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sur 114 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"Les gentils" de Michael Mention .
Branchez la guitare, tong tong, 1,2,3... C'est parti pour un road trop endiablé. Un braquage qui tourne mal, une enquête qui piétine, un père qui ne se remet pas de la mort de sa petite fille et qui décide de traquer le meurtrier, voilà le postulat de départ.
Alors tu vas me dire " mouais, c'est Banal le truc là" mais moi je te réponds " c'est Mention qui a écrit le bouquin mon gars, du coup tu t'installes dans ton fauteuil, tu mets ta ceinture et tu montes le son garçon".
Les chapitres sont courts, les phrases claquent a un rythme effréné comme un bon vieux riff de guitare. Mention nous met sous tension à travers ce Bad Trip d'un père prêt à tout pour exorciser ses démons et pour que son ange repose en paix. On est trimbalé à travers le monde à côté de Franck le papa disquaire avec toujours du bon son dans les oreilles.
Il y a de l'aventure, de l'émotion, de la violence, de la musique, tout ça intégré dans la grande histoire bien entendu, comme c'est le faire Michael Mention ( l'action se passe dans les années 70 sous Giscard ).
Tout ça pour dire qu'encore une fois j'ai passé un bon moment avec un bouquin du monsieur. Un auteur qui ne cesse de se renouveler à chaque roman. Bravo, je vais continuer à le suivre et vous invite à en faire de même car tout est bon dans le Mention ( mouais pas super vendeur comme dictons pis ça fait pas novateur mais bon ça a un côté Vintage, ça revient fort le vintage).
Je terminerai ce post par une phrase tiré du livre qui le résume plutôt bien "la douche, meilleure invention de l'homme avec le Rock et la vengeance"&#xNaN
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1978, Paris, 14ème. Franck marine dans le jus âcre de son désespoir : voilà 6 mois que sa fille est morte, victime collatérale d'un braquage ; 6 mois que le deuil impossible lui vrille les méninges. D'autant qu'au fil du temps et faute de pistes, il a le sentiment que la police a lâché l'affaire. Alors il décide de prendre les choses en main, lui qui n'a plus rien à perdre, sa femme l'ayant quitté pour un autre. A force de fouiner dans les bas-fonds de la drogue, une piste émerge : l'assassin serait un toxico nommé Yannick et porteur d'un tatouage « anarchie ». Au volant de sa R5, la plage arrière pleine de cassettes de rock, voilà l'ex-disquaire parti pour un voyage au bout du noir ; un voyage qui le conduit jusqu'en Amazonie.

« Les gentils » est un roman écrit par Michaël Mention. C'est un roman noir, corrosif et décapant, porté par « la voix la plus singulière du roman noir » comme le précise la couverture. Je n'ai pas été déçue de mon voyage, loin s'en faut.

Les cartes sont posées d'emblée : Franck est sur une ligne de crête, l'esprit enténébré par un deuil impossible, et il va sombrer, sous nos yeux. Franck va tout plaquer et se mettre en quête du meurtrier de sa fille. Certes, il est désespéré mais tout autant pugnace ; en colère à l'extrême, et tout aussi excessif dans son acharnement ; cela le rend attachant, humain.

L'auteur prend le parti de nous immerger dans son esprit et l'on plonge d'emblée, en apnée, au coeur de son errance et des motivations qui la portent. Ses péripéties sont proprement incroyables, pour autant on s'accroche à ses côtés, épousant sa force d'esprit, sa lutte. Avec lui, on vibre au milieu de la jungle, entre fascination devant des paysages grandioses — sorte de paradis perdu — et répulsion face à une vie grouillante et dangereuse. Quelques humains émergent, çà et là, jamais très glorieux, à l'image de Franck, mais, pour autant, on avance jusqu'à arriver au Guyana.

L'écriture est particulièrement travaillée, alternant des périodes d'introspection, marquées par le monologue imaginaire avec sa fille, et des dialogues. La noirceur d'ensemble est tempérée par l'humour noir dont fait preuve Franck, à son égard et vis-à-vis d'autrui. le registre de langue familier cède de temps à autres la place à quelques envolées poético-lyriques, notamment au beau milieu de ses errances.

