Citations sur A bord (10)
La découverte de la nouveauté, l'acquisition d'idées nouvelles, la mise en pièce des vieux préjugés, l'ouverture du coeur et de l'esprit, sont les véritables fruits, d'un voyage correctement entrepris.
Il y a deux endroits au monde où un homme peut disparaître corps et biens : la ville de Londres et les mers du Sud.
Il est important d'être doué pour les langues pour voyager avec profit, du moins de parler français couramment.
Pour être un bon voyageur et tirer de son voyage un réel plaisir, plusieurs conditions sont nécessaires. La première, c'est d'être jeune, insouciant, d'humeur agréable, et doué d'imagination, car si l'on en est dépourvu, mieux vaut rester chez soi.
Les livres de voyages ne satisfont pas, ils ne font que stimuler le désir de voir.
Le voyage, pour une grande et noble nature, est comme une nouvelle naissance. Il tend légitimement à nous enseigner une profonde humilité, tout en élargissant notre sens de l'altruisme jusqu'à inclure la race humaine toute entière.
Un jour, en début de soirée, alors que j’étais au large des côtes de Patagonie, écoutant une dramatique histoire de fantômes que racontait un des membres de l’équipage, nous entendîmes un affreux mugissement, quelque chose entre le grognement d’un Léviathan et l’éructation d’un Vésuve, et nous vîmes une brillante traînée de lumière à la surface de l’eau. Le vieux maître d’équipage grisonnant, qui se tenait tout près, s’exclama: «Là, c’est un Poisson du Diable !».
Pour un infirme c'est déjà un voyage, autrement dit un changement, que d'aller dans une autre pièce de la maison. La découverte de la nouveauté, l'acquisition d'idées nouvelles, la mise en pièce de vieux préjugés, l'ouverture du cœur et de l'esprit, tels sont les véritables fruits d'un voyage correctement entrepris.
Mes jeunes amis, retournez-vous et jetez un œil à cette baleine. La voici qui surgit, fendant les flots de son immense tête comme s'il s'agissait de la proue d'un navire. Croyez-moi, c'est aussi terrible que de partir au combat pour une nouvelle recrue.
... Je conclurai en formulant cette fervente prière : que les aventuriers de notre sol et des pays d'Europe se dispensent de cette brutalité et de cette cruauté qui font que les sauvages sont révoltés par nos moeurs, tandis qu'un paradis terrestre se transforme en un indescriptible chaos. En tant que philanthrope en général, et ami des Polynésiens en particulier, j'espère que ces Édens des Mers du Sud, bénis par des sols fertiles et peuplés d'hommes paisibles, dont beaucoup n'ont pas encore été contaminés par la civilisation, demeureront longtemps intacts dans leur simplicité, leur beauté et leur pureté.