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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
merci à Babelio pour cet envoi. Je ne me serais pas lancée dans la lecture de ce roman très dense, sinon et cela aurait été dommage.
Rome 2010. Ilaria voit débarquer à sa porte Shimeta, jeune homme Éthiopien qui se prétend être son neveu, le fils d'un frère dont elle ne soupçonnait pas l'existence. Et de là va découler une fresque intense, balayant l'Italie de 1930 à nos jours. Beaucoup de personnages, beaucoup de plongées dans le passé, ce n'est pas aisé à suivre, mais quel portrait au vitriol de cet Italie qui risque encore d'élire Berlusconi ! de corruption en corruption, même la Rome actuelle nous décrit une ville rongée par une misère chronique dû aux passes droits, pots de vin indispensables pour bénéficier ne serait ce que d'un logement décent. Cela plus bien sûr Shimeta et son terrible parcours pour parvenir en Italie, la condition donc des migrants, les malversations en Ehtiopie, les massacres d'Addis Abeba, Abeba aussi, prénom de cette femme fière, aimée et oubliée. Donc un roman très instructif pour moi, un peu trop touffu mais avec des personnages qu'il est difficile d'oublier comme Attilio le père, Ilaria et Shimeta. Donc ce roman vaut la peine de prendre le temps de le savourer (car le style est très bon aussi) car on peut y trouver de l'information, de l'histoire, un certain suspens, de l'amour, amitié etc,,, et j'avoue que j'aime énormément les paysages Italiens mais que je vais y retourner avec un autre regard maintenant,
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Un livre puissant qui retrace une partie de l'histoire de l'Italie. La colonisation italienne en Ethiopie, le fascisme et la seconde guerre mondiale et ses répercussions dans une famille où le père a trempé et pas vraiment de manière glorieuse dans ces différents épisodes. Un frère et une soeur tente de recoller les morceaux manquants du puzzle de cette vie et de ce passé qui leur avait été caché mais qui résonne étrangement pour eux après l'arrivée d'un migrant éthiopien à leur porte et qui se dit être leur neveu, donc petit-fils de ce père au passé peu reluisant, mais qui reste leur père...
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Ilaria, professeure engagée, trouve un soir, sur le palier de son appartement romain, un jeune éthiopien prétendant être son neveu. Il serait, d'après lui, le petit fils du père d'Ilaria, Attilio Profeti.

Ce ne serait pas la première fois que leur père aurait caché une autre famille à sa famille officielle.

Ne pouvant compter sur les explications de son père, âgé de 95 ans et sénile, Ilaria va se lancer dans une enquête sur l'histoire de sa famille, se transformant très vite en enquête sur l'histoire de l'Italie, qui porte un terrible passé de racisme et de violence.

En remontant jusqu'à la naissance de son père, Ilaria va découvrir les thèses scientifiques racistes, le soutien massif des Italiens à Mussolini et aux chemises noires, les exactions et massacres en Éthiopie, les viols, les lois raciales, le soutien des dictatures dans les anciennes colonies, la confirmation de cette tendance raciste avec l'élection de Berlusconi, la sélection des migrants par la couleur de leur peau…

Son père, dans cette histoire, s'est montré honteusement actif et opportuniste.

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Le succès de ce roman, sorti en 2017 en Italie, n'est pas surprenant tant l'histoire, extrêmement riche et documentée, fait le lien entre ce lourd passé colonial et la vague d'immigration actuelle que subit l'Europe.

La construction du récit et l'accumulation abondante de petites histoires dans l'histoire familiale et celle de l'Italie, découragera plus d'un lecteur.

En effet, la trame narrative est déroutante, puisqu'elle est faite d'aller-retours permanents entre présent et passé, s'enfonçant de plus en plus dans l'histoire, jusqu'à arriver à 14-18

Chaque période foisonne de beaucoup (trop) d'histoires et d'anecdotes qui tantôt apportent des pièces au puzzle, tantôt déroutent voire lassent.

La plume de l'autrice est descriptive et analytique, dénuée d'émotion et de jugement, mais reste agréable à lire.