« Les Gentils » est un roman noir extraordinaire, qui se lit d'une traite et surprend par un final inattendu, dans lequel l'ombre de l'Histoire vient recouvrir l'histoire singulière contée jusque-là. La conclusion est époustouflante dans sa noirceur et son élan : l'impression qui saisit Franck d'avoir pu, finalement, retrouver sa fille et le parfum de ses cheveux, à l'orée d'une nuit qui l'« absorbe dans le doux parfum de ses cheveux. »
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Résumer ce livre est très facile : c'est l'histoire d'un père qui veut venger sa petite fille, morte lors d'un braquage. La police laisse courir et pour Franck, tout s'est arrêté ce jour-là, depuis sa vie le traverse et lui n'a qu'une seule obsession : le meurtrier.

Bon une fois que je vous ai dit cela, je vous en ai dit beaucoup et en même temps presque rien. On est avant tout dans un roman d'atmosphère, un petit bijou de roman noir. Thème maintes fois visité que la vengeance d'un père, oui certes mais ici Mention se démarque par son écriture. Pourtant le lecteur pourrait se dire qu'on risque de sombrer dans un écueil avec un ouvrage au présent et à la première personne du singulier mais là est toute la maîtrise de l'écrivain. Oui parce qu'il y a le style, et Michaël nous en met plein la vue. Tantôt phrases courtes, tantôt juste un mot qui vient frapper le liseur en pleine face, tantôt un chapitre avec deux mots : rouler et tatouage, martelés à l'excès, quel excès quand on est dans la peau d'un papa à qui on a retiré un être unique ! Tout cela pour montrer l'assujettissement à une pensée unique. On tutoie la psychose, une folie qui devient compagne, continuer quoiqu'il en coûte, quelque soit le lieu : des bas fonds parisiens à la jungle luxuriante. S'enivrer d'un tourbillon de mots, en fixer un et le ressasser comme un mantra, comme un objectif à atteindre aussi , une fois réalisé on saute au suivant pas de pause, une urgence à assouvir le châtiment.

Ça c'est une chose, mais il y a aussi cette musique, ce rythme, ces résonances dans nombre de mots, les phrases swinguent, ça titille l'oreille. Certains seront un peu perdus dans les références musicales puisque Mention a choisi comme année de référence 1978, ce n'est pas un hasard mais le pourquoi à vous de le découvrir, et un côté rock assumé. Une playlist, pas assez exhaustive au regard des références évoquées au travers des pages, vous attend en fin d'ouvrage, profitez-en pour la suivre en même temps que votre lecture, cela renforce l'intensité du récit d'autant plus que Michaël utilise des paroles qui évidemment ne collent absolument pas avec le texte en cours (rires). Et quand l'auteur n'utilise ces deux artifices, il se sert de l'environnement pour faire écho, cette jungle hostile où le silence est inexistant où tout est bruit : animaux, pluies diluviennes, sols, un véritable carnage naturel.

Et puis il a les rencontres réelles ou fictives qui parsèment le chemin de cette aventure. Parfois sous forme d'un jalon insignifiant comme une autostoppeuse qui allège un peu cette ambiance sinistre ou d'un éducateur en forme de bouée de sauvetage. Parfois le lecteur assiste à des dialogues « au présent » père/fille emprunts d'émotions, d'intimité, d'amour, de coups de pieds au cul… Bref des segments dont on ne ressort ni indemne ni insensible.

