ses mots furent presque inaudibles.
- Ils… arrivent…
Tout au long de l’histoire, les gens qui ont eu des idées nouvelles, qui ont pensé différemment et ont voulu changer les choses, ont toujours été accusés d’être des fauteurs de troubles.
- Si je ne croyais pas ça impossible venant de toi, je dirais que tu viens de défendre l’honneur de Christian… Ce n’est donc plus un emmerdeur ?
- C’en est toujours un, répondis-je en léchant le sucre qui me restait sur les doigts. Mais, pour les six prochaines semaines, c’est mon emmerdeur.