Si un livre m'a glacé le sang, c'est bien celui-ci
Ecrire un livre sur les atrocités de cette période n'est pas chose facile. Mais écrire un livre du côté des bourreaux, à la première personne de plus ; j'en suis resté impressionné par le talent de
Robert Merle d'avoir écrit ce livre. Lire ce roman en partie historique, en connaissant déjà la fin monstrueuse, est très difficile mais cela ne m'a pas empêché de le lire en un peu plus d'une journée. Dès le départ, certains caractères particuliers germent en ce personnage ; l'obéissance, la docilité, l'aveuglement. Rien n'est épargné pour souligner la "banalité du mal" de Rudolf Lang, alias Rudolf Höß. La découverte d'un homme qui ne suit que les ordres, pense seulement au bien de sa nation et remet toute la responsabilité sur son supérieur direct, il n'y a rien de plus terrible. L'anéantissement d'un peuple entier ressemble dès lors à un "problème administratif" où tout se calcule, se compte et où les idées les plus diaboliques sont à prendre
Les interprétations sont diverses, mais ces livres comme "
Eichmann à Jérusalem" de
Hannah Arendt ou encore les procès après-guerre nous enseignent que désormais, suivre des ordres n'est pas une justification pour les tyrans, même si cela n'aurait jamais dû être le cas
Il me faut encore poursuivre sur cette voie, mais j'avoue que cela demande un effort de se plonger dans cette partie de notre histoire humaine, surtout que je fais de nombreuses recherches en parallèle
Commenter  J’apprécie         350