Malgré cette descente aux enfers fleuretant parfois avec l'hallucinatoire, ce roman se savoure. Une petite merveille du genre. Ne vous fiez pas au titre, qui s'explique d'ailleurs en un paragraphe poignant, ici les gentils ont plus l'allure de chimères que de points d'ancrage. Soyez prêt à être bousculé à la lecture de ce livre, l'auteur s'affranchit souvent des règles pour offrir un moment où il est peut-être bon de prendre des pauses dans le récit soit pour déguster l'instant soit pour respirer devant tant de douleurs et d'émotions.
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Je vais me répéter (mais on s'en fout parce que personne ne se souvient de mes retours) mais les romans de Michael Mention sont particulièrement visuels. Je l'ai lu ou je pourrais dire regardé en même pas une journée. Idem, comme d'habitude, le plus difficile avec les romans de l'auteur c'est de fermer le bouquin et attendre plusieurs heures avant de pouvoir reprendre. Hier, je me suis payée le luxe de ne pas m'arrêter.
Encore une fois, on oublie tous les univers explorés par l'auteur pour en découvrir un tout autre différent.
Ici, nous allons suivre Franck, dont la fille a été tué il y a 6 mois. 6 mois où le temps s'est arrêté, où il attend désespérément, comme un con, des nouvelles de la Police. Qu'on arrête le meurtrier. Que sa petite fille qui continue de vivre dans sa tête, dans son âme puisse reposer en paix. Il va prendre les devant et espérer suite à un indice corporel, un tatouage, le retrouver.
Laissez-vous porter, une épopée dantesque va démarrer.
Impossible de ne pas penser à une quête digne d'un revenge movie sauce coréenne - et également à Sorcerer- dans un environnement qui évolue de manière de plus en plus dingue.
Comme à chacun de ses bouquins, Michael Mention, fait un boulot de précision extrême, je ne vais pas vous dévoiler le fait majeure dont il fait référence qui a vraiment existé pour ne pas spoiler -pas comme le spoiler de la fin du cercle rouge dans le roman 😅- mais également pour toute l'ambiance des années 70, de la simple anecdote, aux faits marquants, à l'ancien président, mais surtout aux combats existants de l'époque avec la "dés"illusion/espoir que les choses pouvaient encore changer, que ce soit en France et ailleurs.
Les seules pauses que j'ai fait en lisant, c'était pour justement me documenter à mon tour sur des faits dont je n'avais jamais entendu parler qui m'ont percuté dans le bouquin, la pédophilie de Simone de Beauvoir, l'affaire Ranucci, etc.... (Seul le dernier qui est exploité m'était plus que familier).
En bref, une descente bien sombre que l'épopée de ce père dont le coeur est totalement déchiré par la douleur.. et tout ça sous fond de rock'n'roll -mais pas que-, je disais que l'écriture était visuelle mais j'oubliais qu'elle était aussi auditive, parfois même pas besoin d'écouter le son en live pour que le morceau cité fasse naturellement sens. Encore un roman percutant et bien passionnant, ça devient presque lassant... -je déconne -..
❤️/6
PS: et juste quand le passage du bouquin fait référence au titre ❤️

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Lepoint de départ de ce roman, la vengeance. Celle de Franck, disquaire à Pigalle devenu l'ombre de lui-même depuis ce jour de Juin 1977. Tout s'est effondré pour lui lors de ce braquage de la boulangerie de Belleville, là où se trouvait sa fille, venue chercher des bonbons...
Six mois plus tard, Franck traîne sa détresse et sa colère et attend des flics qu'ils trouvent et condamnent le salaud qui a tué sa fille.
Alors, ne voyant rien venir, il se lance dans cette chasse à l'homme. Il remonte la piste de ce Yannick, du Sud de la France à La Guyane, Franck n'a qu'une obsession: le trouver!

Je découvre Michaël Mention avec ce roman, Les Gentils, qui n'a rien de gentil. Un roman noir qui nous plonge, dès les premières pages, dans une chasse à l'homme sur fond de rock. Oui oui, mettez-vous la playlist en parallèle car les titres sont extrêmement bien choisis et collent à la situation de Franck.
Passé l'intro, on enchaîne avec des chapitres courts. On ressent l'urgence et la colère de Franck. Sa rage de retrouver celui qui a ruiné sa vie, sa douleur de ne plus voir sa fille, sa détermination à faire payer son injustice. Et avec lui, on s'enfonce dans les bas fonds de Belleville, on part à la chasse au tox. On voyage, on tombe, on se relève. Puis, à l'approche du Suriname, tout bascule. Je me suis demandée si Franck n'était pas en plein bad trip, cauchemar ou hallucination? Comment Franck allait il sortir de ce monde? Je ne peux vous en dire plus mais sachez que Franck parcourt les routes de l'enfer...alors, soyez prêts, au pire...

Ce roman vous plonge dans le deuil, la vengeance, l'Histoire mais surtout dans la noirceur de l'âme humaine.
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"Je contemple d'en haut le globe en sa rondeur,
Et je n'y cherche plus l'abri d'une cahute
Avalanche, veux tu m'emporter dans ta chute ?"

