Personne ne pouvait priver le monde d’une vie comme la
sienne. Quelqu’un qui m’avait fait l’amour comme il l’avait fait la veille ne pouvait pas avoir disparu. Nous étions trop heureux, trop vivants… La mort ne pouvait pas suivre des moments comme ceux-là.
Tu sais que je ne t’abandonnerai jamais.
Dimitri s'écarta pour plonger son regard dans le mien et prit mon visage entre ses mains.
- Tu n'es pas un monstre et tu n'en deviendras pas un, m'assura-t-il. Je ne te laisserai pas faire. Peu importe ce qu'il m'en coûtera, je ne le permettrai pas.
- Ne te fous pas de moi, camarade. Tu as envie de mettre un chapeau de cow-boy et de tenir en respect des bandes de hors-la-loi.
- Je n'ai pas le temps. Je suis trop occupé à te tenir en respect, toi.
La vie et la mort étaient si imprévisibles, si proches l'une de l'autre. Notre existence n'était qu'une suite d'instants fugitifs et il nous était impossible de savoir qui serait le prochain à quitter ce monde.
Vous allez perdre ce qui vous est le plus précieux, alors chérissez-le tant que c'est encore possible.
Au fond, les instincts qui poussent les hommes à se battre et à faire l’amour ne sont pas si différents. Tous deux viennent de notre part animale.
Tu n’as pas peur de te mettre en danger, mais tu es terrifiée à l’idée de te confier à quelqu’un.
Tout au long de l’histoire, les gens qui ont eu des idées nouvelles, qui ont pensé différemment et ont voulu changer les choses, ont toujours été accusés d’être des fauteurs de troubles.
Dans le monde des humains, les vampires et les dhampirs étaient des créatures de mythes et de légendes, des histoires pour faire peur aux petits enfants. Les hommes ignoraient que nous étions bien réels et vivions parmi eux. Mais notre existence n’impliquait pas que toutes les autres histoires paranormales soient vraies pour autant. Nous le savions bien et avions nos propres mythes, nos propres histoires fantastiques qui mettaient en scène des êtres auxquels nous ne croyions pas, comme les loups-garous, le croquemitaine ou les fantômes…