Je ne regrette pas les heures pénibles de concentration sur ce pavé de 560 pages, tant je sors riche d'une histoire, qui en tant qu'Européenne me concerne, mais le roman aurait mérité un « nettoyage » pour être plus accessible.
Lien : https://carpentersracontent...
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Livre terminé.
Merci au boss 😁 de me l avoir prêté.
Quand je lis un livre, plusieurs choses ont de l importance : 1. le style , 2.l histoire, 3. les émotions et surtout l imprévisible.
Ce GROS livre de 530 pages (environ, on est plus à 10 pages près), parfois politique mais surtout historique, m'a laissé une bonne impression générale.
1. le style : a) peut être que je n'ai pas l esprit assez ouvert mais j ai beaucoup de mal avec l écriture type flash back . Tantôt on est en 2010 tantôt en 1930 et sans transition. Ca me donne le tournis .mais c est peut être que je suis trop rigoureuse...
b) quel dommage début du chapitre 11.
Une phrase de trop selon moi.

2. l'histoire : thème général : occupation de l Éthiopie par les italiens . Partie de l histoire méconnue.
J ai appris plein de choses notamment la capitale de l Éthiopie, de la Libye, les horreurs de la guerre et le travail des anthropologues qui parviennent à démontrer scientifiquement que les Noirs sont inférieurs (quelle horreur pour mon âme bien trop sensible).

3. Les émotions.
Pour le coup l imprévisible est au rendez vous .
Je ne l ai pas vu venir . Et du coup ,j ai envie de relire pour voir si des indices n étaient pas cachés.
J aime bien l idee que toute l intrigue de l histoire se base sur du vent.
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Francesca Melandri nous offre ici son troisième opus, qui nous conte le destin de trois générations d'une famille italienne de l'Italie fasciste de Mussolini à l'Italie de Berlusconi. Au-delà de l'histoire de ces personnages aux personnalités très fortes et attachantes et d'un secret familial qui se dévoile progressivement, Francesca Melandri dresse un procès sans équivoque des exactions racistes de l'Italie de Berlusconi en Ethiopie et du traitement des réfugiés sous le régime de Berlusconi.
Après son premier roman « Plus haut que la mer » d'une très belle poésie, qui nous peint l'amour d'une femme pour son mari emprisonné, et son second roman « Eva dort », qui nous conte les mouvements indépendantistes du Tyrol Italien ballotté entre l'Italie et l'Allemagne après la seconde guerre mondiale, Francesca Melandri nous livre encore un opus sachant mêler de très belles images poétiques avec des messages historiques et politiques forts.
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Comment réagir quand vous trouvez un jour, sur le pas de votre porte, un parfait inconnu prétendant être le petit-fils de votre propre père ? Que penser face à un jeune homme qui appartiendrait à votre famille proche et dont la couleur de peau et le parcours personnel sembleraient pourtant le renvoyer à un monde totalement étranger au vôtre ?

Lorsqu'Ilaria, Romaine d'une quarantaine d'années, fait cette expérience, son premier réflexe est de se tourner vers son père, Attilio, alors âgé de 95 ans. Il faut dire qu'elle a déjà été confrontée à une situation comparable, à l'adolescence, lorsqu'il lui apprit qu'outre les deux frères qui partageaient son toit elle en avait un autre, lui révélant ainsi la double-vie qu'il menait depuis plusieurs années... de combien de secrets la vie de son père est-elle encore faite ? Hélas, celui-ci est aujourd'hui atteint de sénilité, inexpugnable rempart à la vérité...

Avec son demi-frère lui aussi prénommé Attilio, Ilaria va alors se livrer à une scrupuleuse enquête pour dérouler le fil de cette existence qu'elle croyait connaître. Mais interroger une vie qui a traversé les conquêtes coloniales et le fascisme, dans une Italie où le racisme et l'hostilité à l'égard des migrants sont désormais monnaie courante, implique de faire face à bien plus qu'à ses racines familiales : c'est se préparer à scruter l'histoire et l'identité nationales.

Tout l'art romanesque de Francesca Melandri réside dans cette habileté à mêler l'histoire intime à une véritable radiographie de son pays. En alternant les épisodes contemporains et les scènes remontant à diverses époques du passé, elle parvient avec une incroyable acuité à dévoiler progressivement les fondements de la société actuelle. Amoureux de l'Italie, préparez-vous à être sérieusement ébranlés ! Car si ce pays est aujourd'hui, comme bien d'autres démocraties hélas, à la merci des populismes les plus vils, Francesca Melandri nous révèle combien il est le fruit de valeurs solidement enracinées trouvant leur source dans une histoire dont l'Italie reste très imprégnée.