Baudelaire « le gout du Néant »


Ces quelques vers me sautent à la gueule, forts, puissants, et vifs. le dernier roman de Michael Mention est écrit au scalpel. C'est beaucoup plus précis qu'un stylo, plus impliquant qu'un clavier. Une lame chauffée à blanc, qui brule les doigts du lecteur qui tourne les pages, qui les entaille pour que l'immersion soit totale. Tu ne lis pas un Mention comme un livre ordinaire, tu sais que quelque chose va changer en toi quand la dernière page sera tournée.

Franck, un père déchiré par la perte de sa fille, morte dans un braquage, décide de se venger et de retrouver le coupable. L'acide qui ronge ses boyaux de l'intérieur, qui le tue petit à petit est paradoxalement aussi ce qui le fait tenir debout. On sent le chaos ravager son âme.
C'est la première fois que je lis un livre sur la douleur aussi puissant. Il faut des épaules solides pour arriver à enchainer cette lecture sans faire de pause. Je n'en ai pas été capable pour ma part.

Si vous avez la très bonne idée de découvrir le talent brut de cet auteur, vous allez être surpris par la diversité des thèmes qu'il aborde. L'histoire de la montée en puissance du mouvement des black panters, les errances d'un jazzman dans les rues de Manhattan, un western déjanté ou encore un match de foot vu de l'intérieur.

Même si je suis tenté de dire que je suis encore sous « l'emprise » de cette lecture, je peux affirmer que pour moi, « Les Gentils » est son meilleur roman…tout du moins jusqu'au prochain.
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Michaël Mention est un auteur que je n'avais jamais lu malgré les nombreux retours de lecture positifs. Je ne pouvais donc pas manquer la sortie de ce nouveau thriller qui fut pour moi une lecture lente. Dès l'ouverture du livre, des mots forts, percutants qui mettent de suite dans l'ambiance. Nous faisons connaissance avec Franck et l'attachement est immédiat. On a juste envie de le protéger car pour le sauver il est bien trop tard. Il a perdu ce qu'il avait de plus précieux au monde, son enfant, sa fille qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. Incompris et abandonné par les flics qui n'ont trouvé aucune piste il ne supporte plus de devoir régulièrement les harceler pour savoir si son affaire avance. Chaque jour, chaque heure, chaque minute il pense et discute avec sa fille. Physiquement elle n'est plus là mais elle n'a jamais été aussi présente, il entend sa voix, elle est là avec lui, ancrée en lui et ces nombreux moments décrits dans le livre j'ai eu besoin de les lire lentement comme une marque de respect envers ce père et cette enfant.
Lien : https://pausepolars.wordpres..
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Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et Belfond de m'avoir envoyé gracieusement ce roman dans le cadre de l'opération Masse Critique. La nouvelle bombe littéraire d'un auteur que je connais bien et avec qui j'avais eu le plaisir d'échanger lors du festival international du polar de Lyon édition 2016. Michaël Mention m'avait inscrit sur sa liste Service Presse, et pendant plusieurs années, j'ai donc reçu plusieurs romans dédicacés de cet auteur à part. Dont j'apprécie le style moderne et percutant. Une écriture rock and roll pour des romans chargés d'émotion et d'atmosphère, mais souvent très noirs. Les Gentils, qui vient donc de sortir, ne fait pas exception à la règle. Encore une fois, l'auteur a trempé sa plume dans l'acide avant de composer un chant funèbre sur un monde de démence et de sang.

Les Gentils raconte la véritable descente aux enfers d'un homme dévasté, à juste titre, par la mort soudaine de sa fille. Victime du célèbre "au mauvais endroit au mauvais moment". L'endroit est un bureau de tabac en plein Paris, le moment c'est celui que choisissent des malfrats pour y braquer la caisse. L'un des malfrats va, en prenant la fuite, pousser fortement la petite fille contre le mur à côté de l'entrée du commerce. Hémorragie interne, la fillette ne s'en remettra pas. Franck Lombard, son père, non plus.

Les mois passent dans cette France de la fin des années 70, et le meurtrier n'a toujours pas été arrêté. Alors Franck va décider de se faire justice lui-même en partant à sa recherche, des bas-fonds de la capitale jusqu'en Guyane. Avec sa jungle amazonienne, moite, étouffante, hostile. Sorte de voyage au bout de l'enfer. Un aller simple pour la folie d'un homme qui ne rêve que de vengeance. Je ne vous en dis pas plus et vous laisse le soin de dévorer cette histoire noire comme le cauchemar et inspirée de faits réels. Comme c'est souvent le cas dans les romans de Michaël Mention.

