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Critique de aski2


J'ai bien ri à la lecture de cette parodie de polar déjanté, dans une Barcelone estivale torride, saturée d'humidité, souvent crasseuse :brouillards suffocants, orages massifs, égouts refoulants et inondant les appartements...
    Des personnages picaresques _  dont le "héros" coiffeur en survie, détective privé, rencontré dans le" labyrinthe aux olives" et "le mystère de la crypte ensorcelée" ( "privé", surtout de libertés en raison de troubles psychiatriques reconnus ou allégués par les autorités médicales) _ s'organisent pour mener une recherche visant à retrouver un ami, compagnon d'infortunes, autre marginal  magnifique : le Beau Romulo _ Cette disparition inquiéte car c'est un spécialiste des "coups foireux".
Personnages picaresques car notre détective réunit une bande de joyeux marginaux, des "pieds nickelés" véritables artistes de rue, afin de mener à bien cette enquête , bientôt totalement délirante !
Quelques acteurs : - le détective _ sans nom _ "je",
-Marigladys dit "bout de fromage"... elle préfère,
- le Beau Romulo,
- Liviana Torrada.... "une femme d'une beauté provocantes.... aux formes sinueuses...
- Morgan l'Aristo, statue vivante sur les ramblas,
-  Lin Siau et sa famille, gérant du bazar" La Bamba,"
-   Général Tat : référent chinois de la famille Siau
-   Candida, soeur du Privé, et son époux, candidat pour une invalidité inaccessible,
-  la sous-inspectrice Saleteigne,
-   Kiwijuli Kakawa, dit" Juli" :africain de l'ouest, albinos, aussi statue vivante sur les ramblas,
-   Moski :réfugiée communiste en catalogne, chanteuse de rues "à la voix de corbeau"et joueuse d'accordeon,
-  Juan Nepomuceno clandestin peruvien, employé d'hotel,
-  un livreur de pizza : Mahnelik,
- monsieur Armengol : restaurateur de la gargote : " chiens à vendre",
- un tueur : Ali Aaron Pilila traverse le livre,
-  ....
Quelques lieux :
- les restaurants : "chiens a vendre",
et "la grosse andouille"
- le bazar : "la bamba"
- le centre de yoga du swami Pashmarote Pancha
- l'hotelTita Freida, "réservé aux riches",
- le salon de coiffure de notre privé : "horaires d'été, exceptions sur rendez-vous"
.....
Mais, sous des apparences croquignolesques, l'aventure est bien menée, sans failles ni approximations : le grotesque est un excellent liant...auquel, même le lecteur adhère .
E. Mendosa critique avec maestria notre société de consommation ainsi que nos relations sociales en faisant évoluer des marginaux _ parfois qualifiés de fous _ et ceux ci s'en sortent parfois relativement bien. L'un d'eux prend même la place du chef du protocole à la Municipalité ! Un autre bénéficie de la protection d'une responsable politique, convaincue qu'elle est d'être en présence d'un ancien amoureux :"grand fou, va !"
La famille Siau toujours polie, attentive au bien être du voisin coiffeur, tres laborieuse, a une nette propension à l'expension _ bien acceptée par tous les parties concernées_.
Les troubles mentaux allégués, servent surtout de pretexte à se moquer de notre mode de vie ?
Des arrivistes totalement incompétents sont placés à des postes non dangereux : Chargé de Communications à l'Hopital Public, par exemple.
Donc, encore un roman truculent, critique, plus long que "Sans nouvelles de Gurb", autre pépite à explorer _ nouvelle où 2 extra terrestres découvrent les merveilles du savoir vivre terrien :on y mange bien, et quand on a le look de Madonna... Alors tout est permis. Donc 4/5 pour cepolar déjanté .
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