Un roman courageux et ambitieux. Comme j'aimerais qu'un romancier français nous offre une telle oeuvre, aussi lucide, sur notre propre pays...
Lien : https://delphine-olympe.blog..
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Un roman qui m'a bien intéressée mais pas enchantée.J'ai beaucoup aimé le fond historique: la montée du fascisme en Italie, la colonisation de l'Ethiopie puis l'ère Berlusconi. L'ambiance des différentes époques est très bien rendue. Mais j'ai eu du mal à suivre les personnages: trop d'allers -retours entre les diverses périodess m'ont perdue. Je suis déçue
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Un beau roman, admirablement construit qui mélange les époques et les relient subtilement. Un regard sur l'histoire oubliée, abolie de l'Italie mussolinienne. Une colonisation italienne en Éthiopie brève, brutale, raciste. Des images d'exécutions sommaires et violentes qui ne sont en rien différentes de celles de l'Allemagne nazie. Avec aussi cette étrangeté de la mémoire historique. Les Allemands d'après-guerre ont été marqués au fer rouge par le nazisme. Les Italiens ont laissé s'évaporer l'histoire. Et c'est là que Francesca Melandri fait oeuvre d'humanisme et de salubrité historique. Elle instille délicatement le lien entre l'Italie fasciste et l‘opportunisme berlusconien. En fait, sans jamais le dire, elle ne cesse parler de son Italie d'aujourd'hui, tombée aux mains de nouveaux fascistes. Et sa description de la manière dont sont traités les réfugiés en Italie parle d'aujourd'hui autant que d'hier. Et c'est une gifle qu'elle délivre à l'Italie et à l'Europe entière. C'est aussi un très beau récit familial à deux niveaux. Un niveau contemporain où Ilaria, femme de gauche, découvre qui est son père, lui qui jusque-là, ne fut pour elle qu'un père, certes volage, mais veillant de manière bienveillante sur les siens. Elle découvre un homme d'un autre temps, aux conceptions raciales ignobles. Elle le découvre à un moment où il n'est plus possible de dialoguer ; À cela aussi, cet homme, Attilio, qui toujours passe entre les gouttes, aura échappé. Et puis, autre temps, autre époque, il y a les parents d'Attilio. Errani, chef de gare, réticent devant le fascisme mais pas au point de résister. Son fils ainé, Otello, écrasé par son plus jeune frère, qui essaye de conduire sa vie dignement, mais qui demeure incompris. La mère, enfin, Viola qui néglige son mari et vénère Attilio et Mussolini et qui mourra d'une balle allemande perdue. Portraits vérités de personnages somme toute universels. « Tous sauf moi » est une métaphore de l'oubli, du compromis avec soi et avec les siens, avec l'histoire et avec la mémoire. Oublier pour vivre, pour oser être heureux, à n'importe quel prix
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Quel roman sur l'Italie des cent dernières années (un des personnages centraux, le père naît en 1915)! À travers trois générations de la famille Profeti, l'auteure nous fait vivre l'Italie fasciste et surtout son action coloniale en Ethiopie ( et en Lybie), ce qui est pour ma part vraiment mal connu. Elle montre aussi que la colonisation ne se termine pas avec l'indépendance, comme le montrait aussi le documentaire que la VRT a consacré à la colonisation du Congo. On lit médusé les discours raciaux, le sort réservé aux métisses. Elle montre la responsabilité européenne dans les phénomènes migratoires actuels et leur traitement honteux. C'est un roman foisonnant d'informations. J'avais lu les précédents romans de l'auteur toujours centré sur l'histoire, l'annexion du Tyrol et les années de plomb. Ils étaient moins fouillés mais plus romanesques. Celui-ci est tellement dense qu'il exige un rythme de lecture soutenu, pas la peine de l'entamer si on ne peut lire que dix pages par jour.
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Découverte d'une auteure, suite à une recommandation enthousiaste!

J'ai découvert une facette de l'histoire italienne que je ne connaissais pas (du moins pour la partie africaine qui constitue la part centrale de ce roman "historique"). Les personnages sont affirmés dans leurs personnalités, mais les successions de passages en aller-retour, les mélanges entre époques, pays, personnages, thèmes ont constitué pour moi comme une difficulté de lecture. Disons que c'est un livre qui se mérite! Mais le résultat est tout à fait concluant

Je me suis donc permis de le recommander à mon tour!
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