Difficile pour moi d'être objectif avec cet auteur dont je suis fan, mais, croyez-moi, Les Gentils fait clairement partie des très bons crus de Michaël Mention. Cette histoire, écrite avec ferveur et menée à un rythme d'enfer, vous prend aux tripes dès le début. Au final, plus qu'un livre, Les Gentils est une expérience éprouvante, obsessionnelle, et bouleversante. C'est ma claque littéraire de ce début d'année 2023, assurément.
Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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J'ai découvert Michaël Mention en 2017 avec son roman La voix secrète, paru dans la collection Grands Détectives des éditions 10-18. J'en garde un excellent souvenir et je suis ravie de retrouver l'auteur dans un tout autre registre. Je remercie les éditions Belfond et Babelio pour cet envoi.

Franck est le personnage principal de l'histoire. le lecteur le découvre dans son entièreté : sa vie, ses intentions, ses pensées, toutes ses pensées. A Paris, en 1978, Franck est trentenaire et vient de vivre ce qui peut arriver de pire : sa fille de six ans a été tuée, victime collatérale d'un braquage qui a mal tourné. Six mois ont passé, la police n'a aucune piste concernant le braqueur. Franck bout intérieurement. Dans sa tête, la cocote-minute se met en route. S'il ne peut pas compter sur les forces de l'ordre, alors il fera la loi lui-même, quoi qu'il en coûte. Et cette soif de vengeance va le mener très loin de Paris.

Ce roman noir est essentiellement centré sur Franck et sa quête acharnée. On s'attache à ce personnage détruit qui sombre chaque jour un peu plus. On se demande jusqu'où il ira, non sans une certaine inquiétude. J'ai adoré la plume de Michaël Mention qui retranscrit avec brio les émotions qui traversent son héros meurtri. le style d'écriture est particulier, les phrases sont courtes, les pensées s'emmêlent, le tout est hautement corrosif. J'ai trouvé que cela rendait Franck d'autant plus vivant.

L'auteur nous immerge en 1978, une année particulière sur bien des plans. Il mêle à son histoire fictive, des événements qui ont marqué la France et le monde. le tout est rythmé par de la bonne musique rock (Franck était disquaire avant de tout plaquer !). Enfin, je salue Michaël Mention et sa fin qui est une vraie bonne surprise. L'auteur a su m'entraîner là où je ne m'attendais pas, en nous assénant une claque monumentale.

Pour conclure, j'ai adoré Les Gentils, un excellent roman noir et un sujet entièrement maîtrisé. Et vous, jusqu'où iriez-vous pour vous venger ?
Lien : http://romansurcanape.fr/les..
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J'ai découvert cet auteur complètement par hasard suite à un concours gagné sur Instagram (merci aux @editionsbelfond d'ailleurs 🥰)! Et quelle belle révélation !
C'est un auteur qui gagne à être connu en tout cas pour moi.

Penchons nous sur "Les gentils".
Singulier. Original. Réaliste.

Singulier. Il réinvente le polar avec un style bien à lui ou s'enchaîne des chapitres très courts, qui font monter l'angoisse crescendo. Parfois, juste des mots en guise de phrases, et on ressent l'émotion du personnage qui s'insinue lentement mais sûrement chez le lecteur.

Original. Chaque moment de vie de Franck -le personnage, qui est un ancien disquaire- est ponctué de chansons de rock. Un road trip à travers le monde, des bas fonds de la capitale parisienne jusqu'à la Guyana, en passant par Marseille et la jungle amazonienne. Un road trip musical où on découvre que chaque chanson a son importance chez Franck, qui tend la douleur un peu plus supportable.

Réaliste. Des phrases courtes, succinctes qui vont à l'essentiel. Des mots forts pour décrire la douleur de perdre un enfant, l'acharnement a vouloir se venger et a trouver son assassin. La douleur d'un père qui n'a jamais cessé de se battre, qui le maintient en vie. Un homme qui va côtoyer la misère, la mort de près, qui va se retrouver dans un get-apens où il n'en ressortira pas indemne.

C'est bien écrit, c'est court, mais très efficace. J'ai été embarqué direct, me sentant proche de Franck et de sa douleur.
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